Isabelle Trebucq EI psychopraticienne

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Isabelle Trebucq EI psychopraticienne Psychopraticienne - Analyse transactionnelle - Communication Non Violente - Relaxation

J'accompagne les personnes sur des thématiques personnelles (deuil, dépendance affective, troubles du comportement alimentaire) et professionnelles (départ à la retraite, deuil au travail, burn-out). J'organise aussi des groupes de parole et des ateliers thématiques de relaxation.

16/08/2025

"L’intolérance aux affects positifs :

En santé mentale, on parle souvent de la gestion des émotions douloureuses.
Mais qu’en est-il des émotions positives ?
Joie, fierté, gratitude…
Pour certaines personnes, ces états sont difficiles à vivre.
Un compliment provoque du malaise.
Un succès génère de la honte.
Un moment de calme ravive l’inquiétude.

Ce phénomène porte un nom : l’intolérance aux affects positifs.
Une réponse paradoxale pourtant fréquente
Décrite dans la littérature en psychologie par Gilbert en 2010 et Gross en 1998, l’intolérance aux émotions positives correspond à une tendance à éviter, minimiser ou se méfier des expériences émotionnelles agréables.

Elle peut se manifester par :
❎️Le rejet d’un compliment avec embarras ou sacarsme , ou la minimisation de ce qui a été fait, créer, accompli.

❎️La conviction de ne pas le mériter, de n’avoir rien fait de spécial, normaliser ses actions, comme si la personne n’avait rien fait de particulier, comme si son aide était " normale"

❎️Une incapacité à savourer avec une appréhension pour l’après, que les beaux jours ne durent pas

❎️L’impression que la joie rend vulnérable ou coupable, comme si être heureux était quelque chose de mal, de douteux, la,peur de payer par la suite le fait d’avoir été heureux quand d’autres vont mal

De nombreuses études se sont penchées sur la question
1. La régulation émotionnelle (Gross, 1998)
James Gross explique que nous modulons nos émotions en fonction de leur intensité ou de leur acceptabilité sociale. Si certains apprennent à contenir leur colère, d’autres répriment leur plaisir. Ce mécanisme de suppression est parfois inconscient, mais il vise à "se protéger" d’une émotion jugée menaçante.
Pour ma part, je pense qu’il est important en thérapie de chercher la source car ces parts résistent au changement et bloquent les processus de résolutions
2. L’impact de l’attachement précoce (Liotti, 2007)
Selon Giovanni Liotti, des attachements insécures ou des environnements critiques durant l’enfance peuvent altérer la capacité à recevoir des marques d’affection ou de reconnaissance. Les affects positifs activent alors des souvenirs de rejet, de honte ou de déception, de dévalorisation.
La personne a intériorisé les disqualifications, elle est identifiée à ce juge critique, l’image de soi est altérée, de fait accueillir des encouragements, compliments ne fait pas partie de ses apprentissages
L’autocritique et la honte (Gilbert, 2009–2010)
Paul Gilbert montre que les personnes ayant un fort niveau d’auto-critique développent un système de dévalorisation interne. Elles ont du mal à accepter des affects positifs, car cela contredit leur image négative d’elles-mêmes. Résultat : le compliment devient inconfortable, et le plaisir, suspect.

Cette difficulté à tolérer les émotions positives peut contribuer à plusieurs problématiques :

❌️Dépression : L’anhédonie ne vient pas seulement d’un manque de plaisir, mais aussi d’un rejet actif de celui-ci.

❌️Troubles anxieux : La peur que "ça ne dure pas" provoque une hypervigilance permanente.

❌️Estime de soi fragilisée : Chaque expérience valorisante entre en conflit avec un sentiment d’imposture.

❌️Comportements d’auto-sabotage : On évite inconsciemment ce qui va bien, pour ne pas risquer d’être déçu.

Dans une société qui pousse à la positivité, ces mécanismes sont souvent mal compris.
Pourtant, ils témoignent d’un rapport complexe à soi-même.
Le malaise face aux émotions agréables n’est ni rare, ni anodin.
Il signale une souffrance émotionnelle que nous devons apprendre à reconnaître pour des interventions adaptées et délicates."

Texte de Catherine Psy Aveyron Via Dominique Krischel

Aller mieux n’est pas nécessairement rapide. Chacun son rythme. Prendre en compte le passé pour ensuite se tourner vers ...
16/08/2025

Aller mieux n’est pas nécessairement rapide. Chacun son rythme. Prendre en compte le passé pour ensuite se tourner vers l’avenir. Gagner en nuance sur ce qui nous a façonné et sur ce dont nous avons besoin aujourd'hui.

