Mode de vie sain

Mode de vie sain Nous prenons soin de notre santé physique et psychologique

— Tu ne vas quand même pas postuler à Sciences Po, Claire ? Tu sais très bien que ce n’est pas pour nous, ce genre d’éco...
21/07/2025

— Tu ne vas quand même pas postuler à Sciences Po, Claire ? Tu sais très bien que ce n’est pas pour nous, ce genre d’école !

La voix de mon père résonne encore dans la petite cuisine de notre appartement à Montreuil. Ma mère, assise en face de moi, baisse les yeux sur son assiette. Je sens la colère monter, mais aussi la tristesse. Pourquoi ce rêve serait-il interdit ?

Je serre la lettre d’admission entre mes doigts tremblants. Je l’ai reçue ce matin, après des mois d’attente et d’espoir. Mais la joie s’est vite transformée en angoisse. Mon père, ouvrier depuis trente ans, n’a jamais cru à ces histoires d’ascension sociale. « Les grandes écoles, c’est pour les fils de notaires, pas pour les enfants d’immigrés », répète-t-il souvent. Pourtant, je suis née ici, j’ai grandi ici. Mon prénom est français, mais mon visage rappelle à certains que mes racines viennent d’ailleurs.

— Papa, j’ai travaillé dur pour ça. J’ai eu mention très bien au bac, j’ai fait tous les dossiers toute seule…

Il me coupe :

— Et tu crois qu’ils vont te donner une bourse ? Tu crois que ça va suffire ? On n’a pas les moyens, Claire !

Ma mère pose sa main sur la sienne. Elle murmure :

— Laisse-la essayer…

Mais il se lève brusquement et quitte la pièce. Le silence retombe, lourd comme une chape de plomb. Je sens les larmes me monter aux yeux. Ma mère me regarde enfin :

— Tu sais que je suis fière de toi. Mais il a peur… Il a peur que tu sois déçue, que tu souffres.

Je hoche la tête. Mais au fond de moi, je refuse de renoncer. Je pense à mes professeurs qui m’ont encouragée, à mon amie Sophie qui m’a aidée à préparer l’oral. Je pense aussi à tous ces regards dans le métro, à ces remarques sur mon nom de famille lors des inscriptions scolaires.

Le lendemain matin, je reçois un mail : « Bourse d’excellence – Fondation Simone Veil ». Mon cœur s’emballe. J’ai obtenu une bourse ! Je cours dans la chambre de mes parents.

— Papa ! Maman ! J’ai une bourse ! On va pouvoir payer l’inscription !

Mon père me regarde longuement. Il ne dit rien. Puis il détourne les yeux vers la fenêtre.

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— Tu vas encore passer la soirée toute seule, Madeleine ?La voix de Camille résonne à travers la cloison fine de nos app...
21/07/2025

— Tu vas encore passer la soirée toute seule, Madeleine ?

La voix de Camille résonne à travers la cloison fine de nos appartements, dans cette résidence paisible de Tours. Je sursaute, la tasse de thé tremblant dans ma main. Depuis que mes enfants sont partis vivre à Paris et à Nantes, le silence est devenu mon compagnon le plus fidèle. J’ai 68 ans, et chaque soir, je me demande comment j’ai pu me retrouver aussi seule après tant d’années à courir partout pour eux.

Je me lève péniblement du canapé, la hanche douloureuse. « Oui, Camille, comme d’habitude », je réponds d’une voix éteinte. Elle frappe à ma porte quelques minutes plus t**d, un sourire lumineux sur le visage et une tarte aux pommes encore tiède entre les mains.

— Tu sais, Madeleine, tu devrais venir au club de lecture avec moi jeudi. Ça te ferait du bien de voir du monde.

Je soupire. Voir du monde… Je n’ai plus l’habitude. Depuis que Pierre est parti il y a dix ans et que les enfants ont construit leur vie ailleurs, je me suis recroquevillée sur moi-même. Les appels se font rares : « Désolée Maman, on est débordés avec les petits », « On viendra te voir bientôt, promis ». Mais bientôt ne vient jamais vraiment.

