25/08/2025
Point du mari : une pratique barbare, une violence gynécologique
Le point du mari : ça existe encore ? Malheureusement, oui.
On pourrait croire que c’est un vestige d’un autre temps, une légende urbaine ou même une vieille pratique d’un monde où le corps des femmes appartenait à tout le monde sauf à elles-mêmes.
Et pourtant, le point du mari, ça existe encore dans les salles de naissance, parfois en silence et dans les récits de femmes, trop souvent après coup.
👉🏽C’est quoi, le point du mari?
C’est le fait de resserrer davantage l’épisiotomie ou la déchirure lors de la suture, après un accouchement vaginal, dans le but supposé de rendre le vagin plus étroit pour le confort sexuel du partenaire masculin.
Ce n’est ni un soin, ni une nécessité médicale.
🚩 C’est une violence obstétricale.
Ça :
- Provoque des douleurs intenses lors des rapports sexuels (dyspareunies)
- Peut générer des cicatrices anormales
- Entraîne parfois des traumatismes profonds
- Et envoie un message clair : la priorité, ce n’est pas votre confort. C’est le plaisir de l’autre.
Encore aujourd’hui ? Oui.
Certaines femmes entendent encore, après leur accouchement :
« On va vous faire un petit point pour votre mari. »
« Il sera content, il aura l’impression d’avoir une femme neuve. »
« On vous remet comme avant. »
Parfois, c’est dit sur le ton de la blague mais c’est fait sans rien dire mais le résultat est le même : une atteinte au corps, au consentement, à la dignité.
❌ Il faut le dire clairement : ce point n’a aucune justification médicale, il est condamné par les professionnels de santé qui respectent l’éthique et il est incompatible avec une pratique moderne, éclairée, humaine.
✊ Il est symbole d’un système qui peine encore à considérer le corps des femmes comme leur appartenant. En parler, c’est briser le silence.