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🧠 Les découvertes de la semaine en psychologie 🧠Découvrez les dernières avancées en psychologie, où la science nous dévo...
11/04/2025

🧠 Les découvertes de la semaine en psychologie 🧠

Découvrez les dernières avancées en psychologie, où la science nous dévoile des aspects fascinants de l'esprit humain et de son fonctionnement. Plongez dans ces découvertes captivantes qui explorent :

🍽️ La régulation émotionnelle et ses impacts sur l’alimentation désordonnée
🪞 Les mécanismes de comparaison d'apparence et leurs répercussions sur l'image corporelle
🤝 La manière dont la masculinité modèle la connexion sociale et la solitude
👶💥 Les effets de la violence familiale sur la sécurité émotionnelle et le développement traumatique chez l'enfant

1️⃣ L'impact de l'autocritique sur l'alimentation émotionnelle

◇ 🧁 Alimentation émotionnelle : Comportement de surconsommation alimentaire en réponse à des émotions négatives intenses, considéré comme un trait intermédiaire dans le continuum allant du simple excès alimentaire aux troubles du comportement alimentaire sévères.
◇ 🧸 Souvenirs affiliatifs précoces : Expériences positives précoces (chaleur, sécurité affective) qui favorisent une régulation émotionnelle adaptative.
◇ 😔 Honte interne et autocritique : Processus émotionnels où l'individu se juge sévèrement, souvent en réaction à un déficit de souvenirs affectifs positifs, accentuant ainsi des comportements dysfonctionnels.

▪️ Méthodologie :
🧪 Étude menée auprès de 427 femmes.
📈 Recours à une analyse en chemin (path analysis) pour explorer les relations entre la capacité de rappel des souvenirs affiliatifs, la honte interne, l'autocritique et l'alimentation émotionnelle.

▪️ Principaux résultats :
🧠 Association négative des souvenirs affiliatifs : Un déficit de souvenirs positifs est associé à une augmentation des sentiments de honte.
🔁 Rôle médiateur de la honte et de l'autocritique : La honte interne favorise l'autocritique, qui à son tour exacerbe les comportements d'alimentation émotionnelle.
📊 Modèle explicatif robuste : L'ensemble du modèle explique environ 44 % de la variance des comportements alimentaires désordonnés.

💡 Implication théorique :
Confirme l’hypothèse que l’absence d’expériences affectives positives précoces peut être un déclencheur majeur dans le développement de stratégies dysfonctionnelles pour gérer le stress émotionnel.

🩺 Importance clinique :
Ces résultats offrent des perspectives pour élaborer des interventions axées sur la compassion et la régulation émotionnelle, afin de réduire la tendance à l'autocritique et la honte interne, qui peuvent sinon mener à des troubles alimentaires.

📚 Source :
(Ana Rita Azevedo et al., 2025 – Appetite, https://doi.org/10.1016/j.appet.2025.108011)

2️⃣ Comparaison d'apparence et insatisfaction corporelle : Un lien bidirectionnel

◇ 🪞 Comparaison d'apparence (AC) : Processus par lequel les individus comparent leur apparence à celle d'autrui. Elle se décline en plusieurs directions :
▪️ 🔼 Comparaison ascendante : Se comparer à une personne jugée supérieure (souvent associée à une baisse de l'estime de soi).
▪️ ➡️⬇️ Comparaison latérale et descendante : Comparaisons avec des pairs ou avec des personnes perçues comme moins attirantes, pouvant moduler différemment l'image de soi.
◇ 💭 Insatisfaction corporelle (BD) : Perception négative et mépris de sa propre image corporelle, qui peut contribuer aux troubles de l'image et aux comportements alimentaires désordonnés.

▪️ Méthodologie :
🧩 Méta-analyse intégrant 8 études longitudinales éligibles, avec des études additionnelles (18 études en EMA et 6 études longitudinales supplémentaires) examinées en r***e systématique.

▪️ Principaux résultats :
🔁 Effet bidirectionnel :
◆ Des coefficients d’effet modestes mais significatifs (0,077 et 0,078) indiquent que non seulement la comparaison ascendante peut mener à une insatisfaction corporelle, mais que l’insatisfaction elle-même peut encourager des comportements de comparaison.

