Graine de Parent

Graine de Parent Accompagnante en périnatalité, Doula, je propose un soutien bienveillant de la conception aux premiers mois de vie de votre enfant

Accompagnement non médical à la naissance
Conseil en périnatalité

Une Doula, c'est quoi?
09/03/2023

Une Doula, c'est quoi?

Nous voulions démontrer que main dans la main, doulas et professionnels de santé pouvaient entourer les parents dans ces moments si précieux. Ce documentaire...

25/02/2023

Portrait de Julien Jacquier, directeur de la crèche Montessori Ventoux, qui interviendra le 9 mars au sujet de la motricité libre lors du cycle d’accompagnement à la parentalité proposé par EDACADEMY et l’ISMM.

Une journée malheureusement trop fréquente....
02/02/2023

Une journée malheureusement trop fréquente....

J'AI 3ANS JE SUIS GRANDE

je vais à l’école, maman et papa travaillent, je me lève à 6h30. J’avale mon bibi en 5 mn et peut-être un biscuit…

Maman m’habille -ou Papa- et je mets mes « adadas », qui courent vite, toute seule : elles ont des scratchs.
Papa caresse ma joue : un ptit câlinou. Il part, il m’aime, il me l’a dit !

Maman cherche ses clés et elle s’énerve ,on est en re**rd ! Je prends mon doudou et ma susu : trop important !

Il est 7h05 houla, houlala : on a 5 mn de re**rd. On fonce, j’arrive à la garderie à 7h25. Maman m’embrasse tendrement 1 seconde. Elle m’aime : elle me l’a dit et elle est partie !

Je ne suis pas toute seule… Non ! Il y a mes copains, mes copines mais on joue pas encore. On a pris nos doudous et susus. Je ne pleure pas : je suis grande mais Maman me manque déjà, je suis sage.

Sophie me coiffe, Maman a oublié.

Sophie est gentille, elle me câline 1 seconde : il y a pas que moi

Il est 8h20 : je vais en classe, la maîtresse est là. Je pose doudou et susu : j’en ai plus besoin parce que je suis grande. J’ai 3 ans !

Il y a des livres, des puzzles, le coin dînette, le coin poupée, les constructions… La maîtresse dit : « on range » : il est 8h40.

On va au regroupement et la maîtresse explique le programme, je me rappelle que de la fin.

Je suis un peu triste mais pas le temps pour ça, on est 27 dans la classe et puis c’est l’heure du passage aux toilettes. On descend tous ensemble. Je passe devant mon sac -il y a doudou et ma susu dedans- mais non… je suis grande ! J’ai 3 ans !

Je donne la main, j’apprends vite, c’est bien, je cours pas dans le couloir. Sophie chante et sourit. Elle fronce les sourcils, on fait p**i, on ne joue pas avec l’eau, on boit si on a soif et on se lave les mains.

Allez… on se dépêche ! On retourne en classe et je repasse encore devant doudou et susu. Maman me manque mais non, je vais travailler c’est la maîtresse qui l’a dit. Je vais faire l’atelier peinture avec Sophie, j’aime la peinture mais pas longtemps parce qu’on est 6 à la table. On met les tabliers, on peint, on se lave les mains encore.

Il est 9h30 et la maîtresse dit : « on range » ! On va en motricité.

On se range, la salle est grande et j’ai envie de courir partout mais non, on s’assoit et on écoute.

Il est 9h45 enfin et on fait les animaux : la grenouille, le kangourou, l’ours, le serpent…

C’est fini ! On met les vestes parce que c’est la récréation : il est 10 h ! La maîtresse dit « essaie de la mettre toute seule ». C’est dur mais j’essaie : je suis grande, oui, j’ai 3 ans ! Sophie m’aide, elle est gentille !

Il est 10h10, je cours en récréation. Au milieu, je m’arrête, il y a tellement de monde. Je vois la maîtresse, 2 enfants par main, plus de place pour moi ! C’est pas grave, je vais la suivre, peut-être une place se libérera, Maman me manque.

