
05/08/2025
👊 Un témoignage d'un ami instructeur sur l'insisivité d'un soins Systema...
😅 C'est aussi ce que j'ai vécu plusieurs fois. Ça fait vraiment pratique de deglingo à signaler d'urgence, c'est ce que je ferai si je ne l'avais pas vécu.
🙏 ATENTION! On parle ici d'un cadre pleinement martial comportant une bonne dose d'exploration psychique et spirituelle (quel que soit vos croyances (chrétien, animiste ou athée) , ça vous prend au tripes... Ce n'est pas une pratique thérapeutique. La rémison d'une quelconque problématique ne sera qu'une consequence.
😉 Je vous rassure que même si j'ai la réputation d'être insisif, je sais contenir et doser mes ardeurs en posant un solide cadre clinique, éthique et sécurisant au cab.
👉 Le respect du cadre de ma profession est très important pour moi.
Apres des heures d'un voyage en voiture interminable, je me trouvais enfin face à cet homme qui m'avait jadis tant appris.
Ce qui est magnifique avec la Tradition, c'est que l'on peut la gouter à n'importe quel endroit, elle possède cette saveur unique, intrinsèque.
Ce petit parfum de la chose juste, du juste cout, du juste moment.
Une personne, un lieu, un moment disent les Soufis.
Cet élément acribique que les concepts ne suffisent pas à décrire mais qui se reconnait instantanément lorsque l'on y a été confronté suffisamment.
Et ces retrouvailles me procurent à chaque fois une profonde joie intérieure, une incandescence, comme une braise en moi qui rougeoie au contact du soufflet de la forge de l'Enseignant.
Je me trimballais alors une veille douleur qui m'incitait à ne participer aux exercices proposés qu'avec une modération que seul le poids des années m'avait incité, à contre cœur, à adopter.
Tandis que j'en informais l'intervenant de sorte qu'il ne le prenne pas pour du désinteret ou de la nonchalance de ma part, je le vis scanner mon corps en une poignée de seconde.
Il observa ma posture et m'enjoint de m'allonger.
Alors que je m’exécutais, il me plaça dans une position inhabituelle d'étirement que les individus sains d’esprits n'adoptent jamais spontanément.
Bien vite, cela tint d'avantage de la torture que de la manipulation.
Je criais de douleur...je le sentis me sonder, il vit que je pouvais recevoir, il continua.
Cela fait environ 15 ans que nous nous connaissons, ainsi m'a t'il vu évoluer, grandir, progresser.
Ceci ajouté à son savoir faire m'amena tres spontanément à me détendre.
Je venais apprendre, j'étais au pied du mur.
Les cris se firent de plus en plus stridents, mon système essayant d'évacuer cette restriction de mouvement engrammé dans mon corps.
La tension ne cédait pas et je me sentais comme prisonnier comme un fauve dans des rets.
J'utilisais toutes les techniques de gestions de la douleur que j'ai put apprendre durant ma carrière, respiration, centrage énergétique, okudens de vieilles écoles...
Les cris continuaient, plusieurs stagiaires avaient stoppés leurs actions pour observer cet abattage insolite.
Entre deux hurlements, quelque chose se passa.
J'avais accepté que cela puisse durer pour toujours...
Il n'était plus question de durée, de "quand est ce que cela va cesser", mais uniquement d'un présent éternel composé de cette douleur qui engageait alors ton mon Être.
Il m'invita alors à me retourner à la manière d'une crêpe qu'on aurait laisser brunir trop longtemps.
Silence mental, confiance, éprouvé.
Et le même cirque de l'autre coté...
Hurlements, silence...
Je sentais chacun de ses gestes contenant le bon équilibre entre l'écoute et l'action, entre le féminin et le masculin.
J’eu quelques gestes lui signifiant d’arrêter, j'étais au bout...Il continua...
Non pas à la manière d'un abuseur, d'un bourrin ou d'un inconscient.
Simplement à la manière d'un enseignant qui savait mieux que moi ce que je pouvais recevoir à cet instant.
A la manière de quelqu'un qui accueillit ma peur et vit en moi "autre chose" que ce que je croyais être ma limite.
Quelque chose semblait se poser
Tout était remit à sa place et j'ai put, se jour la, profiter de l'enseignement sans aucune douleurs, ce petit passage surérogatoire m'avait littéralement transformé...
Suite à cela, j'ai perdu ma voix pendant un mois et demi, vestige de la douleur traversée.
Pour autant, je n'ai jamais regretté un seul moment de toute l’interaction.
Il avait vraiment fait ce qui était nécessaire et c'est moi qui, à chaque instant, avait été libre de "laisser ainsi sortir" ou non.
Aujourd'hui, tout est rentré dans l'ordre, y compris au niveau vocal.
J'eu aussi une pensée pour ces quelques personnes qui, confronté à l'enseignement Traditionnel, firent le choix de rebrousser chemin.
Et j'écris "choix" mais au fond, je ne sais que trop qu'il n'y a la pas réellement de "choix", juste des résonances qui se font ou non, et tout est parfait ainsi.
Mais quand je vois les trésors de transmission que permettent ce genre de moment, je chérie le ciel de m'avoir doté de la capacité de faire confiance à la Tradition.
Il y a des espaces qui ne se touchent que dans ces formes de lâcher-prise.
Et il se trouve que, d’expérience, ce sont les plus beaux paysages qui s'y trouvent.
Le fait d'y avoir gouté un certain nombre de fois, toujours par les mêmes voies d’accès, même si la personne ou la forme peut varier, le fond, lui, demeure.
Et cela nourrit la Foi, expérience âpres expérience.
Et je vous souhaite, si tel est votre souhait également, d'arpenter ces monts et ces vallées d'une manières au moins aussi riche que je ne le fit moi-même.
Dieu vomit les tièdes disent les textes...
Je me demande parfois si ca n'est pas surtout les tièdes qui vomissent Dieu...