📊 Modération par des variables démographiques :
◆ L’effet est légèrement plus marqué chez les femmes jeunes et celles présentant un indice de masse corporelle (BMI) élevé.

📱 Nuances révélées par les EMA :
◆ Les études en échantillonnage fréquent (EMA) précisent que la direction de la comparaison (surtout la comparaison ascendante) est cruciale pour comprendre ces liens.

💡 Implication théorique :
◆ Ces résultats renforcent la validité de la Théorie de la comparaison sociale (Festinger, 1954) et soulignent la nécessité de considérer les nuances dans la direction des comparaisons pour mieux prévoir les impacts psychologiques.

🩺 Importance clinique :
En fournissant une vision plus détaillée de l’interaction entre AC et BD, ces résultats ouvrent des pistes pour des programmes de prévention visant à réduire l'impact négatif des comparaisons sociales sur l'image corporelle, notamment chez les populations vulnérables.

📚 Source :
(Wenn Lynn Ooi et al., 2025 – Body Image, https://doi.org/10.1016/j.bodyim.2025.101885)

3️⃣ Masculinité, connexion sociale et solitude

◇ 👨‍💼 Masculinité et normes sociales : Ensemble de comportements et d'attitudes socialement valorisés pour les hommes, souvent associés à la réserve émotionnelle et à l'évitement de la vulnérabilité.
◇ ❤️‍🩹 Vulnérabilité et intimité :
▪️ 🗣️ Auto-divulgation vulnérable : Processus de partage de pensées et d'émotions personnelles, risquant une éventuelle réprobation sociale, mais crucial pour construire des relations significatives.
▪️ 🤲 Modèle interpersonnel de l'intimité : Théorie stipulant que l’intimité se construit par un échange réciproque de vulnérabilité et de réponse empathique.
◇ 🌐 Contextual Behavioral Science (CBS) : Approche qui met en lumière l'importance des contextes et des contingences environnementales dans la formation des comportements sociaux et intimes.

▪️ Méthodologie et approche théorique :
📚 R***e et synthèse des recherches sur l’impact des normes de masculinité sur la qualité des relations et la perception de l'intimité, en se fondant sur le modèle interpersonnel de l'intimité et le cadre conceptuel du CBS.

▪️ Principaux résultats et points saillants :
🚫 Frein à la vulnérabilité :
◆ Les hommes fortement socialisés aux normes traditionnelles de masculinité évitent souvent la divulgation de leurs émotions pour ne pas être perçus comme faibles.

😶‍🌫️ Réponses inadaptées :
◆ Les comportements de réponse chez les hommes sont souvent moins empathiques ou réactifs, ce qui compromet le processus de création d'intimité.

🔄 Processus dyadiques perturbés :
◆ Le manque de réponses validantes et empathiques amplifie le sentiment de solitude et réduit les connexions significatives.

🧠 Implication de l'ACT et du FAP :
◆ Les interventions basées sur l'Acceptance and Commitment Therapy (ACT) et la Functional Analytic Psychotherapy (FAP) pourraient aider à développer la flexibilité psychologique, favorisant ainsi l'expression des émotions et l'établissement de liens plus profonds.

🩺 Importance clinique :
Ces constats soulignent l'importance de remettre en question les normes traditionnelles de masculinité afin de promouvoir des comportements relationnels plus ouverts, contribuant à réduire la solitude et à améliorer la santé mentale des hommes.

📚 Source :
(Elizabeth C. Neilson et al., 2025 – Journal of Contextual Behavioral Science, https://doi.org/10.1016/j.jcbs.2025.100892)

4️⃣ Violence familiale et symptômes traumatiques chez l'enfant

◇ 🏠 Violence intrafamiliale : Englobe la maltraitance des enfants (Child Abuse and Neglect – CAN) et la violence entre partenaires (Intimate Partner Violence – IPV).
◇ 🤱 Sécurité de l'attachement : La confiance et le sentiment de sécurité qu’un enfant développe dans ses relations avec ses figures parentales, favorisant sa régulation émotionnelle.
◇ 🌩️ Insécurité émotionnelle : Sentiment d'incertitude et d'anxiété quant à la stabilité et la sécurité des relations familiales, pouvant conduire à des symptômes de stress post-traumatique (PTSS).
◇ 🧠 PTSS (Post-Traumatic Stress Symptoms) : Ensemble de symptômes récurrents (flashbacks, hypervigilance, troubles du sommeil) suite à l'exposition à des événements traumatisants.