Il est 10h30, la récréation est finie et la maîtresse avec Sophie, tapent des mains. On se range, ça prend du temps, on apprend. La maîtresse crie, Sophie court pour récupérer les enfants qui n’ont pas compris je crois. Moi, je suis rangée, j’ai compris je suis grande, on repasse aux toilettes et tout le tintouin…

Il est 10h45 Sophie s’en va manger, la maîtresse raconte une histoire, je suis fatiguée, je veux mon doudou et ma susu. Maman me manque de plus en plus.

Il est 11h15, Sophie revient : on repasse aux toilettes et tout le tintouin… Puis, on va à la cantine. On est 48 dans le réfectoire et ça fait un bruit énorme : je n’ai pas très faim, il y a de la salade ! Sophie dit : « on mange, on se dépêche ». Il y a le 2ème service, elle débarrasse la salade : ouf, je n’aime pas. Il y a des pâtes : génial ! Et des légumes dedans… Du rôti de boeuf : c’est dur, je mâche longtemps, les légumes dans les pâtes : je n’aime pas. Sophie dit « on goûte, c’est bon les légumes… ». Elle débarrasse ouf, enfin le dessert ! J’adore le dessert, c’est une pomme énorme. Sophie dit « allez on croque, la peau c’est plein de vitamine ». Maman, elle enlève la peau et coupe des petits morceaux mais on est trop nombreux ! Je suis fatiguée, je ne finis pas ma pomme : elle est trop grosse et trop dure aussi…

La cantine est finie et il est 12h15 ! On retourne dans la cour Sophie est sur le banc, aujourd’hui j’ai une place à côté d’elle, elle me câline j’en profite.

Il est 12h30. Sophie tape des mains : on va au dortoir, mais avant, on repasse aux toilettes et tout le tintouin…
Enfin je retrouve mon doudou et ma susu. J’enlève mes « adadas » toute seule. Oui, elles ont des scratches : je l’ai déjà dit !

Le dortoir est chaud, j’ai mon lit toujours à la même place. Je rentre dans mes draps, Sophie tire les rideaux, met la musique, met les couvertures, allez, on se repose.

Sophie passe sa main dans mes cheveux et je peux dormir : il est 13h.

14h30 : Sophie ouvre les rideaux, « allez on se lève », j’ouvre les yeux, j’ai oublié que je suis à l’école. Je veux encore dormir et je serre mon doudou, il y a du bruit dans le couloir. Sophie aide les enfants pour mettre les chaussures, maîtresse vient dans le dortoir : « allez debout, on pose doudou et susu, on met les chaussures toute seule et on va faire p**i ».

Il est 14h45, je suis dans la cour, tout va trop vite autour de moi, ma maîtresse n’est pas dehors, ni Sophie. Des grands viennent me parler, j’ai un peu peur ! Maman me manque terriblement mais moi aussi je suis grande, alors j’attends.

Enfin 15h15, on tape des mains on se range, toilettes et tout le tintouin.
15h30, retour dans la classe, activités autonomes, en gros je fais ce que je veux, sans bruit.

16h00, la maîtresse dit : « on range, on se regroupe, c’est bientôt l’heure ». Elle raconte une histoire, Sophie range et nettoie.

16h20, la maîtresse ouvre la porte, mon cœur bat la chamade. Elle appelle les enfants, mais moi… non ! Ma gorge se serre, je ne suis pas toute seule, Sophie nous prend dans ses bras. On va aller goûter et maman va bientôt arriver : je mange ma compote et mon biscuit.

La maîtresse est partie, Sophie nous laisse jouer sur les structures, j’aime bien. Je fais attention, je suis grande. J’ai 3 ans.

Il est 17h45, Maman arrive. Elle et là !! Mon cœur explose, c’est trop intense…

Je me laisse enfin aller, je pleure dans ses bras. Elle m’a tellement manqué. Maman dit « tu es grande, ne pleure pas comme un bébé ! ». C’est vrai, je viens de passer plus de 10h sans toi !

