Psychologue Virginie Lafarge

Psychologue Virginie Lafarge Thérapies individuelles,
famille,
couple
EMDR
Sexothérapie

Thérapies individuelles, famille: comment comprendre, progresser et trouver des réponses, des solutions
La thérapie: un moment privilégié avec soi-même.

💡 Mois des Lumières – Le vertige de l’infini : quand l’univers déclenche l’angoisseCertaines personnes ressentent une an...
18/11/2025

💡 Mois des Lumières – Le vertige de l’infini : quand l’univers déclenche l’angoisse

Certaines personnes ressentent une angoisse vive lorsqu’elles imaginent l’univers : son immensité, son absence de centre, son vide. Ce « vertige cosmique » est connu en psychologie : c’est une réaction anxieuse face à une échelle qui dépasse nos capacités de représentation.
Le cerveau humain fonctionne avec des repères concrets et limités. Face à l’infini, ces repères se dissolvent, ce qui est interprété par le système d’alerte comme une menace. Cette perte de structure interne explique ce mélange de malaise, de vertige et d’impression de “décrochage”.

Sur le plan physiologique, les études montrent que les images de vide spatial activent des zones proches de celles impliquées dans la peur du vide ou de la chute. Il ne s’agit pas d’une peur “rationnelle”, mais d’une réaction corporelle à une perte de stabilité perceptive.
Psychologiquement, ce décentrage brutal expose l’être humain à une autre réalité : celle de sa finitude. C’est le point souligné par les auteurs existentialistes (Yalom, entre autres) : se confronter à un univers infini, c’est se confronter à notre propre non-centralité, à notre fragilité, et à l’idée que notre existence est limitée dans le temps.

Les recherches en psychologie sociale (Terror Management Theory) confirment que la seule représentation de l’infini peut réactiver l’anxiété liée à la mort, même sans y penser explicitement. Plus l’univers paraît vaste, plus notre existence semble minuscule – et plus l’angoisse se renforce.
Ce phénomène n’a rien de pathologique : il témoigne du conflit entre un organisme prévu pour comprendre le proche, le tangible, et un réel cosmique qui échappe à toute maîtrise.

En clinique, ce vertige s’accompagne souvent de sensations de dépersonnalisation légère ou d’irréalité. Le travail thérapeutique consiste à ramener le sujet dans le fini, dans ce qui est stable : le corps, les limites sensorielles, le temps humain, la présence des autres.
Face à l’infini, l’apaisement vient moins de comprendre que de retrouver un point d’ancrage.

💡 Mois des Lumières – Pourquoi l’affection est-elle si puissante ?La force de l’affection – jusqu’à l’amour – repose sur...
17/11/2025

💡 Mois des Lumières – Pourquoi l’affection est-elle si puissante ?

La force de l’affection – jusqu’à l’amour – repose sur une architecture physiologique et psychologique qui dépasse largement la conscience.
Qu’il s’agisse d’un enfant, d’un proche ou d’un animal, les mécanismes du lien reposent sur des systèmes biologiques universels.

1. La sécurité : l’ocytocine comme point d’ancrage
L’ocytocine est le principal médiateur de la confiance, de la sécurité interne et de la proximité.
Elle s’active dans le contact, le regard, la voix, la routine partagée.
C’est elle qui transforme la présence de l’autre en ressource stabilisatrice.

2. La familiarité : les opioïdes du lien
Le système opioïde endogène procure apaisement, chaleur, sentiment de “retrouver son centre”.
La présence familière régule le stress, diminue la vigilance excessive et crée une empreinte affective durable.

3. La régulation : le système vagal
Le nerf vague régule la détente, la respiration, la tranquillité corporelle.
Avec certains êtres, le corps se synchronise plus facilement : respiration, rythme cardiaque, posture.
Cette synchronisation physiologique explique pourquoi certaines présences apaisent immédiatement.

4. La psychologie de l’attachement
Les théories de l’attachement montrent que nous recherchons :

la protection,

la fiabilité,

la prévisibilité,

la réparation après stress.
Quand ces besoins fondamentaux sont satisfaits, l’autre devient une figure d’attachement, source d’équilibre interne.

5. La mémoire affective
Les interactions répétées créent une mémoire corporelle : gestes, routines, micro-signaux.
Le lien devient inscrit dans la perception, les habitudes, la régulation émotionnelle.
On n’aime pas par volonté : on aime parce que le corps a appris la présence bénéfique de l’autre.