▪️ Méthodologie :
👨‍👩‍👧‍👦 Étude réalisée auprès de 718 parents et 186 enfants provenant de familles ayant été en contact avec les services de protection de l'enfance aux Pays-Bas.
📝 Utilisation de questionnaires évaluant l’exposition à CAN et IPV, la sécurité d'attachement, l'insécurité émotionnelle et les symptômes traumatiques chez l'enfant.
📐 Analyse par modélisation par équations structurelles pour tester les voies de médiation.

▪️ Principaux résultats :
⚠️ Lien direct entre violence familiale et PTSS :
◆ CAN et IPV sont toutes deux associées à une augmentation des symptômes post-traumatiques chez l'enfant.

🔁 Médiation par l'insécurité émotionnelle :
◆ Chez les parents, l'insécurité émotionnelle médie significativement l'effet de CAN et IPV sur les PTSS avec des coefficients significatifs (exemple : B = 0.22, p < .05 pour la perspective paternelle et B = 0.15, p < .05 pour la perspective maternelle).
◆ Du point de vue des enfants, seule l'IPV montre une médiation significative (B = 0.09, p < .01), soulignant une spécificité dans la perception des effets du conflit parental.

📊 Comparaison entre les perspectives :
◆ Les modèles basés sur les rapports des parents expliquent une plus grande variance (environ 48-51 %) que ceux basés sur les rapports des enfants (environ 24-25 %).

🩺 Importance clinique :
Ces résultats renforcent l’idée qu’une approche globale à l’échelle familiale—plutôt que strictement dyadique—est nécessaire pour comprendre et prévenir les conséquences traumatiques chez les enfants. Ils suggèrent aussi que des interventions visant à améliorer la sécurité émotionnelle dans le contexte familial peuvent être particulièrement efficaces pour atténuer les PTSS.

📚 Source :
(Anna L.C. van Loon-Dikkers et al., 2025 – Acta Psychologica, https://doi.org/10.1016/j.actpsy.2025.104967)

👉 Rendez-vous la semaine prochaine pour de nouvelles découvertes scientifiques fascinantes !

🧠 Les découvertes de la semaine en psychologie 🧠Découvrez les dernières avancées en psychologie, où la science nous dévo...
28/03/2025

🧠 Les découvertes de la semaine en psychologie 🧠

Découvrez les dernières avancées en psychologie, où la science nous dévoile des aspects fascinants de l'esprit humain et de son fonctionnement.

Plongez dans ces découvertes captivantes :
🔮 le pouvoir supposé des mots sur la réalité,
😈 le lien entre personnalités "sombres" et violence,
🌙 le rôle de l’angoisse de mort dans les troubles du sommeil,
🧒 la manière dont les enfants apprennent à juger le bien… et le flou.

1️⃣ 🔮 Quand les affirmations deviennent des incantations : plongée dans le langage magique des pick-up artists

🔍 Qu’est-ce que c’est ?
Les affirmations comme « Je suis confiant » sont bien connues dans la psychologie positive. Elles visent à renforcer l’image de soi et à améliorer le bien-être. Mais dans la communauté des pick-up artists (PUA), ces affirmations sont détournées de leur usage initial et traitées comme de véritables sortilèges. Cette étude a analysé 412 affirmations issues de vidéos YouTube pour comprendre leur fonctionnement linguistique et leur rôle dans cette communauté.

📊 Résultats principaux :
▪️ 96 % des affirmations analysées sont classées comme des actes de langage déclaratifs : des phrases qui prétendent modifier la réalité simplement en étant énoncées (« Je suis irrésistible », « Je séduis tout le monde »).
▪️ Contrairement aux affirmations de la psychologie scientifique, celles des PUA :
◽ sont centrées sur des objectifs extrinsèques (ex : séduire une femme)
◽ sont standardisées, et non personnalisées
◽ visent à produire un effet magique sur le monde extérieur
▪️ Ces affirmations sont présentées comme des outils de transformation identitaire, mais sans respecter les conditions sociales réelles qui rendent certains actes de parole efficaces (par exemple : dire « Je vous déclare mari et femme » n’a de poids que si l’on est officier d’état civil).