Le temps de rentrer à la maison il sera déjà 18h. Entre le bain, le repas et la petite histoire, nous aurons bien profité l’une de l’autre et si j’ai de la chance, je verrais peut-être papa avant de m’endormir à 20h30…

Mais tout ça n’a pas d’importance puisque j’ai 3 ans et que je suis grande et que je vais vivre jusqu’à 100 ans !

~Sophie ATSEM membre du collectif indépendant ATSEM de France.

Bravo à Sophie pour ce superbe texte qui nous fait prendre conscience de la réalité d’une journée en petite section de maternelle

Comment comprendre les enfants de 3 ans ?
Il est important de se rappeler que les enfants de 3 ans ont encore un développement limité de leurs capacités linguistiques et de leur compréhension. Il peut être utile de parler lentement et clairement, en utilisant des mots simples et en montrant des images ou des objets pour aider à illustrer ce que vous voulez dire.

Il est également important de donner des instructions simples et de les répéter si nécessaire. Il est important de montrer de la patience et de la compréhension envers les enfants de cet âge, car ils apprennent encore à naviguer dans le monde qui les entoure.

L’écoute, la compréhension et l’encouragement sont essentiels pour le développement global des enfants pour plusieurs raisons:

Leur estime de soi: Être écouté et compris permet aux enfants de se sentir valorisés et importants. Cela renforce leur estime de soi et leur confiance en eux.
Leur développement émotionnel: Les enfants qui sont encouragés à exprimer leurs émotions et qui sont aidés à les comprendre peuvent développer une meilleure intelligence émotionnelle.
Leur apprentissage: Les enfants qui sont écoutés et compris sont plus enclins à poser des questions et à explorer leur curiosité, ce qui les aide à apprendre et à découvrir de nouvelles choses.
Leur bien-être: Les enfants qui se sentent écoutés et compris se sentent plus en sécurité et plus en confiance, ce qui contribue à leur bien-être général.
En résumé, l’écoute, la compréhension et l’encouragement sont essentiels pour le développement global des enfants, y compris leur développement émotionnel, social et cognitif.

Tellement vrai
25/09/2022

Tellement vrai

Extrait du livre d’Isabelle Filliozat « J’ai tout essayé »
qui travaille autour des émotions et de la parentalité positive…

A partagerLa surprotection a ses limites dans le développement de l'enfant, le laisser expérimenter est la base de sa co...
03/11/2021

A partager
La surprotection a ses limites dans le développement de l'enfant, le laisser expérimenter est la base de sa construction.

https://www.scienceshumaines.com/comment-rendre-un-enfant-stupide_fr_39556.html

L’enfer est pavé de bonnes intentions : la surprotection d’un enfant pourrait lui rendre un très mauvais service en freinant le développement de son intelligence !

30/10/2021
19/04/2021

Règles: attention aux tampons et à la cup!

09/03/2021

Allongement de la durée du congé maternité.

Signez, Partagez pour que cela deviennent enfin possible !

https://petitions.senat.fr/initiatives/i-548

Marie Andrée BOTHOREL 26/01/2021

L'allongement du congé maternité pourrait avoir un impact positif sur la santé publique ainsi que sur les dépenses liées à celle-ci. C'est pourquoi, je propose que les femmes puissent bénéficier d'un congé maternité à 100% jusqu'aux 6 mois de leur enfant. Actuellement en France, une femme qui ne peut pas se permettre financièrement de prendre un congé parental, doit reprendre le travail 10 semaines après la naissance (soit 2,5 mois).

Or, l'OMS recommande un allaitement exclusif jusqu'à 6 mois, puis jusqu'à 2 ans minimum en complément d'une alimentation solide. Et cette reprise précoce d'une activité professionnelle n'est souvent pas compatible avec la poursuite de l'allaitement de part : un manque d'accompagnement et de formation du personnel médical, des entreprises, des assistant.e.s maternel.le.s ou crèches.
Et bien que la loi autorise 1h de "pause allaitement" pendant le temps de travail, il n'est parfois pas possible d'en profiter : professions qui nécessitent de nombreux déplacements, postes où la personne est seule et ne peut s'absenter (surveillantes de nuits dans des structures sociales par exemple...)...