6. L’homéostasie relationnelle
Un attachement fort stabilise :

le cortisol,

l’humeur,

le système immunitaire,

l’équilibre interne.
L’affection n’est pas un sentiment abstrait : c’est une condition biologique du bien-être.

Mois des Lumières – Radicalisation : l’emprise selon Tobie NathanDans la perspective de Tobie Nathan, la radicalisation ...
15/11/2025

Mois des Lumières – Radicalisation : l’emprise selon Tobie Nathan

Dans la perspective de Tobie Nathan, la radicalisation n’a rien d’un accident psychologique individuel. Elle s’inscrit dans un processus d’emprise, où un sujet fragilisé par une rupture biographique, une disqualification identitaire ou une perte de repères devient progressivement capté par un système d’influences cohérent, fermé et autosuffisant.

La vulnérabilité initiale ne relève pas d’une pathologie : elle relève d’une désaffiliation. Lorsque les appartenances habituelles – familiales, culturelles, communautaires – n’assurent plus de cohérence, le sujet devient disponible pour un discours qui restructure le réel de manière nette, manichéenne et sécurisante.
Les groupes radicaux répondent précisément à cette quête : ils fournissent un récit totalisant, une explication des injustices ressenties, une place clairement définie et un cadre moral rigide qui valorise l’engagement sans ambivalence.

Nathan insiste sur la présence de « preneurs d’âme », ces acteurs capables d’opérer une véritable captation psychique. Ils ne séduisent pas par le hasard : ils détectent, accueillent, renforcent et organisent la faille identitaire. Leur action s’appuie sur des rituels d’intégration, des codes, des signes distinctifs et une relecture totale du monde. Peu à peu, l’ancien entourage devient disqualifié, les anciennes identités rendues caduques.
La radicalisation procède ainsi d’une réécriture du monde intérieur, soutenue par un collectif, une narration et un système symbolique puissant.

La sortie de l’emprise ne peut se réduire à un débat contradictoire ou à une injonction rationnelle. L’ethnopsychiatrie montre que pour défaire une capture, il faut réintroduire de la pluralité, réactiver les appartenances légitimes, restaurer les liens et permettre au sujet de réinvestir une identité plus vaste que celle imposée par le groupe radical.
On ne se dé-radicalise pas seul : c’est un travail relationnel, communautaire et institutionnel, qui reconstruit du sens là où l’emprise avait imposé l’unique.

💡 INFO DU JOUR — 10 ans après : les traumatismes par ricochetDix ans après les attentats du 13 novembre, il faut rappele...
14/11/2025

💡 INFO DU JOUR — 10 ans après : les traumatismes par ricochet

Dix ans après les attentats du 13 novembre, il faut rappeler qu’un traumatisme ne touche jamais une seule personne.
Il se propage par ricochet, à travers les liens et la résonance émotionnelle.

Le traumatisme vicariant touche les proches, les témoins indirects, les soignants, les secouristes, les collègues, les amis.
Il ne dépend pas du lieu où l’on se trouvait, mais du choc partagé, de l’empathie mobilisée, de l’impossibilité d’intégrer ce qui s’est passé.

Il apparaît souvent de façon silencieuse :
hypervigilance dans les lieux publics, cauchemars, fatigue nerveuse, images intrusives “empruntées” aux récits d’un proche, irritabilité, épuisement compassionnel.
Beaucoup pensent ne pas avoir “le droit” d’aller mal :

« Je n’étais pas là. »
Pourtant, la souffrance se mesure en impact, pas en kilomètres.

Les professionnels — policiers, pompiers, urgentistes, psychologues, bénévoles — paient parfois ce prix intérieur : contenir la détresse des autres laisse des traces.
Ce n’est pas la violence en elle-même qui traumatise, mais le fait de ne pas pouvoir la penser, symboliser ou déposer.

Reconnaître les traumatismes par ricochet, dix ans après, c’est élargir la mémoire collective.
C’est comprendre que les attentats n’ont pas ébranlé que des victimes directes : ils ont touché une société entière, dans sa sécurité et son humanité.

Transformer la sidération en solidarité lucide, c’est déjà commencer à réparer.

💡 INFO DU JOUR — Dix ans après le Bataclan : comprendre ce qu’est un traumatismeDix ans après les attentats du 13 novemb...
13/11/2025

💡 INFO DU JOUR — Dix ans après le Bataclan : comprendre ce qu’est un traumatisme

Dix ans après les attentats du 13 novembre, il est essentiel de revenir à ce qu’est un traumatisme.
Parce qu’on utilise le mot souvent, mais on oublie ce qu’il recouvre réellement :
un événement qui dépasse la capacité du psychisme à intégrer ce qui a été vécu.
Le cerveau, submergé, n’a pas pu “classer” l’expérience — tout est resté en suspens.