🧠 Pourquoi c’est important ?
🔸 Cette étude montre comment un usage dévoyé de la psychologie positive peut entretenir des croyances irréalistes voire toxiques : les PUA pensent que répéter une phrase suffit à modifier la réalité sociale.
🔸 Elle met en lumière le glissement vers la pensée magique, où la parole est perçue comme un acte de pouvoir surnaturel.
🔸 Sur le plan théorique, cela permet aussi de repenser les frontières floues entre différents types d’actes de langage : affirmations, déclarations, expressions d’émotion…
🔸 Enfin, elle révèle que ce type de discours pourrait favoriser des frustrations, voire une radicalisation vers des idéologies misogynes, en cultivant l’illusion d’un pouvoir sur autrui.

📚 Dayter, D., & Rüdiger, S. (2025). Problematising expressives: The case of magical affirmations in the pick-up artist paradigm. Journal of Pragmatics, 241, 30–40.
👉 DOI

2️⃣ 😈 Les pensées violentes comme passerelle entre traits "sombres" et agressivité

🔍 Qu’est-ce que c’est ?
Les personnes ayant des traits de personnalité dits de la tétrade noire — narcissisme, machiavélisme, psychopathie et sadisme — sont plus enclines à adopter des comportements agressifs. Cette étude a voulu comprendre si l’idéation violente (pensées ou fantasmes de violence) joue un rôle de médiateur dans cette relation.

📊 Résultats principaux (824 participants) :
▪️ Psychopathie et sadisme sont les meilleurs prédicteurs directs d’agressivité, qu’elle soit :
🔺 Réactive (impulsive, en réponse à une provocation)
🔺 Proactive (délibérée, planifiée, sans provocation)
▪️ L’idéation violente joue un rôle de médiateur partiel dans cette relation :
🔸 Elle renforce l’effet du sadisme sur l’agression proactive.
🔸 Elle explique en partie l’effet du machiavélisme, notamment pour l’agression proactive.
🔸 Pour le narcissisme, les effets disparaissent lorsqu’on contrôle les autres traits : c’est le moins prédictif.

👥 Sexe et âge :
▪️ Les hommes avaient des scores plus élevés sur tous les traits sombres et sur l’idéation violente.
▪️ Tous ces traits diminuent avec l’âge.
▪️ Curieusement, les hommes avaient des niveaux légèrement plus bas d’agressivité réactive, ce qui suggère un profil plus stratège que purement impulsif.

🧠 Pourquoi c’est important ?
🔸 L’agressivité n’est pas simplement une réaction émotionnelle : elle s’inscrit dans une dynamique cognitive et intentionnelle.
🔸 L’étude aide à cibler des interventions sur des facteurs modifiables comme les pensées violentes, plutôt que sur des traits fixes.
🔸 Elle montre aussi que toutes les personnalités "sombres" ne se valent pas : psychopathes et sadiques sont les plus dangereux sur le plan comportemental.

📚 Rico-Bordera, P., Pineda, D., Piqueras, J. A., & Galán, M. (2025). Thoughts between dark personality and aggression: The mediating role of violent ideation. Personality and Individual Differences, 241, 113176.
👉 DOI

3️⃣ 🌙 Mal dormir par peur de mourir ? Un lien encore trop ignoré

🔍 Qu’est-ce que c’est ?
L’anxiété de mort — peur de mourir ou de perdre un proche — est présente dans de nombreux troubles mentaux. Cette méta-analyse de 15 études (N = 2 786) examine pour la première fois son lien avec les troubles du sommeil.

📊 Résultats principaux :
▪️ Il existe une corrélation significative (r = 0,225) entre anxiété de mort et troubles du sommeil.
▪️ L’anxiété de mort est :
◾ fortement liée à l’insomnie
◾ liée à une mauvaise qualité de sommeil
◾ associée à des attaques de panique nocturnes et à une diminution de la mélatonine nocturne
▪️ Les résultats sont plus nuancés pour les cauchemars : l’association est forte en population clinique, mais moins claire chez les étudiants.