15/08/2025

"Un film bouleversant, éclairant un débat législatif d'actualité en France : L'aide à mourir.

Figurines et autres poupées s’animent au contact des doigts qui leur imposent une histoire. Elles servent la reconstitution d'un récit intime. À 102 ans, sereine et certaine de son choix, la grand-mère de Karine Birgé a choisi de s’en aller. D’aller mourir en Belgique. Lorsqu’elle formule sa demande aux soignants français, elle se heurte au rejet. Alors, c’est toute une famille qui s’unit à ses côtés. Les enregistrements vocaux attestent des doutes et des émotions ayant jonché ce long processus. Ils constituent des preuves cruciales pour la réalisatrice et des sanctuaires intimes qui chamboulent nos fors intérieurs.

Ce film est nécessaire. Il soulève les sujets qu’on ne veut pas voir. Plus encore, il secoue un projet sociétal enlisé dans ses craintes. "

Fermeture quelques jours au mois d’août Reprise le 18 août.A bientôtSource image Pixabay 11/08/2025
11/08/2025

Fermeture quelques jours au mois d’août
Reprise le 18 août.
A bientôt
Source image Pixabay 11/08/2025

10/08/2025

Pour l'année à venir, connaîtriez-vous des personnes intéressées?

07/08/2025

Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi il est parfois si difficile de réguler nos émotions ? 🤔 ⁣

La thérapie n'est pas un lieu réservé aux "fous", mais un espace où l'on apprend à mieux comprendre nos émotions et à les réguler avec maturité. 💡⁣

Prendre soin de son bien-être mental, c'est aussi prendre le temps d'explorer et de réguler nos émotions de manière saine. Que ce soit à travers la thérapie, des ressources, ou simplement en s'écoutant soi-même, chaque étape compte dans le chemin vers une meilleure santé mentale. 💖⁣

N'ayez pas peur de faire le premier pas, demander de l'aide n'est jamais un signe de faiblesse, mais de force. 💪

07/08/2025

Cette peur constante n’est pas une faiblesse, mais le résultat d’un environnement où l’amour était parfois conditionné à l’approbation ou au comportement "parfait".😥🔎⁣

Reconnaître cet héritage émotionnel est la première étape pour le surmonter. Se libérer de ces schémas demande du temps, de la compassion envers soi-même et parfois un soutien professionnel. ☝️💙⁣

✨ Tu te reconnais dans cette description ? Témoigne et n’oublie pas : il est possible de réécrire ton histoire et de vivre avec plus de sérénité.⁣

Honte et culpabilité  Via Dominique Krischel"📚Honte et culpabilité : deux empreintes morales, deux cicatrices précocesHo...
03/08/2025

Honte et culpabilité
Via Dominique Krischel

"📚Honte et culpabilité : deux empreintes morales, deux cicatrices précoces

Honte et culpabilité sont deux émotions profondément humaines. On les confond souvent, car toutes deux mobilisent la conscience, l’éthique, le rapport à soi et au regard de l’autre. Mais leurs fondements psychiques, leurs racines infantiles et leurs effets sur la subjectivité sont radicalement différents. Les confondre, c’est passer à côté de leur fonction singulière et de leurs conditions de transformation.

Ce texte propose une exploration articulée autour de trois axes :

1. Honte et culpabilité : deux logiques émotionnelles et psychiques distinctes

2. Leurs origines infantiles : entre construction du Moi et blessures précoces

3. Leur inscription dans les transmissions inconscientes et le traumatisme familial

1. Honte et culpabilité : deux ressentis, deux structures

✨️ La culpabilité – "j’ai fait quelque chose de mal"

La culpabilité est une émotion liée à l’action. Elle émerge lorsqu’un acte, un désir ou une pensée entre en conflit avec des normes intériorisées. Elle suppose une distinction entre le soi et la loi, entre ce qui est permis et ce qui est transgressé. Elle implique un Surmoi actif, parfois tyrannique.

Selon Alain Ferrant, la culpabilité est une émotion de responsabilisation : elle indique que le sujet se sent concerné par les conséquences de ses actes. Elle peut donc être motrice, réparatrice, lorsqu’elle pousse à reconnaître ses torts et à rétablir un lien avec l’autre. Mais lorsqu’elle devient chronique ou inconsciente, elle peut nourrir des dynamiques d’auto-sabotage, de sacrifice, ou de justification permanente.

