22/11/2025
Extrait d’interview dans
📸
En quoi la consommation de protoxyde d’azote rend-elle la conduite dangereuse ?
« Ce gaz hilarant, qui ne l’est pas du tout, donne un effet d’euphorie, de sensation de bien-être, avec possiblement des distorsions du temps et de l’espace, on plane un peu. Ce sont ces effets-là qui font que vous êtes désinhibé et que vous perdez le contrôle sur ce qui vous entoure. Vous pouvez donc, sous l’emprise d’une substance qui modifie le discernement, ne pas faire attention et causer un accident. »
Comment se sort-on d’une addiction au protoxyde d’azote ?
« On voit de plus en plus de gros consommateurs entre 18 et 25 ans venir pour ce problème d’addiction. On va le traiter avec un sevrage en substance. On va travailler sur la prévention parce qu’il n’y a pas de traitement de substitution. C’est une approche qui est très comportementale et motivationnelle. À côté de ça, on va traiter les conséquences physiques. Par exemple, s’il y a des symptômes neurologiques, c’est assez urgent à traiter, donc on va s’aider de neurologues et de kinésithérapeutes. Et chez ceux qui prennent du protoxyde d’azote de manière addictive, il y a souvent des problèmes psy en dessous qu’il va falloir aussi repérer et traiter. C’est un immense puzzle, dont il faut examiner les différentes pièces. »