17/01/2024
Tout est dit. Aucun bénéfice, de nombreux dégâts, souvent irréversibles selon les périodes d'exposition. Espérons que les initiatives évoquées par le président Macron pour la consommation d'écran chez les enfants ne soit pas un pétard mouillé. Une vidéo dense d'une heure de Servane Mouton, co-présidente du comité d'experts qui devra statuer sur des recommandations.
Je vous invite aussi à lire le dernier numéro d'Epsiloon sur les liens entre santé mentale et réseaux sociaux. Les cabinets d'orthophonie et de neuropsychologie croulent sous les demandes de problèmes d'attention, quand les moyennes de consommation d'écran chez les enfants explosent actuellement.
Quelques chiffres horribles ?
> Une heure d'écran entre 15 mois et 4 ans ? 300 % de chances de plus de développer un re**rd de langage (et d'encombrer les cabinets d'orthophonie)
> 89% des 15-17 ans en France se réveillent ou restent éveillés la nuit pour être sur leurs écrans. 13% des 0-2 ans sont concernés.
> Augmentation du volume cardiaque (et donc des problèmes cardiovasculaires) chez les ados, en raison de la sédentarité
Des données comme cela, la science en a maintenant compilé des quantités incommensurables.
Sommeil, périodes critiques du neurodéveloppement, économie de l'attention, développement du langage, du contrôle du comportement, des capacités attentionnelles,...
Le respect des recommandations des 3, 6, 9 12 et des recommandations OMS ne suffit pas, les données scientifiques nous montrent que ces recommandations ne sont pas assez sévères pour protéger le neurodéveloppement.
Il va maintenant être temps de prendre des décisions fortes, état comme parents !
Servane Mouton est docteure en médecine, neurologue et neurophysiologiste, spécialisée en psychopathologie des apprentissages. Elle s'intéresse particulièrem...