Elle s’inscrit dans une temporalité linéaire : « j’ai fait une faute → je me sens coupable → je peux réparer ».

✨️ La honte – "je suis mauvais, indigne, de trop"

La honte, elle, est une expérience de soi exposé dans sa vulnérabilité. Ce n’est pas un acte qui est jugé, c’est l’être même. Elle surgit dans le regard réel ou intériorisé d’un autre qui voit sans amour, juge sans reconnaître. Elle engendre un effondrement narcissique, une volonté de se cacher, de disparaître.

Chez Albert Ciccone, la honte est souvent le reflet d’une rupture du lien d’attachement, une trace laissée par un environnement qui n’a pas permis à l’enfant d’exister en sécurité. Là où la culpabilité engage le Surmoi, la honte affecte le narcissisme primaire.

Ferrant souligne que la honte peut devenir un mode d’existence invisible : une défense contre le désir d’être vu, une tentative d’effacer tout ce qui pourrait exposer une faille, un défaut, une étrangeté.

2. Origines infantiles : entre éthique intériorisée et blessures du narcissisme

🔸 La culpabilité dans le développement de la conscience morale

Sur le plan développemental, la culpabilité apparaît entre 3 et 6 ans, au moment où l’enfant commence à intérioriser les règles, à comprendre les interdits, à distinguer ses désirs de ceux des figures parentales. C’est le temps du complexe d’Œdipe, où la structuration du Surmoi commence.

Mais cette culpabilité peut être déformée ou hypertrophiée si les exigences parentales sont trop rigides, si l’enfant se sent responsable du bien-être de ses parents, ou si une loyauté familiale implicite le contraint à renoncer à sa propre autonomie.

On rencontre ainsi des enfants qui, devenus adultes, vivent dans un rapport excessif à la norme, ou bien à l’inverse, dans la transgression compulsive comme tentative d’échapper à une culpabilité sourde et persistante.

🔸 La honte : empreinte d’une exposition précoce sans reconnaissance

La honte, elle, s’installe plus tôt. Très tôt. Elle peut apparaître dès les premiers mois de vie, si le regard du parent est absent, dur, froid, ou au contraire intrusif et déroutant. Il ne suffit pas de ne pas être vu : il est parfois pire d’être vu dans une nudité affective non protégée, et jugé.

C’est la honte de l’enfant montré, mis à nu, moqué, humilié ou laissé seul dans une émotion trop intense. Cette expérience, lorsqu’elle se répète, crée une mémoire corporelle et affective de danger lié à l’exposition, une inhibition du désir d’exister pleinement.

Chez Ciccone, la honte est souvent le symptôme d’un Moi fragilisé, non consolidé, incapable d’élaborer un sentiment d’identité stable. On parle alors de failles narcissiques précoces, souvent invisibles dans le quotidien mais agissantes dans les situations de stress ou d’intimité.

3. Trauma familial et transmissions transgénérationnelles

Honte et culpabilité ne prennent pas seulement racine dans l’histoire personnelle. Elles s’inscrivent aussi dans l’histoire familiale, dans l’inconscient transgénérationnel. Elles peuvent être les héritières silencieuses de traumatismes anciens, de non-dits, de loyautés invisibles.

✨️ Culpabilité héritée

Certains individus vivent avec une culpabilité flottante, sans cause clairement identifiable. Elle peut être liée à une dette symbolique, transmise inconsciemment : avoir survécu quand d’autres sont morts, avoir réussi là où les parents ont échoué, ou porter le poids de fautes non reconnues dans la lignée (exils, trahisons, faillites, secrets de guerre ou d’abus).

Cette culpabilité n’est pas liée à un acte personnel, mais à une histoire collective à laquelle le sujet est psychiquement lié.

✨️ Honte transmise

La honte, quant à elle, se transmet souvent à travers le silence, les tabous, les ruptures de transmission. Une honte non parlée devient regard évité, mot tu, émotion interdite. Elle se niche dans le ton, dans les gestes, dans le non-verbal, et finit par façonner l’identité : « il y a quelque chose en moi que je ne peux pas montrer ».

Elle peut concerner l’histoire de la famille, des événements non élaborés (violences, abandons, incestes, folies), mais aussi des formes d’exil intérieur, où l’un des ascendants a dû renier une part essentielle de lui-même pour survivre.