Le traumatisme n’est pas un simple souvenir difficile.
C’est une mémoire émotionnelle active, qui continue d’envahir le présent : images intrusives, hypervigilance, évitements, cauchemars, anesthésie affective.
Ce ne sont pas des faiblesses, mais le signe d’un système nerveux resté en mode survie, comme si le danger n’était jamais vraiment terminé.

L’EMDR (Eye Movement Desensitization and Reprocessing), reconnue par la HAS et l’OMS, accompagne ce processus bloqué.
Par des stimulations bilatérales (mouvements oculaires, sons ou tapotements), elle réactive la capacité naturelle du cerveau à digérer l’information traumatique.
Peu à peu, la charge émotionnelle diminue :
le souvenir ne disparaît pas, mais il cesse d’envahir.
Il devient une partie de l’histoire — non plus une présence qui s’impose.

L’accompagnement psychotraumatique, c’est avant tout retrouver la sécurité intérieure, reconstruire ce qui a été fragmenté, et redonner une cohérence à ce que le corps a gardé en mémoire.
Guérir d’un trauma, ce n’est pas effacer : c’est reprendre pouvoir sur ce que l’événement continue de provoquer en nous.

Pour en savoir plus sur l’EMDR et le travail psychotraumatique :
👉 www.parlons-psychologie.com, rubrique EMDR.

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💡 INFO DU JOUR — À quoi servent les insultes ?Insulter n’est pas seulement “mal parler”.Les insultes sont des actes de l...
12/11/2025

💡 INFO DU JOUR — À quoi servent les insultes ?

Insulter n’est pas seulement “mal parler”.
Les insultes sont des actes de langage émotionnels : elles condensent la colère, la peur ou l’humiliation, et servent à relâcher la tension psychique quand les mots ordinaires ne suffisent plus.

Sur le plan linguistique, l’insulte est un outil de décharge.
Elle permet au corps de libérer l’adrénaline, d’affirmer un territoire ou de marquer une frontière.
Dans le cerveau, elle active les zones du stress, mais aussi du plaisir, par la sensation de puissance qu’elle procure.
C’est pourquoi jurer “soulage” — comme le montrent les travaux du psychologue Richard Stephens (Université Keele) : les personnes autorisées à jurer pendant une douleur physique la tolèrent plus longtemps.

Mais l’insulte est aussi sociale et culturelle.
Elle traduit les hiérarchies d’une époque : ce qu’une société choisit d’interdire ou de dégrader révèle ses tabous — le sexe, la mère, la religion, le corps.
Insulter, c’est donc aussi désigner un interdit, un “dehors du langage”.

Enfin, l’insulte peut être identitaire ou défensive : dans certains groupes, elle devient signe d’appartenance ou moyen de se réapproprier un stigmate.
Les insultes féministes, antiracistes ou q***r jouent précisément de ce renversement.

En somme, l’insulte est une soupape et un miroir.
Elle exprime ce que la norme ne permet pas toujours de dire — mais elle n’est libératrice que si elle ne blesse pas.
Le vrai pouvoir des mots reste celui de nommer sans détruire.

💡 INFO DU JOUR — Pourquoi les femmes consultent plus que les hommes ?Les chiffres sont constants : en psychothérapie, pr...
11/11/2025

💡 INFO DU JOUR — Pourquoi les femmes consultent plus que les hommes ?

Les chiffres sont constants : en psychothérapie, près des deux tiers des patient·es sont des femmes.
Ce n’est pas qu’elles vont “plus mal”, mais qu’elles ont plus facilement accès à leurs émotions et à la demande d’aide.
Un écart qui en dit long sur notre culture.

Depuis l’enfance, les femmes sont socialisées à nommer, contenir et prendre soin ; les hommes, eux, à tenir, performer et dissimuler.
Cette séparation émotionnelle, héritée du patriarcat, fabrique une coupure précoce : exprimer la peur, la tristesse ou la vulnérabilité reste perçu comme une faiblesse.
Or, c’est précisément cette mise à distance du ressenti qui freine l’accès à la thérapie.