🧠 Pourquoi c’est important ?
🔸 Le lien entre sommeil et anxiété est bien connu, mais cette étude montre que la peur existentielle joue un rôle spécifique et distinct.
🔸 Des traitements ciblant l’anxiété de mort (notamment les thérapies cognitives) pourraient améliorer le sommeil, et inversement.
🔸 Cela soutient aussi l’idée que l’anxiété de mort est un facteur transdiagnostique, c’est-à-dire présent dans de nombreux troubles.

📚 Menzies, R. E., Brown, J., & Marchant, J. (2025). To Die, To Sleep: A Systematic Review and Meta-Analysis of the Relationship Between Death Anxiety and Sleep. Journal of Anxiety Disorders, 103001.
👉 DOI

4️⃣ 🧒 Juger entre le bien et le mal… ou entre les deux ?

🔍 Qu’est-ce que c’est ?
La plupart des recherches sur la morale chez l’enfant comparent des personnages « bons » ou « méchants ». Mais comment les enfants réagissent-ils à des personnages ambigus — ni tout à fait bons, ni tout à fait mauvais ?

📊 Résultats principaux (72 enfants de 4, 6 et 8 ans) :
▪️ Tous les enfants préfèrent les personnages moraux aux immoraux.
▪️ À 6 et 8 ans, les enfants :
◾ font une distinction claire entre les personnages ambigus, moraux et immoraux
◾ partagent plus de ressources avec les personnages moraux
◾ évaluent les personnages ambigus comme intermédiaires
▪️ À 4 ans, les jugements sont instables :
🔹 Certains enfants montrent un biais de négativité (ils retiennent l’acte immoral et jugent le personnage sévèrement)
🔹 D’autres ont un biais de positivité (ils gardent en mémoire le bon comportement et jugent le personnage comme gentil)

🧠 Pourquoi c’est important ?
🔸 L’étude montre qu’autour de 6 ans, les enfants développent une capacité à intégrer la complexité morale — ils ne pensent plus en « tout blanc ou tout noir ».
🔸 Cela reflète des progrès cognitifs et sociaux, liés à l’école et aux interactions avec les pairs.
🔸 Ces compétences sont cruciales dans la vie quotidienne : pour savoir pardonner, faire confiance, ou poser des limites dans des situations ambiguës.

📚 Yucel, M., Stern, J. A., Eisen, S. L., Lillard, A. S., & Vaish, A. (2025). Heroes, villains, and everything in between: Children’s assessment of morally ambiguous characters. Journal of Experimental Child Psychology, 256, 106251.
👉 DOI

👉 Rendez-vous la semaine prochaine pour de nouvelles découvertes scientifiques fascinantes !

🧠 Les découvertes de la semaine en psychologie 🧠Cette semaine, découvrez comment les émotions renforcent nos souvenirs p...
21/03/2025

🧠 Les découvertes de la semaine en psychologie 🧠

Cette semaine, découvrez comment les émotions renforcent nos souvenirs pendant le sommeil, pourquoi se trouver beau peut rendre plus matérialiste, comment la peur des sensations d’anxiété influence l’usage du cannabis, et ce que l’art révèle de notre cerveau quand on crée ou qu’on contemple une œuvre.

1️⃣ Dormir pour mieux se souvenir !

• Qu'est-ce que c'est ?
Une étude menée chez la souris a révélé comment une émotion agréable peut renforcer un souvenir sensoriel, à condition de bien dormir. Les scientifiques ont observé les échanges entre l’amygdale (zone du cerveau qui gère les émotions) et les régions du cortex (impliquées dans la perception) pendant le sommeil profond, aussi appelé sommeil NREM.

• Résultats principaux :

Quand une souris reconnaissait une texture associée à une émotion positive (la présence d'une femelle), sa mémoire du toucher était nettement améliorée.

Pendant le sommeil profond qui suivait l’apprentissage, les régions du cerveau impliquées se “réactivaient” ensemble, comme si elles rejouaient la scène pour mieux l’ancrer.

