
21/06/2025
Esprit Kokoro est aussi une maison d’édition ! Et même qu’il devrait avoir bientôt de nouveaux ouvrages ! Si ! Si !
Et voilà ! Mon livre a 3 ans ! Un roman, un dialogue autour d’un thème : la philosophie asiatique, avec un décor particulier : un dojo d’arts martiaux.
Ce livre, à l’image de l’histoire qu’il raconte, est une épopée dans sa conception, aucune maison d’édition ne daigne lire ce livre. Il faut dire qu’il arrive en fin de crise Covid où tout le monde s’est mis à écrire ! Après des semaines d’échecs, je décide de m’auto-éditer. Rien de bien méchant grâce à l’ami Amazon ! Je sais que beaucoup critiquent ce géant américain, mais on doit lui reconnaître qu’il offre la parole à tout le monde, ce qui me paraît sain dans une démocratie.
Et tout le monde, ce n’est pas seulement un gars pistonné ou détenteur d’un titre de la nouvelle noblesse : Docteur ou autre Maître, c’est tout le monde. L’autre avantage, c’est qu’il redonne 60% des bénéfices à l’auteur ! Ce qui est juste énorme par rapport aux autres éditeurs ! Mais il y a quand même un hic ! Signer avec Amazon c’est jurer fidélité à Amazon pour la vente de son livre. Ce qui me déplaît, car j’espérais bien le vendre par d’autres canaux, notamment le cabinet ! Alors je continue mes recherches et je décide de créer ma propre maison d’édition, les éditions Kokoro. Des heures de recherche et de casse-tête pour trouver les bonnes informations, mon livre est publié, édité et accessible dans toutes les librairies de France ! Mais il ne suffit pas qu’il soit accessible pour être lu !
Si les premières semaines, les personnes qui me suivent acquièrent le livre, le filon s’arrêtera rapidement après quelques semaines. Mais je m’en satisfais car j’ai déjà franchi le fameux cap, car dans mes échanges lors de mes recherches d’éditeurs, on m’avait dit qu’un gars inconnu avec un premier livre, il en vendait généralement 100.
Puis arrivent les premiers retours, très positifs, et des invitations à des salons littéraires, le salon de l’hiver à Metz, le livre sur la place à Nancy. Je comprends rapidement que pour être reconnu, il ne faut pas qu’un livre de qualité, mais un bagou et une capacité à se vendre en se mettant en avant qui ne me correspond pas vraiment…
Je reste dans l’ombre… Ma compagne frustrée et convaincue de la qualité de mon livre décide de m’inscrire à mon insu à un concours organisé pendant un salon littéraire. 1 an plus t**d, j’apprends que je serais le lauréat !
Voilà qui relance les ventes alors qu’elles étaient au plus bas. Puis je commence à recevoir des mails ou des courriers de lecteurs que je ne connais pas, qui me disent changer de vie après avoir lu mon livre, ou reprendre une formation de médecine chinoise, ou encore faire des arts martiaux. Petit à petit, les avis tombent aussi, 5/5 sur la Fnac, 4,8/5 sur Amazon...
Puis le temps passe et le livre se fait de nouveau oublier.
Il y a quelques semaines sans raison apparente, les ventes reprennent, étrange ! Par excès d’ego, je décide de taper le nom de mon livre dans Google, comme un instinct ! C’est avec surprise que je découvre qu’un professeur suisse de l’université d’Oxford fait un dîner littéraire autour de mon livre ! L’histoire ne semble pas finie !
Quand l’épopée du livre est aussi fascinante que l’histoire du livre. Et vous ? Vous l’avez lu ?