Anne Marie Zinsius - My Thérapie

27/09/2025

07/08/2025

"Trouble du comportement" n’est pas un diagnostic.

On l’entend partout. Dans les écoles, dans les équipes médico-sociales, dans les comptes rendus aussi, parfois :

« Cet enfant présente un trouble du comportement. »

Mais que veut-on dire exactement ? Anxiété sévère ? TDAH ? TSA ? Trouble oppositionnel ? Trouble de la conduite ? Trouble explosif intermittent ? Trouble de l’attachement ? Prémisse d'un trouble de la personnalité ?
Le flou est immense.

Ce terme n’est pas un diagnostic, mais une catégorie du DSM-5-TR, appelée « Troubles disruptifs, du contrôle des impulsions et des conduites ».
Elle regroupe plusieurs troubles bien distincts, aux mécanismes différents, aux interventions spécifiques, et à la trajectoire développementale unique.

Cet extrait de mon prochain livre — « 100 Questions-Réponses sur les troubles du comportement » (sortie en octobre) — en donne un aperçu :
1. Nommer précisément.
2. Comprendre les mécanismes.
3. Adapter l’intervention.

📚 D’ici là, je partagerai régulièrement d’autres extraits commentés.
Car derrière une même étiquette se cachent parfois des réalités cliniques totalement différentes.

07/08/2025

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relationnelle

07/08/2025

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05/05/2025

Tellement important d’évoquer les handicaps invisibles !

"Si c’était vraiment grave, ça se verrait."

Suite à un message vu sur les réseaux ... je suis suffisamment fatigué de le lire pour en parler.

Ah, la fameuse preuve par l’œil nu. Parce qu’un vrai trouble, un vrai handicap, ça doit faire du bruit, boiter, claquer au sol, ou s’afficher en rouge clignotant sur le front.

Le TDAH ? Trop discret.

Pas de plâtre, pas de fauteuil roulant, pas de perfusion. Juste de la fatigue cognitive, des oublis, des décrochages, des émotions à fleur de peau, et une sacrée dose d’efforts invisibles pour paraître "normal".

Pas suffisant pour convaincre. Donc pas légitime.

Et si jamais, par malheur, la personne a de bons résultats scolaires, un emploi stable, ou un certain humour… alors là, c’est plié :
"Vous voyez bien que ça va !"
(Car visiblement, souffrir en silence est un privilège qui invalide la souffrance.)

🔍 Petit rappel de base :

Les troubles neurodéveloppementaux sont souvent invisibles, fluctuants, masqués par des stratégies de compensation, et rendus pire encore par les remarques en carton type :

"Fais un effort."
"Tu t’écoutes trop."
"Moi aussi j’ai des coups de fatigue."

Merci pour votre expertise.

Parce que oui :

Ce n’est pas parce qu’on ne le voit pas que ça n’existe pas.

Ce n’est pas parce qu’on gère que ça va.

Et ce n’est pas parce que certains supportent mieux l’invisible que d’autres qu’on doit nier la réalité du TDAH.

Mais bon, tant qu’il n’y a pas de sang… on doute.

29/04/2025

🌟 25 ans d’expertise au service de l’insertion et du handicap 🌟

Chez Raisons de Plus, la santé de nos bénéficiaires est au cœur de nos accompagnements professionnels.
Nous croyons en un nouveau regard porté sur les potentiels et la capacité de chacun à évoluer.

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Nos objectifs :
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Comment ?
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🔖 Merci à nos partenaires et soutiens :
Nouvelle-Aquitaine LIMOUSIN -Christophe PELLETIER PHILIPPE VIGIER

07/04/2025

  « Quelle que soit la personne que tu regardes, sache qu’elle a déjà plusieurs fois traversé l’enfer. » Qui a écrit cela ? Je vous le dirai en fin de chronique. Mais c’est très juste. Chaque personne que nous rencontrons trimballe avec elle son lot de souffrances, souvent muettes et i...

27/03/2025

🔴 "Ça ne se voit pas à l’IRM." Voilà le verdict éclairé d’un psychiatre face à un diagnostic de TDAH + TOP posé par un CHU, confirmé par l'efficacité des traitements depuis plusieurs années. Résultat ? Une famille plongée dans le doute. Une mère culpabilisée. Et un enfant dont les troubles sont soudain... invisibles.

En effet, aujourd'hui j'ai reçu une question simple : peut on voir un TDAH à l'IRM, j'ai répondu qu'il était possible de voir des éléments différenciant sur des groupes de patients mais à l'échelle individuelle l'examen n'était pas encore pertinent ... et là, cette personne me renvoie la phrase du psychiatre leur ayant dit que ce n'était pas un TDAH car ça ne se voyait pas à l'IRM ...

Juste une question comme ça : c’est quand, la dernière fois, que ce psychiatre a vu une dépression à l’IRM ? Une anxiété généralisée ? Une névrose obsessionnelle ? Une angoisse de morcellement ? Parce qu’à ce rythme, il ne doit pas voir grand-chose en consultation. Ni même exercer son métier, en fait.

12 années d’études pour réduire un diagnostic clinique à une image cérébrale. C’est vertigineux. On peut discuter des limites du concept de TDAH, on peut questionner les classifications, on peut débattre. Mais nier l’existence d’un trouble parce qu’il ne se voit pas à l’imagerie, c’est tout simplement inquiétant. Et non, ce n’est pas une position scientifique. C’est une bêtise en blouse blanche.

Un minimum de rigueur serait le bienvenu. Qu’on ne soit pas d’accord avec les modèles, très bien. Mais qu’on balaie tant d'années de travaux en un "ça ne se voit pas à l’IRM", c’est indigne. De la psychiatrie. De la science. Et du respect des patients.