Toutes ces contraintes entraînent un sevrage précoce, voir pas d'allaitement du tout. Dans notre pays, le taux d'allaitement à la naissance est de 68%. A 3 mois, soit à la fin du congé maternité, il est d'environ 22%, pour n'être plus qu'à 11% à 6 mois, ce qui est extrêmement faible. A contrario, dans les pays scandinaves où le congé maternité est beaucoup plus long, 70% des bébés sont encore allaités à 6 mois, et 60% à 1 an.

Quelques rares entreprises françaises proposent un congé post-natal de 6 mois pour allaitement, car elles ont compris que ces enfants allaités 6 mois et au-delà auront globalement une meilleure santé et donc que ces salariées seront moins absentes au travail.

Voilà donc ce que permettrait un congé maternité post-natal de 6 mois pour la société :
- augmentation du taux d'allaitement et de sa durée
- moins d'absentéisme au travail
- moins d'hospitalisations
- moins de dépenses de santé à court et long terme.
Que la mère allaite ou non, un tout petit bébé a besoin du contact de ses parents et notamment de sa mère dans laquelle il a passé 9 mois. La séparation à 2,5 mois peut être vécue comme une forme de violence pour le bébé et sa maman. L'allongement du congé maternité pour toutes permettrait un renforcement du lien mère-enfant, une séparation plus sereine lors de la fin du congé et donc un retour au travail plus productif pour la femme.

Combattre les croyances populaires sur la rupture de la poche de eaux
21/02/2021

Combattre les croyances populaires sur la rupture de la poche de eaux

💧 Laissez la poche des eaux intacte.

La croyance populaire (😅 merci Hollywood !) raconte que la majorité des accouchements commencent par une rupture franche de la poche des eaux. Or, dans la réalité, seulement 10% des femmes commenceront leur travail suite à une rupture franche des membranes.

La croyance populaire raconte aussi que la rupture artificielle de la poche des eaux, par une sage femme, permet d’accélérer le travail et l’accouchement. C’est plutôt faux. La seule chose qui va accélérer c’est la douleur de vos contractions, car la poche des eaux joue un rôle d’amortisseur naturel pour la maman et pour le bébé.

💖 La poche des eaux joue un rôle essentiel.

Déjà, parce que la poche des eaux est le dilatateur par excellente. Comme vous pouvez le voir sur la photo, elle est bombée et précède la tête du bébé. Ainsi, grâce à sa forme homogène, elle permet une dilatation en douceur du col et du canal de la naissance. Les tissus sont respectés. Alors que la tête du bébé n’est pas aussi « ronde » que la poche des eaux et peut appuyer de manière inégale sur le col.

Si nous laissons la poche des eaux faire son travail, la dilatation sera optimale. Et quand elle se rompra naturellement, elle permettra de lubrifier le canal de la naissance et de faire un « voile protecteur » pour protéger le bébé des germes présents dans cette zone.

✨ Certains bébés naissent même avec leur poche des eaux intactes. Cela s’appelle des bébés nés « coiffés ». C’est magnifique et la croyance populaire nous dit que cela porte chance 😉

🙋🏼‍♀️ Quant aux mamans qui ont vécu une rupture franche de la poche des eaux en début de travail, voilà quelques éléments de réponse. Cela est souvent dû à la position du bébé. En effet, les bébés en position postérieure, dans leur tentative de rotation, sollicitent fortement la poche des eaux avec leur tête, ce qui la fait parfois « exploser » alors que le travail n’est pas encore lancé.

💖 Donc si on vous fait la proposition tentante de percer la poche des eaux pour accélérer le travail... réfléchissez-y à deux fois !

PS : parfois, en toute fin du travail, quand la dilatation est complète mais que la progression du bébé stagne dans le canal de naissance, rompre la poche des eaux aide le bébé à naître plus rapidement. Mais, vraiment à la fin du travail et en dernier recours.

Quand on fait le parallèle entre l'acte sexuel et la naissance... Tellement parlant...
08/01/2021

Quand on fait le parallèle entre l'acte sexuel et la naissance... Tellement parlant...

Les rapports sexuels et les accouchements sont des actes physiques conditionnés par notre environnement. Que se passerait-il si un couple avait un rapport se...