Le travail thérapeutique ici consiste à déplier ces fils invisibles, à redonner du sens là où il y avait de la honte muette, à réhabiliter des figures parentales abîmées sans les idéaliser, à rompre les identifications sacrificielles.

Conclusion : restaurer l’estime de soi, transformer la trace

Ce que la honte a figé, la thérapie peut le remettre en mouvement. Ce que la culpabilité a condamné, elle peut l’ouvrir à la responsabilité.

Travailler la honte, c’est restaurer le narcissisme primaire, le droit d’être vu, entendu, aimé tel que l’on est. C’est aussi apprendre à ne plus fuir le regard, mais à le transformer — par un regard thérapeutique, amical, symbolique — en miroir restaurateur.

Travailler la culpabilité, c’est apprendre à distinguer le fantasme de la réalité, à réajuster un Surmoi trop rigide, à faire la paix avec le passé pour s’autoriser à vivre.

Et dans le travail transgénérationnel, honte et culpabilité deviennent des messagères de l’histoire, non plus des malédictions. Elles révèlent les blessures à travers lesquelles le sujet peut se reconstruire, retrouver son axe, et transmettre autre chose.

Tout droits réservés 🐺
Karine Henriquet"

📚Honte et culpabilité : deux empreintes morales, deux cicatrices précoces

Honte et culpabilité sont deux émotions profondément humaines. On les confond souvent, car toutes deux mobilisent la conscience, l’éthique, le rapport à soi et au regard de l’autre. Mais leurs fondements psychiques, leurs racines infantiles et leurs effets sur la subjectivité sont radicalement différents. Les confondre, c’est passer à côté de leur fonction singulière et de leurs conditions de transformation.

Ce texte propose une exploration articulée autour de trois axes :

1. Honte et culpabilité : deux logiques émotionnelles et psychiques distinctes

2. Leurs origines infantiles : entre construction du Moi et blessures précoces

3. Leur inscription dans les transmissions inconscientes et le traumatisme familial

1. Honte et culpabilité : deux ressentis, deux structures

✨️ La culpabilité – "j’ai fait quelque chose de mal"

La culpabilité est une émotion liée à l’action. Elle émerge lorsqu’un acte, un désir ou une pensée entre en conflit avec des normes intériorisées. Elle suppose une distinction entre le soi et la loi, entre ce qui est permis et ce qui est transgressé. Elle implique un Surmoi actif, parfois tyrannique.

Selon Alain Ferrant, la culpabilité est une émotion de responsabilisation : elle indique que le sujet se sent concerné par les conséquences de ses actes. Elle peut donc être motrice, réparatrice, lorsqu’elle pousse à reconnaître ses torts et à rétablir un lien avec l’autre. Mais lorsqu’elle devient chronique ou inconsciente, elle peut nourrir des dynamiques d’auto-sabotage, de sacrifice, ou de justification permanente.

Elle s’inscrit dans une temporalité linéaire : « j’ai fait une faute → je me sens coupable → je peux réparer ».

✨️ La honte – "je suis mauvais, indigne, de trop"

La honte, elle, est une expérience de soi exposé dans sa vulnérabilité. Ce n’est pas un acte qui est jugé, c’est l’être même. Elle surgit dans le regard réel ou intériorisé d’un autre qui voit sans amour, juge sans reconnaître. Elle engendre un effondrement narcissique, une volonté de se cacher, de disparaître.

Chez Albert Ciccone, la honte est souvent le reflet d’une rupture du lien d’attachement, une trace laissée par un environnement qui n’a pas permis à l’enfant d’exister en sécurité. Là où la culpabilité engage le Surmoi, la honte affecte le narcissisme primaire.

Ferrant souligne que la honte peut devenir un mode d’existence invisible : une défense contre le désir d’être vu, une tentative d’effacer tout ce qui pourrait exposer une faille, un défaut, une étrangeté.

2. Origines infantiles : entre éthique intériorisée et blessures du narcissisme

🔸 La culpabilité dans le développement de la conscience morale

Sur le plan développemental, la culpabilité apparaît entre 3 et 6 ans, au moment où l’enfant commence à intérioriser les règles, à comprendre les interdits, à distinguer ses désirs de ceux des figures parentales. C’est le temps du complexe d’Œdipe, où la structuration du Surmoi commence.