Le TDAH ne se voit pas à l’IRM. Pas plus que l’intelligence, la bêtise, la culpabilité engendrée, ou l’épuisement parental.

Mais vous savez ce qu’on voit très bien ? Les dégâts de l’ignorance quand elle parle avec autorité.

Sébastien - Un psychologue effaré !

24/03/2025

TDAH et cerveau : Un trouble des réseaux plutôt que des régions isolées ?

Pendant longtemps, les études en neuro-imagerie ont cherché à identifier une "signature cérébrale" du TDAH sous la forme d’une diminution de volume dans certaines régions du cerveau. Mais cette nouvelle méta-analyse (Wall et al., 2025) remet une nouvelle fois en avant plutôt la question des réseaux cérébraux.

Cette recherche a analysé 38 études comparant les volumes cérébraux de personnes avec TDAH et de témoins au moyen de deux approches :

1. ALE (Anatomic Likelihood Estimation) : une méthode cherchant des points communs dans les anomalies structurelles du cerveau.
2. CNM (Coordinate Network Mapping) : une méthode plus récente qui cartographie les connexions entre les régions cérébrales concernées.

Les résultats ?

❌ Aucune région cérébrale spécifique n’est systématiquement affectée dans le TDAH.

✅ Mais les régions identifiées appartiennent à des réseaux cérébraux bien connus :

1. Le réseau de la récompense, impliqué dans la motivation et la recherche de gratification immédiate.

2. Le réseau cingulo-operculaire (aussi appelé "mode action"), impliqué dans la régulation de l’attention et la persistance dans les tâches.

Le TDAH ne semble donc pas être un problème lié à une seule partie du cerveau, mais plutôt un dysfonctionnement dans la façon dont certaines régions interagissent entre elles.

Ces réseaux sont aussi impliqués dans d’autres troubles neuropsychiatriques (ex. troubles anxieux, dépression), ce qui expliquerait pourquoi le TDAH est souvent associé à d’autres diagnostics.

Plutôt que de chercher un "biomarqueur unique" du TDAH, les chercheurs insistent sur l'importance d'étudier le trouble à travers ses symptômes, car la variabilité entre individus est grande.

Cela pourrait expliquer pourquoi certaines approches thérapeutiques fonctionnent mieux que d’autres (ex. les stratégies qui ciblent la motivation ou l’auto-régulation) et cela renforce l'idée que le TDAH est un trouble du fonctionnement cérébral global et dynamique, et pas seulement une question de déficit dans une seule région.

Et vous, que pensez-vous de cette approche par réseaux ? Est-ce que cela change votre vision du TDAH ?



Source : https://onlinelibrary.wiley.com/doi/pdf/10.1002/cns3.20108

15/03/2025

Interoception et TDAH - Je pense vraiment que je n'avais pas tout compris !

Quand on parle de difficultés interoceptives, on pense souvent à une simple « déconnexion » du corps, comme si la personne n’était pas attentive à ses signaux internes. Mais en réalité, après m'êtreplongé dans une synthèse complète récente sur l’interoception, j’ai réalisé que ce n’était pas tout à fait ça… et cela change ma compréhension du TDAH !

Mais d’abord, qu’est-ce que l’interoception ?

L’interoception, c’est la capacité du cerveau à percevoir, interpréter et réguler les signaux internes du corps : faim, soif, fatigue, rythme cardiaque, température corporelle, tensions musculaires… mais aussi les signaux émotionnels (stress, excitation, anxiété, calme).

Cette capacité nous permet d’adapter nos comportements à nos besoins physiologiques et émotionnels.

Dans le TDAH, l’interoception semble souvent dysfonctionnelle. Ce n’est pas que la personne n’a pas de signaux internes, mais plutôt qu’elle ne les capte pas de manière fiable ou les interprète mal.

📍 Exemples concrets :

1. Une personne peut ne pas ressentir la faim avant un état extrême, puis se jeter sur n’importe quel aliment.
2. Elle peut ne pas percevoir la fatigue et soudainement s’effondrer d’épuisement.
3. Elle peut ne pas sentir monter ses émotions et se retrouver débordée sans avoir pu les réguler en amont.

Ce qui est fascinant, c’est que cela ne relève pas d’un simple manque d’attention, mais semble venir d’un traitement défaillant des informations corporelles. Ce n’est pas l’absence de signaux, c’est une difficulté à les décoder et à y répondre de manière adaptée.

Ce que ça change, c'est qu'on ne parle plus seulement d’inattention ou d’oubli, mais d’une perception floue du corps, qui complique la gestion des émotions, des besoins et de l’autorégulation.

Et vous, avez-vous déjà ressenti ce phénomène ? Avez-vous observé chez vous ou chez vos patients cette difficulté à ressentir les signaux corporels avant qu’ils ne deviennent trop intenses ?



Source :https://www.researchgate.net/profile/Irami-Araujo-Filho/publication/389653371_Interoception_Current_Knowledge_Gaps_and_Future_Directions_in_Neuroscience_Psychopathology_and_Clinical_Applications/links/67cb5d917c5b5569dcb83613/Interoception-Current-Knowledge-Gaps-and-Future-Directions-in-Neuroscience-Psychopathology-and-Clinical-Applications.pdf

10/03/2025

Cette remarque de Paul Valéry peut s'appliquer à tellement de choses ! À l'imagination, à la religion, à l'espérance, aux mythes collectifs ou personnels...
C'est la vertu de certaines grandes citations : elles sont assez floues pour nous forcer à stimuler notre propre réflexion !
Et vous, qu'est-ce qui vous secourt et qui pourtant n'existe pas ?

06/03/2025