Camille s’assoit à côté de moi, sans attendre d’invitation. Elle a 42 ans, deux enfants adolescents qui passent leur temps à râler contre le lycée et les devoirs. Pourtant, elle trouve toujours un moment pour venir me voir. Elle parle beaucoup, mais surtout elle écoute. Elle ne juge pas quand je lui confie que parfois, je pleure en regardant les photos de famille accrochées au mur.

Un soir d’hiver, alors que la pluie tambourine contre les vitres, mon téléphone sonne. C’est mon fils, Thomas.

— Maman, tu vas bien ? Tu ne t’ennuies pas trop ?

Je mens : « Non, tout va bien. Camille passe souvent me voir. »

Il pousse un soupir de soulagement. « Je culpabilise de ne pas être plus présent… Mais si tu as Camille… »

Je sens sa voix se briser un peu. Je voudrais lui dire que rien ne remplacera jamais la présence de ses enfants, mais je me tais. Je ne veux pas être un poids.

Les semaines passent. Camille m’entraîne au marché du samedi matin, au cinéma municipal où l’on projette des vieux films français. Elle m’apprend à utiliser WhatsApp pour envoyer des photos aux petits-enfants. Petit à petit, je reprends goût aux petites choses : le parfum du pain chaud, le rire des enfants dans la cour de l’école voisine, la lumière dorée sur la Loire au crépuscule.

Mais tout n’est pas si simple. Un dimanche, alors que mes enfants viennent enfin déjeuner à la maison, une dispute éclate. Ma fille Claire me reproche de trop compter sur Camille :

— Tu devrais nous demander de l’aide à nous !

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« Tu ne peux pas être sérieuse, Naomi ! » La voix de ma mère résonne encore dans la cuisine, tranchante comme un couteau...
21/07/2025

« Tu ne peux pas être sérieuse, Naomi ! » La voix de ma mère résonne encore dans la cuisine, tranchante comme un couteau. Je serre la tasse de café entre mes mains, tentant de calmer le tremblement qui me parcourt. « Jérôme ? Un chauffeur poids lourd ? Tu mérites mieux, ma fille. »

Je baisse les yeux, honteuse d’avoir à défendre l’homme que j’aime devant celle qui m’a élevée. Mais comment lui expliquer que Jérôme, avec ses mains abîmées par le travail et ses soirées passées à jouer à FIFA avec ses amis, est celui qui fait battre mon cœur ?

« Maman, tu ne le connais pas. Il est gentil, il me respecte… »

Elle soupire, lasse. « Gentil ? Ce n’est pas suffisant pour bâtir une vie. Tu as fait des études, tu pourrais rencontrer un avocat, un médecin… »

Je sens la colère monter. Pourquoi faut-il toujours qu’elle ramène tout à la réussite sociale ? Je me lève brusquement, renversant presque ma chaise. « Je ne veux pas d’un homme parfait sur le papier. Je veux Jérôme ! »

Le silence s’installe, lourd. Ma petite sœur, Camille, observe la scène en silence, les yeux écarquillés. Elle sait que ce genre de dispute peut durer des heures.

Ce soir-là, je rentre chez moi, le cœur en miettes. Jérôme m’attend dans notre petit appartement de la périphérie de Lyon. Il devine tout de suite que quelque chose ne va pas.

« Encore ta mère ? » demande-t-il en posant sa manette.

Je hoche la tête. Il me prend dans ses bras, maladroitement. « Je comprends qu’elle s’inquiète… Mais je t’aime, Naomi. Je ferai tout pour te rendre heureuse. »

Je voudrais le croire. Mais parfois, moi aussi je doute. Quand il part pour trois jours sur les routes, quand il rentre épuisé et s’endort devant la télé sans un mot… Est-ce vraiment la vie dont j’ai rêvé ?

Les mois passent. Ma mère ne décolère pas. Elle refuse d’inviter Jérôme aux repas de famille. Mon père, plus discret, évite le sujet. Camille tente d’apaiser les tensions, mais rien n’y fait.

