11/08/2024
Je n’avais pas encore réagi à tout ce qui se passe autour des JO ou qui s’est passé durant les championnats de France. L’histoire de Charlotte Dujardin, l’hyperflexion, les coups de cravache, les coups de sonnette (mors dans les dents), la violence en général que subissent les chevaux de compétition.
Alors voici ma réponse à tout ça.
Personne ne se lève un jour en se disant « Moi mon rêve est de pouvoir violenter des chevaux tous les jours, alors je vais devenir cavalier pro / groom / entraîneur / etc !”. Non. Au départ tout cavalier va vers les chevaux parce qu’il les aime.
Mais alors pourquoi voit-on tant de violence dans ce monde, dans toutes les disciplines et à tous les niveaux ?
Pour 3 raisons principales.
D’abord, le manque de connaissances. Manque de connaissance du cheval, de sa nature, de son comportement. Et donc un manque de compétence à communiquer efficacement avec lui. De ce fait, énormément de gens qui travaillent autour des chevaux ont des difficultés avec eux. Et donc, ils finissent par perdre patience et s’énerver. Et malheureusement cette méconnaissance du cheval se transmet, car ceux qui forment les jeunes arrivant dans le milieu ne peuvent leur apprendre ce qu’ils ignorent. Donc ils les encouragent à des rapports de force, qui sont le seul chemin qu’ils connaissent. Et la violence devient une norme qui n’est plus remise en questions. Alors que le quotidien avec les chevaux peut être tellement facile, fluide et harmonieux quand on les comprend et qu’on sait s’en faire comprendre !
Le manque de connaissances scientifiques aussi. Sur la physiologie du sport, la locomotion du cheval, et sur les théories de l’apprentissage et de la motivation. Car il est bien difficile de motiver un cheval à tout donner quand l’exercice lui est difficile parce qu’il souffre de courbatures, ou qu’il manque de souplesse, d’équilibre ou de force. Donc, confrontés à des résistances et à un manque de motivation intrinsèque, les cavaliers cherchent des moteurs extérieurs : la peur étant le plus efficace chez un animal proie comme le cheval, c’est le levier qu’ils finissent par utiliser… Alors qu’un cheval qui aime ce qu’il fait devient si rapidement un partenaire volontaire !
Ensuite, viennent l’épuisement et le stress. Parce que soyons honnêtes, être groom, cavalier pro, ou même moniteur ou coach, ou encore éleveur, c’est bo**er 70h par semaine en étant payé 35. C’est faire des journées de 12 à 14h d’un travail physique, dehors par tous les temps. C’est éprouvant physiquement et c’est éprouvant sur le plan psycho-émotionnel. On est épuisé, donc sur les nerfs, et on porte la responsabilité de la santé de nombreux chevaux qui ne sont pas les siens, et en plus parfois celle de faire tourner son entreprise dont chevaux, famille et employés dépendent. Tout ce cumul fait que les cavaliers et soigneurs sont à bout et donc moins patients et plus prompts à s’énerver. Ce qui se voit tout autant chez les cavaliers de loisir, car le stress, l’anxiété et la fatigue sont les maux de ce siècle. Pourtant, cela tient à peu de choses, peu importe ce que l’on vit, de retrouver son calme et sa sérénité ! Il faut simplement connaître les bons outils. Et les chevaux sont tellement impactés par nos états émotionnels ! Retrouver son calme, c’est retrouver aussi des chevaux calmes et disponibles à l’échange.
Enfin, la pression liée à la participation des chevaux à un vaste système économique joue un rôle énorme sur le comportement de ceux qui les soignent. Il faut bien avoir conscience que les cavaliers pro sont très rarement propriétaires de leurs chevaux. Ils montent les chevaux de personnes fortunées qui ignorent tout du cheval et veulent voir des résultats sans connaître ni comprendre quoi que ce soit, justement, de la physiologie du sport, de la croissance du cheval ou de son comportement. Et ils mettent une pression énorme aux cavaliers et entraîneurs pour que leurs chevaux sortent en compétition et bien sûr, pour qu’ils gagnent. Ou bien d’autres cavaliers ou éleveurs vivent de la vente de leurs chevaux. Or cela coûte si cher de bien soigner un cheval que plus il reste chez la personne moins il lui rapporte au moment de la vente. Alors oui, ce fonctionnement est aberrant et il est injuste que le cheval en fasse les frais. Mais quelles sont les solutions pour changer ce système de fond en combles pour qu’il se mette au service des chevaux au lieu de les utiliser ? Une révolution laisserait des milliers de chevaux sacs personne pour les loger et en prendre soin. Il faut donc réussir à inventer une évolution qui ne laisse de côté ni les chevaux ni les humains qui ont su continuer de les aimer sincèrement - car il y en a beaucoup encore, si si ! Et cela ne peut venir que du monde équestre dans son ensemble.
Alors plutôt que de juger et de dénoncer, j’ai envie de proposer des solutions :
En formant les cavaliers à gérer leurs émotions et leur stress, pour qu’ils soient et restent à la fois connectés à leur cœur et performants sur tous les plans ;
En leur apprenant à lire et à comprendre les chevaux, et à répondre à leurs moindres questionnement ou incertitudes pour les rassurer et les garder calmes, sereins et disponibles ;
En leur montrant comment communiquer avec eux avec douceur, bienveillance et clarté de façon à ce que leurs échanges soient fluides et harmonieux ;
En leur transmettant mes connaissances sur la santé du cheval, son comportement, sa physiologie, les moyens de le motiver à échanger avec nous de façon intrinsèque de façon à ce qu’ils sachent comment reskecter au mieux leurs chevaux et les motiver à échanger avec plaisir ;
Et en formant d’autres personnes à le faire !
Alors si toi aussi tu veux faire une vraie différence dans le monde de l’équitation, deviens le changement que tu veux voir. Apprends-en autant que tu peux sur les chevaux. Va aussi loin que possible avec ton propre compagnon équin, en étant toujours calme, sereine, douce et bienveillante, pour montrer autour de toi ce que l’amour peut faire. Et si tu veux faire encore plus, quand tu auras atteint cet objectif, partage ton chemin et tes connaissances.
Où que tu en sois sur ton chemin, je t’invite à me rejoindre.
Pour créer un beau partenariat avec ton cheval :
https://defemmeacheval.com/objectif-serenite-formation-en-ligne-presentation/
Et si tu es déjà formée, déjà en action de façon pacifique et constructive, je lirai ton message avec plaisir si tu as une idée de partenariat qui nous permettrait d’aller plus loin encore…
D’ici là, respire. Reviens en toi. Relâche chacune de tes tensions. Souris. Et donne au monde ce que tu as de plus beau. Ta joie et ton amour…