Grigory Arkhipov. Psychologue clinicien et psychanalyste

Grigory Arkhipov. Psychologue clinicien et psychanalyste Docteur en psychologie

Psychologue clinicien et psychanalyste

Adultes - Adolescents

Consultations en français, russe et anglais

Понятия диссоциации и вытеснения (Verdrängung) как две парадигматические модели поля мировой психотерапии.Методологическ...
15/11/2020

Понятия диссоциации и вытеснения (Verdrängung) как две парадигматические модели поля мировой психотерапии.

Методологический анализ понятий диссоциации и вытеснения – эвристический инструмент для эпистемолога и практика, поскольку позволяет увидеть априорные структуры, лежащие в основе различных теорий. Эти а priori ориентируют работу клинициста, даже если он не отдает себе в этом отчета.

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Sur la schizophrénie “ larvée ” en URSShttps://grigoryarkhipov.fr/wp-content/uploads/2020/10/shizophrenie-larvee-en-urss...
15/11/2020

Sur la schizophrénie “ larvée ” en URSS
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3 questions à Grigory Arkhipov au sujet de son intervention lors des simultanées de PIPOL, le 4 juillet 2015Deborah Gute...
01/09/2020

3 questions à Grigory Arkhipov au sujet de son intervention lors des simultanées de PIPOL, le 4 juillet 2015

Deborah Gutermann-Jacquet : Grigory, tu viens de Russie, quelle acception a-t-on du terme de victime là-bas ? Quelle coloration particulière l’histoire lui donne-t-elle ?

Grigory Arkhipov : Le mot « victime » est devenu un signifiant maître de la rhétorique politique russe actuelle. Le président Poutine compare la Russie avec un ours sauvage piégé par les ennemis dirigés par l’Amérique. Dans sa métaphore il utilise des images violentes de la castration : « ils (les pays occidentaux) veulent enchaîner notre ours et lui arracher les dents et les griffes ».

Cette rhétorique serait assez convaincante et semblerait consolider les masses (au moins, à ce moment-là). D’ailleurs, être victime (de l’Amérique, des n***s, des terroristes) justifie la colère vertueuse contre les vexateurs, permet de canaliser le malaise dans la civilisation et de trouver un Autre méchant. Les apologistes du ressentiment tentent de recréer l’Histoire de la mère-Russie qui serait totale et cohérente. Tout est mélangé : le Dieu orthodoxe se promène, main dans la main, avec Staline, le prince Igor s’avère le précurseur des commandants de l’armée rouge, alors que l’empereur Nicolas II devient le grand-père spirituel de Poutine. Un bricolage à la va-vite, un délire kitch du colonel du KGB atteint d’un complexe d’infériorité et craignant de perdre ses dents et griffes précieuses.

La Russie moderne semble être en proie au Verleugnung du petit Hans et dénier les évidences. Ainsi, ne voit-on pas les vraies victimes du régime soviétique et encense-t-on le « grand Staline » qui gagna la Guerre. Là où devrait régner le deuil de la perte, on chérit les griffes, les crocs et la moustache du tovaritch Staline.

Le mot « jertva » a deux significations en russe, ce n’est pas seulement la « victime » mais aussi le « sacrifice ». Dans la société russe actuelle il semble que l'on soit à court de moyens symboliques pour cerner et extraire ce sacrifice. En effet, la société est à naître : là, où des liens sociaux horizontaux font défaut, il demeure le fantasmatique « on bat un ours ».

D.G.J. : La clinique et les cliniciens ont-ils beaucoup recours à cette notion ?

G.A. : Oui, la notion est assez populaire ; il me semble que cette popularité est liée aux attentats que la Russie a subi depuis les années 1990, juste après la chute de l’URSS. Au tournant du siècle tout le monde a eu peur des attentats et les crises d’angoisse dans le métro étaient le symptôme le plus répandu. Même à la maison on ne se sentait plus en sécurité, du fait des séries d'attentats contre les immeubles d’habitations.

En outre, on porte un héritage transgénérationnel douloureux. Vous trouverez difficilement une famille dans laquelle il n’y aurait pas de proches réprimés pendant l’époque soviétique. Par ailleurs, il y a une opposition qui existe depuis toujours, l’opposition entre le pouvoir et le peuple. Un individu était toujours sacrifié au profit des valeurs qui le dépassaient : la mère Russie, le père tsar/Staline/Poutine, le patriotisme, etc. Ainsi, la vie privée était-elle victime du grand Autre « obscène et féroce » depuis toujours. C’est pourquoi la psychanalyse n’est pas très populaire en Russie.