Un dimanche d’automne, tout bascule. Mon père fait un malaise cardiaque en pleine promenade au parc de la Tête d’Or. C’est Jérôme qui conduit la voiture pour l’emmener aux urgences. Il garde son sang-froid alors que je panique complètement.

À l’hôpital, ma mère est bouleversée. Elle serre la main de mon père, inconsciente de la présence de Jérôme dans le couloir. C’est Camille qui lui raconte tout.

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« Tu n’es jamais prête, Éva ! » La voix de ma mère résonne encore dans la cuisine, tranchante comme un couteau. Je serre...
20/07/2025

« Tu n’es jamais prête, Éva ! » La voix de ma mère résonne encore dans la cuisine, tranchante comme un couteau. Je serre les dents, la main crispée sur le plan de travail. Il est 22h30, la pluie martèle les vitres de notre petit appartement à Lyon. Je suis enceinte de huit mois, seule avec elle depuis que mon père est parti il y a deux ans. Ce soir-là, je sens une douleur sourde dans le bas-ventre, mais je n’ose rien dire. Maman a déjà assez de soucis avec son travail d’aide-soignante et ses horaires impossibles.

« Tu pourrais au moins débarrasser la table ! » ajoute-t-elle, fatiguée, sans même me regarder. Je me lève péniblement, chaque pas me coûte. Je sens que quelque chose ne va pas, mais je me persuade que ce n’est rien. Après tout, j’ai déjà eu de fausses alertes.

Je monte dans ma chambre, m’allonge sur le lit, et ferme les yeux. Mais la douleur s’intensifie. Je tente de respirer calmement, comme la sage-femme l’a montré lors des cours de préparation à la maternité. Soudain, une crampe violente me plie en deux. Je veux appeler maman, mais ma voix se brise dans ma gorge.

Les minutes deviennent des heures. Je transpire, je tremble. J’essaie d’attraper mon téléphone mais il glisse de mes mains moites. J’entends maman râler en bas : « Toujours malade celle-là… »

Je finis par crier : « Maman ! Viens ! »

Elle monte en courant, paniquée en voyant mon visage déformé par la douleur. « Oh mon Dieu… Éva, tu perds les eaux ! »

Tout s’accélère. Elle attrape son sac, cherche ses clés, me soutient jusqu’à la voiture sous la pluie battante. Les rues sont désertes, les feux rouges interminables. Je m’accroche à la portière, chaque contraction me déchire.

« Tiens bon ma fille… Tiens bon… » répète-t-elle comme un mantra.

Mais à peine arrivées devant l’hôpital Édouard-Herriot, je sens que le bébé pousse déjà. Les urgences sont bondées, personne ne nous regarde vraiment. Maman crie : « Ma fille va accoucher là ! »

Une sage-femme arrive enfin, m’installe sur un brancard. Je vois les néons défiler au plafond, tout devient flou. J’ai peur, je me sens seule malgré la main de maman dans la mienne.

« Respirez Éva… Poussez ! »

Je hurle, je pleure. J’ai l’impression que mon corps se brise en deux. Et soudain… un cri. Un petit cri aigu qui perce le silence de la nuit.

On pose sur moi un minuscule bébé tout chaud, tout gluant. Je n’ose pas le regarder. J’ai peur de ne pas l’aimer, peur de ne pas être à la hauteur.

Maman pleure aussi. Elle me caresse les cheveux : « Tu as été formidable… »

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« Madame, s’il vous plaît… Aidez-moi ! »La voix tremblante d’une jeune femme me tire de ma torpeur. Il est presque minui...
20/07/2025

« Madame, s’il vous plaît… Aidez-moi ! »

La voix tremblante d’une jeune femme me tire de ma torpeur. Il est presque minuit dans ce train Paris-Lyon, les lumières tamisées dansent sur les vitres, et la plupart des voyageurs dorment ou font semblant. Je me retourne : elle est là, recroquevillée sur la banquette d’en face, le visage pâle, les mains crispées sur son ventre arrondi. Je comprends tout de suite. Elle va accoucher.