Cette amélioration ne se produisait pas pendant le sommeil paradoxal (REM), celui des rêves.

Lorsqu’on empêchait cette réactivation en désactivant temporairement certaines connexions (grâce à une technique appelée inactivation optogénétique, qui utilise la lumière pour bloquer des circuits neuronaux ciblés), l’effet de l’émotion sur la mémoire disparaissait.

Ce processus était associé à des "oscillations à haute fréquence" : il s'agit de signaux électriques rapides émis par l’amygdale, qui semblent jouer le rôle de déclencheur pour coordonner les autres zones du cerveau pendant le sommeil.

• Pourquoi c'est important ?
Cette étude est la première à démontrer avec certitude que les émotions peuvent renforcer un souvenir perceptif (comme le toucher d’une texture), en activant un dialogue entre plusieurs zones du cerveau pendant le sommeil profond. Cela permet de mieux comprendre comment certains souvenirs restent gravés (souvent ceux liés à des émotions), et pourrait aider à traiter des troubles comme le stress post-traumatique ou les addictions, qui impliquent des souvenirs émotionnels très puissants.

📖 Saito, Y. et al. (2025). Amygdalo-cortical dialogue underlies memory enhancement by emotional association. Neuron, 113(6), 931–948.e7.
https://doi.org/10.1016/j.neuron.2025.01.001

2️⃣ Beauté perçue et matérialisme

• Qu'est-ce que c'est ?
Deux études ont examiné pourquoi les personnes qui se perçoivent comme physiquement attirantes ont tendance à accorder plus d’importance aux biens matériels (argent, objets de luxe, marques…). Les chercheurs ont aussi étudié le rôle de la comparaison sociale (le fait de se comparer aux autres) et de l’affirmation de soi (se reconnecter à ses valeurs personnelles).

• Résultats principaux :

Les personnes qui se jugent belles ont une estime de soi plus fragile, car elle repose sur l’apparence. Elles cherchent à confirmer leur valeur sociale à travers des biens visibles.

Cette recherche de reconnaissance passe souvent par la comparaison avec les autres : “Suis-je plus stylé ? mieux habillé ? plus riche ?”

Ce besoin pousse à acheter des objets qui reflètent un statut social, augmentant le niveau de matérialisme.

Mais si on leur fait pratiquer des exercices de valorisation personnelle (par exemple, écrire sur ce qui compte vraiment pour elles), cela réduit leur intérêt pour les biens matériels.

Dans la culture chinoise notamment, cette dynamique est renforcée par la notion de “face”, c’est-à-dire l’image que l’on donne aux autres. Avoir l’air riche, c’est avoir du respect.

• Pourquoi c'est important ?
Cette recherche montre que le matérialisme n’est pas réservé aux personnes mal dans leur peau. Même celles qui ont une bonne image d’elles-mêmes, mais fragile et dépendante du regard des autres, peuvent tomber dans la course aux apparences. Encourager l’auto-affirmation peut les aider à retrouver un équilibre plus sain entre estime de soi et consommation.

📖 Zhao, X., & Yang, B. (2025). Beauty and riches: People who think they are attractive are more materialistic. Personality and Individual Differences, 240, 113164.
https://doi.org/10.1016/j.paid.2025.113164

3️⃣ Anxiété et cannabis

• Qu'est-ce que c'est ?
Cette r***e scientifique a analysé 50 études sur la sensibilité à l’anxiété, c’est-à-dire la peur de ressentir les signes physiques de l’anxiété, comme un cœur qui s’emballe ou des pensées confuses, et son lien avec la consommation de cannabis.

• Résultats principaux :

Les personnes très sensibles à l’anxiété ne consomment pas forcément plus souvent du cannabis, mais elles sont plus nombreuses à l’utiliser pour se calmer, notamment en cas de stress.

Cette consommation “pour aller mieux” est appelée usage à visée de coping, et elle est souvent associée à un usage problématique.
À l’inverse, si la personne pense que le cannabis pourrait empirer ses sensations (comme une crise de panique), elle peut choisir de ne pas en consommer du tout.

Ce double effet dépend donc des croyances qu’on a sur les effets du cannabis.