Les conséquences ne sont pas seulement psychologiques.
Les études de l’OMS et de l’Inserm montrent que les hommes présentent davantage de troubles addictifs, d’épuisements silencieux et de somatisations, là où les femmes verbalisent plus tôt.
Quand l’émotion ne trouve pas de mots, le corps finit par parler : ulcères, tensions, troubles du sommeil, douleurs chroniques.

La thérapie n’est pas une question de genre, mais de liberté intérieure.
Elle suppose de pouvoir dire : “J’ai besoin d’aide”, sans honte ni perte de statut.
C’est cette autorisation émotionnelle que les femmes, souvent, s’octroient un peu plus facilement.

Apprendre à reconnaître, à ressentir et à dire — c’est peut-être là le véritable antidote à la souffrance silencieuse.

💡 INFO DU JOUR — Angoisse, peur, anxiété : trois langages du corps et de l’espritOn parle souvent d’angoisse, de peur ou...
10/11/2025

💡 INFO DU JOUR — Angoisse, peur, anxiété : trois langages du corps et de l’esprit

On parle souvent d’angoisse, de peur ou d’anxiété comme s’il s’agissait du même phénomène.
En réalité, ces trois expériences sont distinctes, et chacune dit quelque chose de notre rapport au monde et à nous-mêmes.

🔹 La peur est une réaction normale face à un danger concret.
Elle prépare le corps à se protéger : courir, se défendre, se mettre à l’abri.
Quand la menace disparaît, la peur s’éteint.

🔹 L’anxiété anticipe.
Elle naît d’un danger possible, imaginé, ou redouté.
C’est la peur du “et si… ?” : un futur incertain, une perte, un échec.
Elle traduit une tension intérieure entre la réalité et le besoin de contrôle.

🔹 L’angoisse, elle, déborde.
Souvent sans objet précis, elle se manifeste par une sensation d’oppression, de vertige, ou de vide.
L’angoisse est le symptôme d’un mal-être plus profond, parfois ancien, parfois contextuel.
Elle ne parle pas d’un danger extérieur, mais d’un déséquilibre intérieur : une émotion enfouie, un conflit, une fatigue psychique.

Le soulagement ne vient pas de la lutte contre l’angoisse, mais de l’écoute du malaise qu’elle révèle.
En accueillant ce qu’elle exprime — besoin, peur, tristesse, surcharge —, le corps retrouve peu à peu la sécurité perdue.

Sur www.parlons-psychologie.com, retrouvez des outils concrets pour comprendre, apaiser et réguler les crises d’angoisse.

L’angoisse n’est pas une ennemie : c’est le langage du mal-être qui cherche à être entendu.

💡 INFO DU JOUR — Les styles d’attachement : comprendre pour se libérerL’attachement, c’est la manière dont nous entrons ...
09/11/2025

💡 INFO DU JOUR — Les styles d’attachement : comprendre pour se libérer

L’attachement, c’est la manière dont nous entrons en lien avec l’autre : chercher la proximité, tolérer la distance, faire confiance, oser le besoin.
Il ne s’agit pas d’un trait de caractère, mais d’un système relationnel intérieur, construit à partir de nos premières expériences de sécurité, de peur, de solitude ou de réconfort.

Le psychologue John Bowlby et la chercheuse Mary Ainsworth ont décrit quatre grands styles :

🟢 Sécure — L’enfant a connu une présence stable et prévisible. Il apprend que ses émotions sont légitimes et que l’aide existe.
Adulte, il s’autorise à aimer sans se perdre, à demander sans honte, à se séparer sans panique.

🟠 Anxieux-ambivalent — L’enfant a vécu l’incertitude : parfois accueilli, parfois ignoré.
Adulte, il cherche la fusion, redoute l’abandon, vit l’attente comme une blessure.

🟡 Évitant — L’enfant a appris à se protéger du rejet en se coupant du besoin.
Adulte, il valorise l’autonomie, garde ses distances, confond parfois indépendance et sécurité.

🔴 Désorganisé (ou craintif-évitant) — L’enfant a trouvé la peur là où il cherchait la sécurité.
Adulte, il désire intensément la relation tout en la redoutant, alternant rapprochement et fuite.

Ces modèles ne sont ni des étiquettes, ni des prisons.
Ils sont des stratégies de survie émotionnelle, parfois devenues obsolètes.
Et la bonne nouvelle, c’est qu’ils évoluent : la thérapie, les liens sécurisants, la conscience de soi et la régulation émotionnelle permettent de réparer la confiance de base.