Je m’appelle Viviane. J’ai 38 ans, divorcée depuis deux ans, sans enfants. Je rentre d’un énième déplacement professionnel, fatiguée, lasse de cette vie qui ne ressemble plus à rien. Mais ce soir-là, tout bascule.

« Respirez… Inspirez… » Je tente de me souvenir des gestes appris lors d’un stage de secourisme au lycée. Personne ne bouge autour de nous. Un homme lève à peine les yeux de son téléphone. Une vieille dame marmonne : « On n’est pas à l’hôpital ici… »

La jeune femme – elle s’appelle Camille – gémit de douleur. Elle n’a pas de famille à appeler, pas de compagnon. Elle fuit quelque chose, ou quelqu’un. Je n’ose pas poser de questions. Je prends sa main, je lui murmure des mots rassurants. Les minutes s’étirent, le train file dans la nuit noire.

Soudain, tout s’accélère. Camille pousse un cri déchirant. Je sens la panique monter en moi, mais je serre les dents. « Ça va aller, Camille… Regardez-moi… »

Le bébé arrive vite. Trop vite. Je fais ce que je peux avec mes mains tremblantes et un vieux foulard trouvé dans mon sac. À 1h17 du matin, un petit garçon pousse son premier cri dans ce wagon déserté.

Camille pleure en silence. Elle serre son bébé contre elle quelques instants, puis me regarde droit dans les yeux :

« Je ne peux pas… Je ne peux pas le garder… »

Je reste figée. Elle me supplie du regard. « S’il vous plaît… Protégez-le… »

Avant que je comprenne ce qui se passe, elle pose le bébé dans mes bras et disparaît dans le couloir du train. Je cours après elle, mais la porte du wagon claque. Plus de trace de Camille.

Je reviens à ma place, le cœur battant à tout rompre, le bébé blotti contre moi. Il sent le lait chaud et la peur mêlée. Que faire ? Prévenir le contrôleur ? Appeler la police ? Mais je sens déjà un attachement étrange pour ce petit être abandonné.

À l’arrivée à Lyon Part-Dieu, les gyrophares bleus m’aveuglent. Les agents montent à bord, alertés par les passagers. On m’interroge : « Qui est la mère ? Où est-elle partie ? » Je raconte tout, en larmes. On me conduit à l’hôpital pour vérifier que le bébé va bien.

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— Madame, votre carte ne passe pas. Vous en avez une autre ?Je sens les regards se tourner vers moi. Mon cœur bat plus v...
20/07/2025

— Madame, votre carte ne passe pas. Vous en avez une autre ?

Je sens les regards se tourner vers moi. Mon cœur bat plus vite. Je fouille dans mon sac, mes mains tremblent. Où est mon portefeuille ? Je l’avais pourtant ce matin, posé sur la commode en partant. Je le revois encore, rouge grenat, usé sur les bords, cadeau de mon défunt mari Henri. Je fouille, retourne mon sac, vide mes mouchoirs, mes clés, mes médicaments. Rien. La caissière, une jeune femme aux cheveux courts, me regarde avec une pointe d’agacement.

— Je suis désolée… Il doit être là…

Derrière moi, la file s’allonge. Un homme soupire bruyamment. Une mère murmure à son fils : « On va être en ret**d chez mamie. » Je sens la chaleur monter à mes joues. Je bredouille :

— Je… Je vais chercher dans mes poches…

Mais je sais déjà que c’est inutile. Mon portefeuille a disparu. Peut-être volé ? Peut-être oublié sur un banc ? Je me sens soudain très vieille, très seule. J’entends la caissière appeler le responsable.

— Monsieur Lefèvre ? On a un souci ici…

Il arrive, costume mal ajusté, sourire crispé.

— Tout va bien, madame ?

Je tente de garder contenance.

— On m’a volé mon portefeuille… Ou alors je l’ai perdu… Je ne comprends pas…

Il soupire, regarde la file qui s’impatiente.

— On va devoir mettre vos courses de côté, madame. Vous pouvez revenir quand vous aurez retrouvé votre moyen de paiement.