• Pourquoi c'est important ?
Aujourd’hui, 1 jeune adulte sur 2 a consommé du cannabis dans l’année aux États-Unis. Environ 30 % des consommateurs présentent un usage problématique, avec perte de contrôle. Cette étude propose un modèle explicatif solide, qui permettra de mieux cibler les interventions, notamment en modifiant les croyances et les attentes liées au cannabis chez les personnes anxieuses.

📖 Short, N. A., et al. (2025). Anxiety Sensitivity and Cannabis Use: A Systematic Review. Behaviour Research and Therapy, 104733.
https://doi.org/10.1016/j.brat.2025.104733

4️⃣ Créer ou contempler une œuvre

• Qu'est-ce que c'est ?
Le Mirror Model of Art est une théorie selon laquelle les étapes de création d’une œuvre d’art se reflètent dans celles de l’appréciation esthétique d’un spectateur. Cette méta-analyse a comparé les résultats de nombreuses études en IRM cérébrale chez des artistes et des amateurs d’art.

• Résultats principaux :

Créer de l’art active surtout le cortex préfrontal, la zone du cerveau qui nous aide à imaginer, organiser, et développer des idées nouvelles.

Observer une œuvre active au contraire des zones liées à la perception visuelle (voir les formes, les couleurs), à l’émotion (insula), à la mémoire (hippocampe), et à la reconnaissance des visages et des lieux.

Une zone particulière, le gyrus frontal supérieur médian, est active dans les deux cas : elle est impliquée dans la réflexion personnelle et les pensées imaginatives ou introspectives.

Cela confirme que regarder une œuvre, c’est entrer dans un dialogue mental avec l’artiste, en tentant de retrouver le “pourquoi” derrière le “comment”.

• Pourquoi c'est important ?
Cette étude donne une base scientifique au sentiment que l’art est un langage. Elle montre que même si créer et apprécier mobilisent des zones différentes, il y a un pont commun dans notre cerveau, un espace où l’intuition, l’émotion et la pensée créative se rencontrent.

📖 Vartanian, O., et al. (2025). Where Creativity Meets Aesthetics: The Mirror Model of Art revisited with fMRI. Neuropsychologia, 109127.
https://doi.org/10.1016/j.neuropsychologia.2025.109127

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🧠 Les découvertes de la semaine en psychologie 🧠Cette semaine, plongeons dans quatre études fascinantes qui nous éclaire...
14/03/2025

🧠 Les découvertes de la semaine en psychologie 🧠

Cette semaine, plongeons dans quatre études fascinantes qui nous éclairent sur l’esprit humain ! Savez-vous que nos relations influencent la manière dont nous regardons les autres ? Que certaines fleurs peuvent réduire notre stress et améliorer notre concentration ? Que les psychologues, bien qu’aidant les autres, sont eux-mêmes en proie au burnout ? Et qu’oser prendre des risques peut améliorer notre apprentissage ? Découvrons ensemble ces avancées captivantes !

1️⃣ Nos relations influencent notre regard sur le monde 👀

🔍 Qu'est-ce que c'est ?
Nos interactions sociales façonnent-elles notre attention ? Une équipe de chercheurs a étudié comment des macaques dirigent leur regard en fonction de leurs relations au sein du groupe. L’objectif : comprendre si l’attention visuelle des primates (et donc possiblement la nôtre !) est influencée par la nature de leurs liens sociaux.

📊 Résultats principaux :

Les macaques regardent plus longtemps leurs partenaires de toilettage (un comportement affiliatif), mais aussi leurs rivaux avec qui ils ont eu des conflits.

Lorsqu’on leur administre de l’ocytocine (une hormone impliquée dans le lien social), leur attention se détourne davantage des conflits et se focalise sur les relations positives.

Ils sont plus attentifs aux visages des inconnus lorsque leurs liens sociaux dans le groupe sont faibles.

💡 Pourquoi c'est important ?

Nos relations sociales influencent non seulement nos émotions, mais aussi la manière dont nous percevons les autres. Cette étude aide à mieux comprendre comment l’attention sociale fonctionne chez les humains, et pourrait éclairer des troubles comme l’autisme ou l’anxiété sociale, où la gestion de l’attention aux visages est souvent altérée.

