27/09/2020
Sinon, Amal Bentounsi vient de valider sa deuxième année de droit à la fac ! Des youyouyouyouuuuuuuuuuuuuuuu, s’il vous plaît.
Si vous la connaissez, vous savez qu’ici on célèbre chacun de ses projets. Et si vous ne la connaissez pas, vous allez comprendre pourquoi.
Amal Bentounsi, c’est la fondatrice du Collectif Urgence Notre Police Assassine.
En avril 2012, son frère, Amine, était tué d’une b***e dans le dos par un policier. Un énième crime d’État dont elle a fait son combat. Pendant 5 ans, elle a mené une bataille juridique, médiatique et politique pour le faire condamner, tout en accompagnant les autres familles de victimes qui se présentaient à elle ou qu’elle allait chercher après chaque drame. Elle a ainsi longtemps jonglé, entre sa vie de maman de 4 enfants, ses périples judiciaires et son investissement militant.
En 2017, après avoir réussi à faire condamner le policier qui a tué son frère, elle a décidé de poursuivre son combat sous d’autres formes, et notamment...en devenant avocate. À 41 ans, avec un seul BEP en poche et 4 enfants, elle a donc repris les études. Avec la patience, la détermination et le courage qu’on lui connaît...Bon, j’enjolive un peu quand je dis « patience » mais Allah ghaleb. Pour commencer son cursus en droit, il lui fallait d’abord valider la Capacité qui s’obtient en 2 ans. Elle l’a fait ! Haut la main. Puis elle a enchaîné : première année en droit, validée. Deuxième année en droit, validée. Et ça va continuer, Inch’Allah ! C’est tout ce qu’on lui souhaite.
Entre temps, avec d’autres familles du collectif UNPA, elle a sorti l’application « Urgence Violences Policières » qui permet à tous de filmer les interventions policières et de les envoyer sur un serveur sécurisé ; elle a participé à un ouvrage collectif, « Police », sorti ce mois-ci, aux éditions de la Fabrique...et elle est devenue grand-mère 🤗
Il y a quelques jours, c’était l’anniversaire d’Amine, Allah y rhamo. Il aurait eu 38 ans. On le sait nous, que de là où il est, il doit être fier et honoré de tout ce qu’elle a fait pour lui, pour sa famille, pour nous, pour sa dignité et pour la nôtre.
Amal, on va chercher la licence !