Mais cette culpabilité peut être déformée ou hypertrophiée si les exigences parentales sont trop rigides, si l’enfant se sent responsable du bien-être de ses parents, ou si une loyauté familiale implicite le contraint à renoncer à sa propre autonomie.

On rencontre ainsi des enfants qui, devenus adultes, vivent dans un rapport excessif à la norme, ou bien à l’inverse, dans la transgression compulsive comme tentative d’échapper à une culpabilité sourde et persistante.

🔸 La honte : empreinte d’une exposition précoce sans reconnaissance

La honte, elle, s’installe plus tôt. Très tôt. Elle peut apparaître dès les premiers mois de vie, si le regard du parent est absent, dur, froid, ou au contraire intrusif et déroutant. Il ne suffit pas de ne pas être vu : il est parfois pire d’être vu dans une nudité affective non protégée, et jugé.

C’est la honte de l’enfant montré, mis à nu, moqué, humilié ou laissé seul dans une émotion trop intense. Cette expérience, lorsqu’elle se répète, crée une mémoire corporelle et affective de danger lié à l’exposition, une inhibition du désir d’exister pleinement.

Chez Ciccone, la honte est souvent le symptôme d’un Moi fragilisé, non consolidé, incapable d’élaborer un sentiment d’identité stable. On parle alors de failles narcissiques précoces, souvent invisibles dans le quotidien mais agissantes dans les situations de stress ou d’intimité.

3. Trauma familial et transmissions transgénérationnelles

Honte et culpabilité ne prennent pas seulement racine dans l’histoire personnelle. Elles s’inscrivent aussi dans l’histoire familiale, dans l’inconscient transgénérationnel. Elles peuvent être les héritières silencieuses de traumatismes anciens, de non-dits, de loyautés invisibles.

✨️ Culpabilité héritée

Certains individus vivent avec une culpabilité flottante, sans cause clairement identifiable. Elle peut être liée à une dette symbolique, transmise inconsciemment : avoir survécu quand d’autres sont morts, avoir réussi là où les parents ont échoué, ou porter le poids de fautes non reconnues dans la lignée (exils, trahisons, faillites, secrets de guerre ou d’abus).

Cette culpabilité n’est pas liée à un acte personnel, mais à une histoire collective à laquelle le sujet est psychiquement lié.

✨️ Honte transmise

La honte, quant à elle, se transmet souvent à travers le silence, les tabous, les ruptures de transmission. Une honte non parlée devient regard évité, mot tu, émotion interdite. Elle se niche dans le ton, dans les gestes, dans le non-verbal, et finit par façonner l’identité : « il y a quelque chose en moi que je ne peux pas montrer ».

Elle peut concerner l’histoire de la famille, des événements non élaborés (violences, abandons, incestes, folies), mais aussi des formes d’exil intérieur, où l’un des ascendants a dû renier une part essentielle de lui-même pour survivre.

Le travail thérapeutique ici consiste à déplier ces fils invisibles, à redonner du sens là où il y avait de la honte muette, à réhabiliter des figures parentales abîmées sans les idéaliser, à rompre les identifications sacrificielles.

Conclusion : restaurer l’estime de soi, transformer la trace

Ce que la honte a figé, la thérapie peut le remettre en mouvement. Ce que la culpabilité a condamné, elle peut l’ouvrir à la responsabilité.

Travailler la honte, c’est restaurer le narcissisme primaire, le droit d’être vu, entendu, aimé tel que l’on est. C’est aussi apprendre à ne plus fuir le regard, mais à le transformer — par un regard thérapeutique, amical, symbolique — en miroir restaurateur.

Travailler la culpabilité, c’est apprendre à distinguer le fantasme de la réalité, à réajuster un Surmoi trop rigide, à faire la paix avec le passé pour s’autoriser à vivre.

Et dans le travail transgénérationnel, honte et culpabilité deviennent des messagères de l’histoire, non plus des malédictions. Elles révèlent les blessures à travers lesquelles le sujet peut se reconstruire, retrouver son axe, et transmettre autre chose.

Tout droits réservés 🐺

02/08/2025

Un point de vue sur les troubles du comportement alimentaire (TCA), en particulier ici l'anorexie. Troublant et touchant. Ce film américain réalisé par Marti Noxon et sorti en 2017 montre bien selon moi l'impuissance de l'entourage, le combat intime entre soi et soi avec ses hauts et ses bas que représente un TCA et le questionnement intense sur le sens de la vie qui le sous-tend.

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