03/09/2025
« Il y a deux ans et demi, j’ai été mis en examen par la justice française. Depuis, je n’ai rencontré la juge d’instruction que deux fois, alors même que je reste soumis à un contrôle judiciaire qui pèse sur mes déplacements, mes activités professionnelles et ma liberté de parole.
Une telle situation ne relève pas d’un processus normal de justice, mais d’un blocage institutionnel. Quand un dossier est solide, l’instruction avance rapidement : on multiplie les auditions, les confrontations, les expertises, et l’on fixe une date de jugement. Quand, au contraire, il n’y a rien de consistant, l’enquête s’étire indéfiniment. La lenteur excessive et l’extrême rareté des rendez-vous dans mon cas ne révèlent pas un excès de prudence, mais le vide d’un dossier que l’on maintient artificiellement en vie.
Ce décalage souligne ce que chacun peut constater : nous ne sommes pas devant une procédure judiciaire ordinaire, mais devant une manœuvre politique. En s’abritant derrière une instruction interminable, les institutions n’essaient pas de démontrer une culpabilité — elles tentent de maintenir un bâillon judiciaire. Le procès n’a pas lieu, mais la sanction existe déjà : entraver une voix, fragiliser son action, et décourager tous ceux qui, à travers elle, se lèvent pour affirmer leur liberté.
Les seuls moments où ma juge d’instruction est intervenue ont été pour me menacer d’une prétendue transgression de mon contrôle judiciaire, chaque fois que j’exprimais publiquement mon désir de lancer un mouvement politique. Aujourd’hui, à toutes celles et ceux qui me demandent où en est le mouvement « Vivants », je ne peux que répondre que les menaces institutionnelles et le couperet judiciaire l’ont pour l’instant paralysé. Est-ce juste ? Est-ce normal ?
Comme si cela ne suffisait pas, j’ai même appris de façon informelle que ma juge d’instruction avait quitté ses fonctions fin juillet dernier, laissant la place vacante. Je ne sais ni quand, ni par qui elle sera remplacée. Cela tourne désormais à une farce triste : une instruction qui se vide de son contenu, et qui se poursuit pourtant comme si l’absence de juge n’était qu’un détail secondaire.
Ironiquement, les mêmes institutions qui se proclament gardiennes de l’État de droit se transforment en instruments de dissuasion contre celles et ceux qui osent penser autrement. Le message envoyé est clair : toute parole dissidente peut être neutralisée, non par la force d’arguments ou de preuves, mais par l’usure, la suspicion permanente et le gel de libertés fondamentales.
Mais ce message est une illusion. Car la vie ne se bâillonne pas. On peut ret**der un procès, imposer un silence forcé, multiplier les contraintes, mais rien de tout cela n’a jamais suffi à éteindre ce qui, en chaque être humain, aspire à la vérité, à la santé et à la liberté.
La vie est plus forte que les institutions. Et tôt ou t**d, elle reprend toujours sa place, car elle porte en elle la force de ce qui ne peut être ni nié, ni acheté, ni détruit.
La vie, l'amour, le courage vaincront toujours !
Thierry Casasnovas »
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