📖 Source : Liu, S., Huang, J., Chen, S., Platt, M. L., & Yang, Y. (2025). Multi-dimensional social relationships shape social attention in monkeys. eLife, 14, RP104460.

2️⃣ Des fleurs pour un esprit apaisé 🌺

🔍 Qu'est-ce que c'est ?

Les espaces verts sont connus pour leur effet bénéfique sur notre bien-être, mais qu’en est-il des fleurs en particulier ? Cette étude a analysé comment les couleurs et formes des fleurs de Camellia japonica influencent la relaxation, le stress et la concentration des citadins.

📊 Résultats principaux :

Stress réduit : Regarder des fleurs abaisse la pression artérielle, indiquant un effet relaxant comparable à la méditation !

Effet des couleurs : Les fleurs bleues et violettes apaisent, tandis que les rouges et jaunes stimulent l’énergie et la motivation.

Concentration améliorée : L’exposition aux fleurs modifie l’activité cérébrale (ondes alpha et bêta), favorisant relaxation et attention.

Un effet plus fort chez les hommes : Étonnamment, les hommes ont montré une plus grande réduction du stress que les femmes après avoir regardé les fleurs.

💡 Pourquoi c'est important ?
En intégrant des fleurs dans les villes et les espaces de travail, nous pourrions améliorer la santé mentale et le bien-être des habitants. Ces résultats offrent des pistes pour concevoir des environnements urbains plus ressourçants.

📖 Source : Ai, L., Wang, H., Feng, Y., Li, T., Li, Z., Zou, M., & Zhang, Q. (2025). The healing power of Camellia japonica L.: how flower types influence urban residents' physiological and psychological wellbeing. Frontiers in Psychology, 16, 1489859.

3️⃣ Psychologues en souffrance : quand aider les autres épuise 🏥

🔍 Qu'est-ce que c'est ?
Les psychologues sont là pour aider, mais qui prend soin d’eux ? Une étude a évalué l’épuisement professionnel (burnout) et la satisfaction de vie de 610 psychologues pour mieux comprendre les défis de leur métier.

📊 Résultats principaux :

60 % des psychologues souffrent de burnout, notamment d’épuisement émotionnel dû à l’intensité des souffrances qu’ils écoutent quotidiennement.

76 % déclarent pourtant une satisfaction de vie élevée, ce qui montre que, malgré les difficultés, leur métier leur procure un sentiment d’accomplissement.

Une bonne qualité de vie au travail (équilibre entre vie pro et perso, bonnes conditions de travail) réduit le risque de burnout.
💡 Pourquoi c'est important ?

Les psychologues jouent un rôle crucial pour notre société, mais leur bien-être est souvent négligé. Cette étude met en lumière la nécessité de programmes de prévention du burnout et d’un meilleur soutien pour ces professionnels.

📖 Source : de Santana Ferreira, S. M., & Zaia, V. (2025). Burnout, life satisfaction, and work-related quality of life among psychologists. Frontiers in Psychology, 16, 1532333.

4️⃣ Prendre des risques pour mieux apprendre 🎲

🔍 Qu'est-ce que c'est ?
On associe souvent la prise de risque à l’impulsivité ou aux mauvais choix… mais si cela aidait aussi à mieux apprendre ? Des chercheurs ont étudié comment des jeunes adultes développent leur apprentissage à travers un jeu de prise de risque.

📊 Résultats principaux :

Les participants qui prenaient des risques au début du test apprenaient mieux à optimiser leurs choix au fil du jeu.

Ils ajustaient leur comportement en fonction des erreurs passées, montrant un apprentissage implicite basé sur l’expérience.

Un lien fort avec la motivation : ceux qui avaient une forte volonté d’atteindre leurs objectifs prenaient plus de risques… et apprenaient mieux !

💡 Pourquoi c'est important ?
Cela suggère que, dans certains contextes, oser sortir de sa zone de confort favorise l’apprentissage et la réussite. Une piste pour améliorer les approches pédagogiques et professionnelles !

📖 Source : Cremone-Caira, A., & St Hilaire, M. A. (2025). Risk-Taking Facilitates Implicit Learning in Young Adults. Brain and Behavior, 15(3), e70409.

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