14/10/2021
Stress, angoisses et anxiété
Le stress est avant tout un mécanisme de défense de notre cerveau contre des agressions extérieures perçues comme un potentiel danger vital. Depuis des millénaires, notre cerveau réagit de la même façon, que ce soit face à un prédateur naturel ou face à un danger sur la route : il déclenche le mécanisme de stress dans le but d'assurer notre survie.
Deux circuits du stress cohabitent :
le premier est un circuit dit "long" (mise en place >1 s) démarre avec le stimulus sensoriel perçu comme un danger, puis l'information transite par le Thalamus, le cortex (pour l'analyse de ce stimulus et le contrôle des émotions et de la régulation de l'amygdale), l'hippocampe (qui rappelle des expériences similaires) et l'amygdale (centre des émotions) avant que la réaction n'intervienne. En cas de danger imminent, ce circuit long est inhibé au profit du circuit court de réaction immédiate
le second est un circuit dit "court", beaucoup plus rapide (environ 10 ms), mais plus imprécis, qui vise uniquement à la survie et à la réaction fuite ou attaque : stimulus sensoriel -> thalamus -> amygdale -> réaction
En cas de danger et de déclenchement du mécanisme de stress, l'amygdale va stimuler le système endocrinien qui assure alors la production intense de cortisol, mais également d'Adrénaline et augmente la glycémie, pour permettre à nos muscles de se tendre et de se préparer à l'attaque ou à la fuite. Il en découle aussi une augmentation du rythme cardiaque, de la tension artérielle, de la capacité pulmonaire ...
Dans les cas de traumas, le cortex est déconnecté de l'amygdale, ce qui produit une sorte de sidération ou de tétanie (analgésie émotionnelle et physique), avec un arrêt du risque vital, le tout accompagné alors de troubles dissociatifs et de la mémoire très importants.
Mais pourquoi être stressé au travail ou lorsque l'on est en re**rd à un rendez-vous ???
Effectivement, si le stress répond à un danger vital, le fait d'avoir beaucoup de travail ou d'être en re**rd ne devrait pas déclencher de réaction de ce type ... mais si notre environnement a évolué, changé, notre cerveau a évolué à "bas coût" et beaucoup plus lentement. Tous les 6000 à 9000 ans environ, notre cerveau subit un changement significatif pour s'adapter ... voilà bientôt 6000 ans que le nôtre n'a pas vraiment évolué, et il ne devrait pas le faire a priori avant au moins 500 à 1000 ans. Lorsqu'il le fera, ce sera de façon très rapide ... mais en attendant ... notre cerveau fait de son mieux pour assurer notre survie !
Il identifie certains stimuli extérieurs comme des marques de danger, physique et/ou psychologique/mental, avec une réaction vive et instinctive, essentielle. Aussi, face à une accumulation de dossiers sur le bureau, de sollicitations diverses permanentes, il se sent submergé, incapable de gérer et sa seule solution est de mettre en branle notre mécanisme du stress, le plus souvent en circuit long pour moduler malgré tout et contrôler la réaction de l'amygdale.
Cependant, le stress, s'il peut être bénéfique (eustress), peut devenir rapidement problématique pour notre santé physique et mentale lorsqu'il devient excessif voire nocif (distress). Un stress ponctuel n'a pas d'effets négatifs sur notre santé. Mais un stress qui se prolonge, devient aigu puis chronique peut engendrer des dégâts physiques, mentaux et émotionnels importants, et des troubles divers : dépression, trouble anxieux de type phobie, TOC, anxiété généralisée, trouble panique, crises d'angoisse, ou encore troubles alimentaires ou troubles sexuels ...
Physiquement, les dégâts peuvent également être importants : augmentation du risque cardio-vasculaire, développement de maladies, douleurs physiques somatiques ou psychogènes ...
Aussi, il est important de consulter lorsque le stress devient trop envahissant ou si des troubles associés apparaissent. Il n'est jamais trop t**d ! Même des années après la survenue des troubles, il est possible en hypnothérapie et/ou avec le recours à d'autres techniques telles l'EFT ou l'EMDR de traiter cette difficile gestion du stress et des émotions et d'inhiber et éradiquer les troubles associés. On réapprend alors au cerveau à contrôler l'anxiété, à analyser les situations telles qu'elles sont sans la distorsion engendrée et à contre-balancer par la neurobiologie ces activations endocriniennes, en inhibant notamment les hormones produites dans le cadre du stress par la production massive d'hormones du plaisir et de l'humeur (Dopamine et Sérotonine). Ainsi, on coupe le cercle vicieux du stress et on réapprend au cerveau à faire la part des choses !
N'hésitez pas à me consulter pour toute question.