09/08/2025
🎨 Champerboux, dimanche 03 août — Carnet de bord d’un atelier-laboratoire 🌿
19 personnes, un après-midi d’été, la salle des fêtes transformée en atelier éphémère… et dehors, le paysage lozérien comme terrain de jeu.
Ici, pas de modèle figé : nous sommes dans un laboratoire à ciel ouvert, où chaque geste, chaque trait, chaque hésitation devient matière à exploration.
🔍 Trois protocoles pour expérimenter :
1️⃣ Observation cadrée : d’après photo, pour apprivoiser le paysage et ses détails.
2️⃣ Retour au motif : en plein air, pour capter l’instant et les nuances fugaces.
3️⃣ Mémoire vive : en atelier, sans modèle, en laissant remonter ce qui reste… ou se transforme.
Au fil des heures, on navigue entre immersion et recul, entre concentration silencieuse et échanges collectifs. La perspective, les proportions, les vides, la lumière : tout devient sujet d’exploration. On teste, on compare, on confronte — et parfois on se laisse dérouter pour mieux inventer.
📚 Autour de nous, les livres d’Hokusai, Cézanne et autres maîtres dialoguent avec nos propres images.
Et, fidèle compagnon de tous les ateliers mené avec diagonale Montessori, le bol tibétain ponctue la séance : un son qui rassemble, qui recentre, qui rappelle que le cœur de cet atelier est l’attention que l’on porte à l’expérience elle-même.
Cet atelier de pratique amateur s’inscrivait dans le stage “eN CORPS, eN VOIX, eN TERRITOIRe”, organisé par La GRANDe GARABAGNe. Depuis plusieurs années, Juliette de Massy y explore les ponts entre voix et arts plastiques, pour faire surgir de nouvelles formes, hybrides et vivantes, où la transversalité nourrit la création.
On repart avec des dessins, parfois inachevés mais pleins de pistes, et surtout avec l’envie de continuer à chercher, à tâtonner, à inventer. Parce qu’ici, l’art est d'abord une aventure expérimentale.