Travailler son attachement, ce n’est pas revenir en arrière : c’est apprendre, aujourd’hui, à aimer sans peur et à se sentir en sécurité dans la proximité.

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💡 INFO DU JOUR — Quand la psychologie se mêle de toutLongtemps cantonnée au divan, la psychologie s’est aujourd’hui invi...
08/11/2025

💡 INFO DU JOUR — Quand la psychologie se mêle de tout

Longtemps cantonnée au divan, la psychologie s’est aujourd’hui invitée partout.
On la retrouve dans les hôpitaux, les entreprises, les tribunaux, les écoles, les laboratoires, et jusque dans nos téléphones.
Parce qu’en réalité, la psychologie ne parle pas seulement de souffrance : elle étudie comment nous pensons, décidons, ressentons et interagissons.

Ses grands champs sont multiples :

La psychologie clinique, au cœur de la relation d’aide et de la santé mentale.

La psychologie sociale, qui observe l’influence du groupe et des normes sur nos comportements.

La psychologie cognitive, qui explore la mémoire, l’attention et le langage.

La psychologie du développement, de l’enfance au vieillissement.

La psychologie du travail, qui s’intéresse à la motivation, au stress et aux organisations.

La neuropsychologie, à la croisée du cerveau et du comportement.

Et même la psychologie environnementale, qui étudie notre lien à la nature et aux espaces urbains.

De la justice à la publicité, de l’éducation à la santé, la psychologie éclaire tout ce qui touche à l’humain.
Non, elle ne se mêle pas de tout : elle met de la clarté là où l’humain se complique.

Addictions : l’ombre du plaisirL’addiction n’est pas une faiblesse morale. C’est une maladie neuropsychologique dans laq...
07/11/2025

Addictions : l’ombre du plaisir

L’addiction n’est pas une faiblesse morale. C’est une maladie neuropsychologique dans laquelle le système de récompense du cerveau — principalement dopaminergique — se dérègle.
Sous l’effet répété d’une substance (alcool, tabac, psychotropes, médicaments) ou d’un comportement (jeux, écrans, achats, sport, alimentation…), les circuits neuronaux liés au plaisir, à la motivation et à la mémoire s’altèrent. Le cerveau apprend à ne plus fonctionner qu’à travers ce stimulus unique.

Selon l’Inserm, ce processus repose sur une interaction entre vulnérabilités biologiques, psychologiques et environnementales :

une prédisposition génétique peut influencer la sensibilité aux récompenses ;

des traumatismes ou troubles anxiodépressifs fragilisent la régulation émotionnelle ;

un contexte social ou familial défavorable entretient la dépendance.

La consommation cesse alors d’être volontaire : elle devient automatisée, entretenue par la mémoire du plaisir et la peur du manque.
Le sevrage et la prévention reposent sur une approche intégrée : psychothérapies validées (TCC, entretiens motivationnels, EMDR dans les cas de trauma), traitements pharmacologiques adaptés, et soutien social pour restaurer les liens et la capacité de choix.

L’enjeu n’est pas seulement d’arrêter, mais de réapprendre à vivre en équilibre, à ressentir sans fuir.

💡 INFO DU JOUR — Non, tout ne se joue pas avant 6 ans !On a tous entendu cette phrase, devenue presque un dogme : « Tout...
06/11/2025

💡 INFO DU JOUR — Non, tout ne se joue pas avant 6 ans !

On a tous entendu cette phrase, devenue presque un dogme : « Tout se joue avant six ans. »
Elle vient du psychiatre américain Fitzhugh Dodson, auteur d’un best-seller des années 1970 qui affirmait que la personnalité d’un enfant se fixe très tôt et qu’il faut « réussir » son éducation avant l’âge scolaire.
Une idée culpabilisant et fausse !

Les recherches en neurosciences, en psychologie du développement et en psychotraumatologie montrent aujourd’hui que le cerveau reste plastique tout au long de la vie.
L’expérience, la thérapie, la relation, l’environnement, les apprentissages — tout continue de remodeler notre psychisme.
Les études sur la neuroplasticité (Doidge, 2007 ; Giedd, 2015) confirment que de nouveaux circuits neuronaux se créent jusque très t**d à l’âge adulte.

Autrement dit, rien n’est “figé” à 6 ans.
Les blessures peuvent se réparer, les schémas se transformer, les trajectoires se réécrire.
C’est peut-être exigeant, mais c’est profondément libérateur.

Adresse

3, Rue Galléan
Nice
06000

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