08/10/2025
🌿 𝐌𝐨𝐧 𝐩𝐫𝐞𝐦𝐢𝐞𝐫 𝐭𝐚𝐦𝐛𝐨𝐮𝐫 𝐬𝐚𝐜𝐫𝐞́ – 𝐃𝐞𝐰𝐞’𝐠𝐚𝐧
Mon premier tambour sacré, réalisé selon la 𝐭𝐫𝐚𝐝𝐢𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐚𝐦𝐞́𝐫𝐢𝐧𝐝𝐢𝐞𝐧𝐧𝐞.
Depuis deux ans, j’avance à leurs côtés, sur un chemin de cœur et d’humilité,
une voie sacrée qui ramène à l’essentiel.
Auprès de 𝐃𝐨𝐦𝐢𝐧𝐢𝐪𝐮𝐞 𝐑𝐚𝐧𝐤𝐢𝐧, que nous appelons Chomis,
𝐥’𝐮𝐧 𝐝𝐞𝐬 𝐝𝐞𝐫𝐧𝐢𝐞𝐫𝐬 𝐜𝐡𝐞𝐟𝐬 𝐡𝐞́𝐫𝐞́𝐝𝐢𝐭𝐚𝐢𝐫𝐞𝐬 𝐚𝐧𝐢𝐬𝐡𝐢𝐧𝐚𝐚𝐛𝐞 de la 𝐧𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐚𝐥𝐠𝐨𝐧𝐪𝐮𝐢𝐧𝐞 𝐝𝐮 𝐂𝐚𝐧𝐚𝐝𝐚,
porteur d’une mémoire née dans la forêt,
et de 𝐌𝐚𝐫𝐢𝐞-𝐉𝐨𝐬𝐞́𝐞 𝐓𝐚𝐫𝐝𝐢𝐟, Kokum, dont la présence allie force, justesse et douceur.
Ensemble, ils portent une 𝐩𝐚𝐫𝐨𝐥𝐞 𝐝𝐞 𝐬𝐚𝐠𝐞𝐬𝐬𝐞 𝐞𝐭 𝐝𝐞 𝐫𝐞́𝐜𝐨𝐧𝐜𝐢𝐥𝐢𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧,
rappelant que 𝐭𝐨𝐮𝐭 𝐞𝐬𝐭 𝐫𝐞𝐥𝐢𝐞́: la Terre, les animaux, les plantes, les humains.
Et que la guérison du monde commence dans le cœur de chacun.
Lors de mon dernier stage, nous avons fabriqué notre 𝐃𝐞𝐰𝐞’𝐠𝐚𝐧,
le tambour sacré dans la tradition anishinaabe.
Symbole du 𝐛𝐚𝐭𝐭𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐓𝐞𝐫𝐫𝐞-𝐌𝐞̀𝐫𝐞,
il est porteur de prière et de souffle,
et relie le visible à l’invisible.
Avant de le créer, nous avons remercié la vie qui se donnait à travers lui.
Par respect pour la tradition, mon 𝐃𝐞𝐰𝐞’𝐠𝐚𝐧 ne résonnera que dans trois mois: le temps qu’il prenne vie.
C’est alors que je fabriquerai ma mailloche, pour lui donner sa voix.
Le 𝐃𝐞𝐰𝐞’𝐠𝐚𝐧 n’est pas qu’un tambour.
C’est aussi une responsabilité et un rappel, dans ces temps agités,
de toujours 𝐜𝐡𝐨𝐢𝐬𝐢𝐫 𝐥’𝐚𝐦𝐨𝐮𝐫 𝐩𝐥𝐮𝐭𝐨̂𝐭 𝐪𝐮𝐞 𝐥𝐚 𝐡𝐚𝐢𝐧𝐞 𝐞𝐭 𝐥𝐚 𝐩𝐞𝐮𝐫.
Il nous invite à 𝐫𝐞𝐯𝐞𝐧𝐢𝐫 𝐚̀ 𝐧𝐨𝐭𝐫𝐞 𝐜𝐞𝐧𝐭𝐫𝐞,
à nous reconnecter à ce que nous sommes vraiment,
au-delà du bruit, du faire, du paraître.
En lui donnant vie, j’ai retrouvé 𝐥𝐚 𝐩𝐞𝐭𝐢𝐭𝐞 𝐟𝐢𝐥𝐥𝐞 𝐞𝐧 𝐦𝐨𝐢,
celle qui écoutait déjà battre le cœur du monde,
qui décorait sa chambre en Pocahontas,
montait à cheval le vent dans les cheveux,
et passait ses étés dans une tente au fond du jardin.
Je me sens profondément honorée d’avoir partagé la 𝐜𝐞́𝐫𝐞́𝐦𝐨𝐧𝐢𝐞 𝐝𝐮 𝐜𝐚𝐥𝐮𝐦𝐞𝐭 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐩𝐚𝐢𝐱 avec mon mari et mes enfants.
Un moment d’unité, de silence et de gratitude.
Recevoir leurs enseignements et vivre, à travers les 𝐦𝐚𝐭𝐚𝐭𝐨𝐬 𝐞𝐭 𝐥𝐞𝐬 𝐜𝐞́𝐫𝐞́𝐦𝐨𝐧𝐢𝐞𝐬 𝐝𝐮 𝐟𝐞𝐮 𝐬𝐚𝐜𝐫𝐞́,
ces instants rares, empreints de beauté et de sens,
est une chance qui me touche profondément.
J’aime écouter 𝐂𝐡𝐨𝐦𝐢𝐬 raconter ses histoires de vie et de forêt,
peuplées d’ours, de castors et de souvenirs,
empreintes d’humour et de sagesse,
et la présence apaisante de 𝐊𝐨𝐤𝐮𝐦, avec qui il forme ce joli duo si complémentaire,
unis dans une 𝐦𝐢𝐬𝐬𝐢𝐨𝐧 𝐬𝐚𝐜𝐫𝐞́𝐞.
Ce chemin ramène à l’essentiel :
𝐞́𝐜𝐨𝐮𝐭𝐞𝐫, 𝐫𝐞𝐦𝐞𝐫𝐜𝐢𝐞𝐫, 𝐡𝐨𝐧𝐨𝐫𝐞𝐫, 𝐚𝐢𝐦𝐞𝐫.
Je pourrais écrire mille mots pour dire mon amour et mon respect pour leur culture,
mais il n’y a qu’eux qui puissent raconter leur histoire.
Si cela résonne en vous, je vous invite à lire :
📖 "𝑶𝒏 𝒏𝒐𝒖𝒔 𝒂𝒑𝒑𝒆𝒍𝒂𝒊𝒕 𝒍𝒆𝒔 𝒔𝒂𝒖𝒗𝒂𝒈𝒆𝒔", 𝐷𝑜𝑚𝑖𝑛𝑖𝑞𝑢𝑒 𝑅𝑎𝑛𝑘𝑖𝑛 & 𝑀𝑎𝑟𝑖𝑒-𝐽𝑜𝑠𝑒́𝑒 𝑇𝑎𝑟𝑑𝑖𝑓.
🌿 Miigwetch