À partager car trop d’enfants se retrouvent encore face à cette nounou numérique qui detruit à petit feu...
27/12/2020

À partager car trop d’enfants se retrouvent encore face à cette nounou numérique qui detruit à petit feu...

Pas de Youpala pour le père Noël, dangereux et inutile. Privilégiez la motricité libre
04/12/2020

Pas de Youpala pour le père Noël, dangereux et inutile.
Privilégiez la motricité libre

On vient de l’apprendre ! Oui oui l’information vient de tomber... Cette année le Père Noël n’offrira pas de Youpala !🎅🏼😔

Parents, nous savons que vous êtes impatients de voir votre enfant gambader partout mais ça ne l’aidera pas ! Les études ont même montré que ça re**rde la marche en moyenne entre 3 et 6 semaines.

Le youpala est interdit de vente dans plusieurs pays et l’Association Européenne pour la Sécurité des Enfants demande son interdiction depuis plusieurs années.

Mais pourquoi ?

Le youpala est la première cause de traumatisme crânien de l'enfant à la suite de chutes.🤕

C’est la cause de nombreux accidents notamment dans la cuisine par brûlures et intoxications avec un enfant qui accède à des choses qui ne lui sont pas destinés.🩹

Le youpala est vendu à partir de 6 mois. À 6 mois, un bébé doit « seulement » se retourner et tenir assis avec l’aide des bras en avant. On est bien loin de la marche…

Verticalisé trop tôt et de manière non adaptée, on constate aussi souvent des déformations au niveau des pieds, des jambes et des hanches même si ce n’est pas automatique.

De nombreux enfants apprennent à marcher sur la pointe de pied ce qui n’est pas physiologique et entraîne de nombreux soucis par la suite.

L’enfant se déplace avec un arceau autour de lui, il a une représentation de son corps dans l’espace complètement biaisé. Il se cogne dans les meubles, dans les murs. Sorti du youpala l’enfant sera complètement perdu.

L’enfant mis à grande échelle dans le youpala n’expérimente pas le ramper ni le 4 pattes. Il ne stimule pas la réaction de ses membres supérieurs en cas de chute. Il ne stimule pas non plus son équilibre bloqué et tenu dans le youpala.

Les enfants qui ont utilisé un youpala tombent plus souvent une fois qu’ils en sortent.

Enfin, l’argument avancé est souvent l’autonomie de l’enfant qui peut se déplacer avant d’avoir un déplacement au sol. Mais cette « autonomie » est artificielle. L’enfant ne peut pas entrer et sortir du youpala sans votre aide.

Pour conclure, le youpala est inutile et dangereux !

Si le père noël a besoin d’idées n’hésitez pas nous en avons plein 😉


Bonne nouvelle! Ca avance petit à petit.https://www.lemonde.fr/societe/article/2020/10/23/accouchement-naturel-les-deput...
24/10/2020

Bonne nouvelle! Ca avance petit à petit.

https://www.lemonde.fr/societe/article/2020/10/23/accouchement-naturel-les-deputes-votent-pour-developper-les-maisons-de-naissance_6057111_3224.html?fbclid=IwAR3Usn0jDHB3CFyFMYHC-cokbjodoIK-k37fbjj2WyjXXUhPQR2ewOZB1rw

Autorisées à titre expérimental en 2015, huit structures de ce type sont actuellement implantées dans six régions françaises. Le texte adopté par l’Assemblée prévoit en deux ans la création de douze nouvelles structures.

30/09/2020

Pleurs de bébés 🌿 par Aletha Solter

Les bébés qui pleurent sont une source d'inquiétude pour beaucoup de parents. Quand votre bébé pleure et que vous ne savez pas pourquoi, cela peut éveiller en vous des sentiments d'anxiété, d'impuissance, de frustration, d'incompétence et même de colère et d'hostilité. Il existe beaucoup de conseils à propos des bébés qui pleurent, mais la plupart ne savent pas expliquer les raisons réelles des pleurs, et font des suggestions qui nuisent au développement émotionnel de votre bébé.