D.G.J. : Dans quel axe as-tu choisi d’inscrire ton travail pour les simultanées et pourquoi ?

G.A. : J’ai choisi l’axe concernant l’héroïsme. Mon héros est un « petit homme » qui décida de lancer un défi au pouvoir qui, par définition, était beaucoup plus fort que lui. C’est l'histoire d’un patient dont le discours reproduit de façon carnavalesque la rhétorique officielle. C’est un Don Quichotte moderne qui se fait un nom de son malheur. Ainsi, ce « petit homme sans importance » (c’est sa propre formulation) s’est-il transformé en "La" victime. Ce qui est frappant, c’est que son discours, ses raisonnements historiques, sont très justes. Sauf qu’il s’agit ici de la logique d'un sujet non-divisé, composant comme il peut avec son être d’objet et l'érigeant au niveau de la tragédie antique.

Un abîme vertigineuxpar Grigory Arkhipov et Anastasia Arkhipova
01/09/2020

Un abîme vertigineux
par Grigory Arkhipov et Anastasia Arkhipova

Anonymat social dans le métro moscovite.

Le Rire et le Néant dans l’œuvre freudiennepar Grigory ArkhipovDans la pensée occidentale, il y a une forte tradition de...
01/09/2020

Le Rire et le Néant dans l’œuvre freudienne
par Grigory Arkhipov

Dans la pensée occidentale, il y a une forte tradition de considérer le rire et le risible à travers le prisme du jugement. Ce jugement peut être esthétique (le risible est « une laideur non accompagnée de souffrance », note Aristote), intellectuel (nous rions de ce que nous estimons être stupide) ou moral (le rire châtie la vanité, selon Bergson). Il y a un autre paradigme qui, au contraire, inscrit le rire dans la discontinuité du jugement. Ainsi, Kant mise sur l’effet de surprise propre au rire qui résulte, d’après lui, de la réduction soudaine à néant de la tension d’une attente.

En abordant la question du point de vue clinique, Freud a créé son approche originale, laquelle garde pourtant les traces de l’idée kantienne. La notion de détente (empruntée aux théories de Bain et Spencer), introduite dans son modèle économique, lui a permis de dégager trois modalités de cette risible réduction à néant.

1) Le travail du comique (attention, il ne s’agit pas de la comédie en tant que genre littéraire et scénique) opère avec l’anéantissement, ne serait-ce que momentané, de l’inhibition. Freud renverse la tradition fondée sur un jugement qui maintient que l’on rit du personnage cocasse en effectuant ainsi une « brimade sociale ». Nous rions grâce à lui, car il nous offre en cadeau l’économie de l’inhibition (qui se décharge sous forme du rire). Freud déduit le charme propre à ce personnage de sa ressemblance avec un enfant : « l’homme bête m’apparaîtrait comique dans la mesure où il me ferait penser à un enfant paresseux et l’homme méchant à un fripon d’enfant ». Le mécanisme de la levée de l’inhibition consiste à l’identification passagère du spectateur avec ce bonhomme comique : cette imitation mentale lui sert à se libérer momentanément des fardeaux pesants et insupportables de la culture. Le cadeau comique nous permet de retrouver le « rire enfantin perdu », souligne Freud.

2) Le travail du mot d’esprit nous confronte à l’anéantissement du sens commun et de l’usage habituel d’un mot. Si le travail du comique relève de l’image du corps et des premières inhibitions qui organisent la vie de l’homo culturalis, alors le Witz opère avec les représentations (Vorstellungen) qui ont subi le refoulement. Cette modalité du risible n’est pas accessible à tous, remarque Freud en mettant la capacité de produire les Witze en parallèle avec le symptôme névrotique. Le désir du sujet se loge dans le creux du non-sens préparé par le travail du mot d’esprit. On n’est spirituel que par nécessité, car « la voie directe [à notre désir] est barrée ». Lacan reformulera cette nécessité à l’aide de sa dialectique de la demande et du désir en ajoutant à la notion du non-sens celles du « pas-de-sens » et du « peu-de-sens ». Le rire de la Dritte Person témoigne d’une surprise autre que celle de la chute de l’image d’un adulte sérieux et inhibé par les idéaux courants.

3) Le travail de l’humour consiste à drainer l’affect pénible. Pour illustrer ce mécanisme Freud évoque à plusieurs reprises l’anecdote d’un délinquant mené à l’échafaud un lundi. « Eh bien, la semaine commence bien », déclare celui-ci, l’air insouciant. L’ataraxie humoristique du criminel nous « gagne par contagion ». Ainsi, épargnons-nous l’affect fort que nous étions sur le point d’éprouver en nous identifiant au condamné face au néant. Le travail effectué par le criminel nous libère du besoin de ressentir la terreur et la pitié propres au tragique. Si le comique opère avec l’inhibition et que le spirituel relève du symptôme, alors l’humour peut être défini comme une position éthique par rapport à l’angoisse : à l’affect qui ne trompe pas.

