05/04/2024
Dans des situations parfois tendues, une mobilisation intense et exigeante, les esprits peuvent s'échauffer.
Les parents élu·es des collège et lycée Jean Jaurès de Montreuil reçoivent des messages agressifs, voire menaçants, les accusant au choix d'être des milicien·nes anti-blocus à la solde des directions ou de lamentables laxistes soutenant les blocages.
L'UCL-FCPE tient à exprimer son soutien à ces élu·es et à rappeler quelques points:
- le premier responsable de ces blocages, c'est celui qui a imposé une réforme injuste qui s'ajoute à des années de coupes sombres, de serrage de vis et d'engagements non tenus.
- la FCPE privilégie les actions non violentes. A ce titre, elle condamne les actions des Equipes Mobiles de Sécurité du Rectorat dont le mode opératoire particulièrement violent envers les jeunes nous scandalise. C'est aussi ce choix de privilégier la non violence qui nous fait rejeter les comportements violents d'élèves bloqueurs contre élèves bloqués ou inversement. C'est aussi ce qui nous pousse à condamner les violences de parents qu'ils soient soutiens ou anti-bloqueurs contre d'autre parents et encore plus contre nos enfants.
- la FCPE est une association de parents, pas d'élèves. Nous n'appelons pas les élèves à la grève (même quand nous en avons fortement envie), et nous ne prétendons pas leur dicter leur mode opératoire. D'ailleurs, même si nous le prétendions, nous ne pourrions rien y faire.
- une grève, une occupation, un blocage entraînent des dérèglements du quotidien. C'est même leur objectif. Il s'agit pour nous d'outils pertinents de luttes sociales face à un gouvernement sourd à nos demandes légitimes. Encore une fois, c'est le refus gouvernemental de nous écouter qui en est la cause.
- cependant, nous sommes interpellés par un mode d'action choisi par un groupe qui s'impose à un autre groupe (à Jaurès, le choix de lycéen·nes qui s'impose aux collégien·nes). Cela nous semble contraire à la nécessaire auto organisation des luttes. Nous souhaitons vivement que les acteurs des mobilisations actuelles à Jaurès trouvent, dans le dialogue, des modes opératoires qui ne s'impose pas aux collégien.nes.
- les violences des échanges, voire les violences physiques sont contre-productives pour cette mobilisation et fragilisent ce mouvement.
- la FCPE Montreuil n'accepte pas les menaces contre des élu·es FCPE qui n'auraient pas l'heur de répondre aux exigences de parents. Elle soutiendra ces élu·es menacé·es y compris par les biais du droit.
- les élu·es FCPE sont aussi des parents dont les enfants perdent des heures et des jours de cours du fait des non remplacements, des manques d'enseignant·es et également des blocus...
- enfin l'UCL-FCPE tient à exprimer son soutien au père d'élèves emmené et retenu au commissariat de Montreuil, la GAV n'étant pas une réponse adaptée à un mouvement social.