22/09/2025
Au Danemark, depuis 1993, toutes les écoles proposent une pratique hebdomadaire appelée Klassens tid — que l’on peut traduire par « temps de la classe ». Durant ce moment, les enfants et les adolescents de 6 à 16 ans se réunissent pour parler de leurs sentiments, de la vie collective et des défis du quotidien, toujours sous la médiation d’un enseignant. L’objectif est de stimuler l’empathie et d’apprendre, par l’expérience, à gérer les émotions et les relations humaines.
Pendant ces séances, les élèves ont la possibilité d’exposer leurs problèmes personnels, de discuter des conflits avec leurs camarades et de réfléchir à l’impact de leurs actions sur le groupe. Lorsqu’aucune question urgente ne se pose, ce temps est consacré à des activités collectives plus légères, qui renforcent elles aussi les liens sociaux et la compréhension mutuelle. C’est une manière d’éduquer non seulement à l’acquisition du savoir, mais aussi à la vie en communauté.
Cette initiative est devenue une partie intégrante du programme scolaire danois et est considérée comme aussi essentielle que des matières traditionnelles telles que les mathématiques ou les sciences. Le but est de préparer les enfants et les jeunes à devenir des adultes conscients, capables d’écouter, de dialoguer et de respecter différents points de vue. Il n’est donc pas surprenant que le Danemark figure régulièrement parmi les pays affichant les plus hauts niveaux de bien-être et de bonheur.
En inscrivant l’empathie au cœur même de l’éducation, le pays démontre qu’investir dans le développement émotionnel est une étape clé pour bâtir une société plus juste et plus équilibrée. L’exemple danois inspire d’autres nations à repenser leurs méthodes d’enseignement, rappelant que former des citoyens solidaires peut être tout aussi transformateur que former de bons professionnels.