🌿 Les bébés pleurent pour deux raisons profondes. D'une part, ils essaient de communiquer un besoin ou une gêne. Ils peuvent avoir faim, s'ennuyer, avoir froid ou bien ils ont simplement besoin d'être tenus. Quelquefois, il est difficile de saisir de quoi ils ont besoin. Le rôle des parents ou des soignants est d'essayer de satisfaire les besoins des bébés aussi rapidement et précisément que possible. Il ne faut pas craindre de leur donner trop d'amour, d'attention et de contact physique.

🦋 La seconde raison des pleurs durant l'enfance est moins bien comprise. Beaucoup de bébés continuent à pleurer quand tous leurs besoins fondamentaux ont été comblés, et alors même qu'ils sont dans vos bras. Ce genre de pleurs, qui culmine aux alentours de six semaines, a été nommé "colique." Cela peut durer plusieurs heures par jour. L'explication traditionnelle pour ces pleurs a été centrée sur d'éventuels problèmes physiques tels que des gaz ou des troubles digestifs. Cependant, des recherches ont montré que la plupart des bébés qui ont la "colique" ne présentent rien au niveau de leur digestion, et sont la plupart du temps en excellente santé. Il est donc nécessaire de prendre en considération de possibles raisons émotionnelles qui provoquent les pleurs.

🌿 Les bébés sont extrêmement vulnérables et ont une quantité considérable de souffrances émotionnelles qui sont le résultat d'une accumulation d'expériences stressantes. Une détresse peut être due à une naissance traumatisante ou à des difficultés après la naissance. Les bébés font l'expérience de la confusion alors qu'ils essaient de comprendre le monde et ils sont facilement effrayés ou sur-stimulés. De plus, ils éprouvent des frustrations lorsqu'ils s'efforcent de développer de nouvelles capacités et tentent de communiquer. Tout cela provoque un désordre émotionnel qui est enregistré dans le corps.

🦋 Heureusement, les bébés naissent avec cette capacité naturelle de guérison que sont les pleurs, lesquels leur permettent de surmonter les effets du stress. Des recherches ont montré que les gens de tous âges tirent bénéfice d'une bonne crise de larmes, et que les larmes aident à restaurer l'équilibre chimique du corps après un stress. Un nouveau-né, qui a été isolé dans une couveuse sans contact humain pendant plusieurs jours, peut avoir besoin de pleurer et d'exprimer sa rage pendant des heures, durant plusieurs mois, pour soulager la souffrance émotionnelle causée par cette expérience tellement effrayante et déconcertante. Un enfant de trois mois peut avoir besoin de pleurer longuement après une réunion de famille pendant laquelle il a été tenu par de nombreuses personnes qui ne lui sont pas familières. Un enfant de six mois qui a essayé d'avancer en rampant toute la journée et qui n'a réussi qu'à reculer, peut avoir besoin, à la fin de la journée, d'exprimer ses frustrations en pleurant de rage avant de pouvoir s'endormir tranquillement. Dans ces exemples, ce n'est pas le fait de pleurer qui blesse. Pleurer, c'est le processus par lequel le bébé se guérit de ses blessures.

🌸 Que peuvent faire les parents? 🌸
D'abord, il est important de veiller aux besoins ou aux gênes du moment, tels que la faim ou le froid. Mais si votre bébé ressent toujours une gêne, alors que vous avez satisfait ses besoins fondamentaux, il est tout à fait approprié de le tenir avec amour et de lui permettre de continuer à pleurer. Les bébés ont besoin de proximité et d'attention quand ils pleurent. Jamais un bébé ne devrait être laissé seul quand il pleure . Même si vous vous sentez inutile en accompagnant les pleurs de votre bébé, sachez qu'en réalité vous lui apportez le soutien émotionnel dont il a tant besoin quand il soulage son stress de cette manière. Votre bébé ne vous rejette pas lorsqu'il pleure. Au contraire, il se sent suffisamment en sécurité pour vous montrer ce qu'il ressent, exactement comme si vous-même éclatiez en sanglots alors qu'un ami sincère posait son bras sur vous et reconnaissait que vous avez eu une journée difficile. Les parents qui tiennent leurs bébés et qui leur permettent de s'exprimer de cette manière remarquent généralement que leurs bébés sont détendus et satisfaits après la période de larmes, et qu'ils dorment mieux pendant la nuit.