Kant avance que la réduction momentanée de l’entendement à néant qui caractérise le rire franc provoque « une joie très vive », corporelle par sa nature. Entre Freud et Kant il y a plus d’un siècle d’écart dans lequel gît l’ère romantique. Le mot d’esprit est fortement influencé par Heine (l’une des figures de l’Idéal du Moi pour son auteur) qui marie le rire à l’amertume la plus déchirante. La joie kantienne se fait substituer, au sein du Mot d’esprit, par une notion médicale de l’euphorie. Ce terme range le rire parmi les expériences peu idylliques, comme les états pathologiques de la manie ou de l’intoxication. Ces phénomènes hétérogènes ont quelque chose en commun que l’on peut résumer par la notion que Freud emploie dans son livre : la Hilflosigkeit (qui peut se traduire par « besoin d’aide » ou « détresse »).

Les trois modalités du rire élaborées dans le Mot d’esprit représentent trois façons d’affronter cette dépendance foncière. Le comique et l’humour touchent la dimension de la Hilflosigkeit de la manière la plus intime : le premier, du point de vue du petit sujet en train de faire ses premiers pas dans une forêt obscure du désir de l’Autre et le seconde, de la hauteur fictionnelle du parent qui vient au secours en allégeant sa souffrance (« ne pleure pas, ce n’est rien ! »).

Dans l’œuvre freudienne, le rire (résultant du travail du comique, du Witz et de l’humour) se trouve en rapport dialectique avec la Hilflosigkeit. D’une part, il y puise sa force (c’est pour cette raison que le plaisir pris au comique est plus intense que celui que nous offre l’humour). De l’autre, il en triomphe en la réduisant à néant (c’est cela qui le distingue de la manie ou de l’ivresse). Cette dialectique (non dépourvue d’un certain héroïsme) fait appel (Hilfe!) au Père en le faisant exister à l’aide de l’amour. C’est peut-être pour cette raison que nous ne trouverons pas chez Freud de théorisation de l’ironie, la dimension du risible qui deviendra prépondérante dans le monde du XXe siècle qui aura vécu le comble de la Hilflosigkeit sans aucun espoir en l’aide du Père.

Thèse de doctorat de l'Université Rennes 2 par Grigory Arkhipov"Le spectre du rire et la clinique du sujet : varias théo...
01/09/2020

Thèse de doctorat de l'Université Rennes 2
par Grigory Arkhipov

"Le spectre du rire et la clinique du sujet : varias théoriques et psychopathologiques"

Le rire n'est qu'un accident, un épiphénomène qui ne peut pas faire l'objet d'une connaissance scientifique, suppose le philosophe Ludovic Dugas après avoir étudié la question à différents niveaux (physiologique, cognitif, social, moraliste, esthétique etc.). Ce caractère « accidentel » qui trouble Dugas constitue le point de départ de la présente recherche qui conjugue le rire et la subjectivité. Cette thèse s'attache d'une part à expliciter les a priori éthiques et épistémologiques sur lesquels reposent les différentes approches au problème et, d'autre part, à tracer une cartographie du rire en fonction de ses rapports avec la clinique du sujet.

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Poutine d'airainpar Grigory ArkhipovPour des sujets dans l’errance, souvent en difficulté, s’adressant aux services soci...
01/09/2020

Poutine d'airain
par Grigory Arkhipov

Pour des sujets dans l’errance, souvent en difficulté, s’adressant aux services sociaux, rencontrer quelqu'un qui parle la langue du pays d’origine et celle de l’inconscient, c’est donner un au-delà aux questions de survie : lui permettre d’advenir à lui-même. C’est ainsi que l’on se laisse enseigner dans ce texte, sur l’histoire d’un homme, pendant longtemps sans histoires, un petit homme ordinaire. Négligé par l’Autre social, il en devient extraordinaire. Fuyant alors son pays, il est en France néanmoins figé, paralysé. L’analyste lui offre un lieu réel où son maître trouve sa place, un lieu de la réalité protégé de la méchanceté du monde ; enfin, un lieu où il construit sa vie.

Nul ne doutera qu’il existe dans le monde un nombre de langues nationales, régionales ou locales. Il convient cependant de ne pas oublier lalangue propre de la subjectivité de chacun, mais aussi celle du symptôme, du réel, de la clinique. Celle-ci ne sera entendue et avec elle, le sujet dans s...

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