🌸 Pourquoi est-il si difficile de tenir un bébé qui pleure et d'accepter ses pleurs? 🌸

Probablement parce que peu de gens ont eu le droit de pleurer autant qu'il leur aurait été utile lorsqu'ils étaient petits. Vos parents ont peut-être essayé d'arrêter vos pleurs quand vous étiez bébé. Peut-être vous ont-ils donné une tétine, ou vous ont-ils nourri, bercé ou balancé chaque fois que vous pleuriez, en pensant que c'était ce dont vous aviez besoin à ce moment-là. Peut-être ont-ils essayé de vous distraire avec des jouets, de la musique ou des jeux alors que tout ce que vous désiriez était leur entière attention et l'accompagnement de vos pleurs. Ils peuvent avoir demandé au médecin des sédatifs pour vous calmer, ou vous avoir laissé pleurer seul, en pensant qu'il n'y avait rien d'autre à faire. Peut-être même vous ont-ils frappé ou ont-ils hurlé parce qu'ils étaient remplis de frustration et de désespoir. Quand vous étiez un peu plus grand, peut-être avez-vous connu encore des distractions ou des punitions de la part de vos parents ou de vos maîtres lorsque vos tentatives pour vous soulager de vos sentiments par vos larmes les ont irrités.

🦋

Vos parents ne sont pas à blâmer, parce qu'ils manquaient d'information quant à l'importance des larmes. Cependant, à cause de ce conditionnement de votre enfance, vous pouvez trouver pénible de reconnaître ce besoin chez vos enfants, et vous pouvez vous sentir poussé à arrêter leurs larmes par des moyens similaires à ceux qu'utilisaient vos parents. Il faut du temps pour se défaire du conditionnement de toute une vie. Peut-être avez-vous besoin vous-même d'une bonne crise de larmes. Mon conseil est de vous autoriser cette libération. Si vous pouvez trouver quelqu'un pour vous écouter, cela sera encore mieux. Vous vous sentirez soulagé ensuite, et les pleurs de votre bébé vous sembleront un peu plus acceptables. Si vous êtes frustré et épuisé parce que votre bébé pleure beaucoup, vous méritez alors toute l'aide et tout le soutien que vous pourrez trouver.

🌿

Note: Ce conseil ne doit pas être utilisé comme un substitut à un avis ou à un traitement médical. Si vous suspectez une maladie ou une douleur physique, consultez absolument un médecin.

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Pour plus d'information au sujet des pleurs des bébés, consultez À l'écoute de mon bébé et Pleurs et colères des enfants et des bébés d'Aletha Solter.

🌿

Aletha Solter est une psychologue suisse américaine qui habite en Californie. Conférencière internationale et fondatrice de l'Institut d'Education Consciente (The Aware Parenting Institute, www.awareparenting.com), elle est reconnue pour son travail au sujet du développement émotionnel et de l'éducation des enfants. Quatre de ses livres ont été traduits en français (aux Editions Jouvence), notamment À l'écoute de mon bébé, Bien comprendre les besoins de votre enfant, Pleurs et colères des enfants et des bébés et Développer le lien parent-enfant par le jeu.

https://youtu.be/fDGa_TJQzGk

Photo de shutterstock.

21/09/2020

📰 Si les enfants semblent résister biologiquement à la Covid-19, ils ne sont pas protégés des altérations subies par leur entourage. Plus que l’évènement lui-même, c’est l’insécurité affective de ses figures d’attachement touchées par le malheur, qui peut impacter le développement de l’enfant. Pour y pallier, l’échange, loin des silences ou de l’excès de mots, tout comme la stabilité de sa niche affective, peuvent rassurer l’enfant.
C'est ce qu'explique Boris Cyrulnik dans le dernier numéro du Journal des professionnels de l'enfance, disponible en kiosque et sur www.tpma.fr

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