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« Non, maman ! Je t’en supplie, ne me laisse pas ! » La voix de mon fils résonne encore dans ma tête alors que je serre ...
20/07/2025

« Non, maman ! Je t’en supplie, ne me laisse pas ! » La voix de mon fils résonne encore dans ma tête alors que je serre le volant, les jointures blanchies par l’angoisse. Ce matin-là, j’avais laissé Paul chez sa grand-mère à Blagnac pour aller travailler à Toulouse. Je n’avais pas dormi de la nuit, hantée par nos disputes récentes, par cette sensation d’être une mère imparfaite, toujours sur le fil.

Le ciel était bas, la pluie battante. Sur le pont de la Garonne, la circulation était dense, les klaxons nerveux. Soudain, un crissement de pneus, un choc sourd. Une Clio grise venait de percuter la rambarde devant moi. J’ai vu la voiture pivoter, puis basculer à moitié dans le vide. Un cri perçant a traversé l’air : « Ma fille ! »

Tout s’est passé en quelques secondes. Une portière s’est ouverte sous la violence du choc, et un petit corps a été projeté dans le fleuve en contrebas. J’ai vu une fillette en pyjama rose disparaître dans les eaux sombres. Autour de moi, les gens sortaient de leurs voitures, certains filmaient déjà avec leurs téléphones. Personne ne bougeait.

Mon cœur battait si fort que j’en avais mal à la poitrine. Je me suis surprise à hurler : « Appelez les secours ! » Mais je savais qu’ils n’arriveraient pas à temps. J’ai couru vers la rambarde, mes jambes tremblaient. Une femme hurlait : « Ma fille ! Elle ne sait pas nager ! »

J’ai regardé en bas : la petite flottait quelques secondes, puis disparaissait sous la surface agitée. J’ai pensé à Paul, à ses cauchemars, à ses bras qui me cherchaient dans le noir. J’ai pensé à toutes ces fois où j’avais eu peur de ne pas être assez forte pour lui.

Sans réfléchir, j’ai grimpé sur la rambarde. Un homme m’a attrapée par le bras : « Vous êtes f***e ! Vous allez vous tuer ! »

J’ai crié : « Lâchez-moi ! »

Et j’ai sauté.

Le froid m’a coupé le souffle comme une gifle. L’eau était noire, épaisse, glaciale. J’ai paniqué un instant, mes vêtements m’alourdissaient. Mais j’ai vu une tache rose à quelques mètres. J’ai nagé de toutes mes forces, mes bras engourdis par le froid. J’ai attrapé la petite par le poignet ; elle était inerte.

Je l’ai hissée tant bien que mal contre moi et j’ai crié vers le pont : « J’ai besoin d’aide ! » Mais tout semblait si loin…

Je me suis souvenue des gestes appris au collège : basculer la tête en arrière, souffler doucement dans sa bouche. Elle a toussé, recraché de l’eau. J’ai pleuré de soulagement.

Des pompiers sont arrivés enfin ; ils ont jeté une bouée et nous ont hissées hors de l’eau. La mère s’est précipitée vers sa fille en hurlant son prénom : « Camille ! »

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« Tu vas encore passer ton week-end à bricoler dans cette cave ? » La voix de ma femme, Claire, résonne dans l’escalier,...
20/07/2025

« Tu vas encore passer ton week-end à bricoler dans cette cave ? » La voix de ma femme, Claire, résonne dans l’escalier, mêlée d’agacement et d’inquiétude. Je ne réponds pas tout de suite. Mes mains tremblent alors que je retire une vieille dalle du sol, là où le béton s’effrite depuis des années. Je sens que quelque chose cloche, un pressentiment qui me serre la gorge.

Je m’appelle François, j’ai quarante-sept ans, deux enfants, une maison à Montreuil héritée de mon père, et une vie ordinaire. Enfin, c’est ce que je croyais jusqu’à ce samedi d’octobre où tout a basculé.

En soulevant la dalle, un courant d’air froid me frappe le visage. Je découvre une cavité sombre, à peine assez large pour y glisser un bras. Mon cœur bat la chamade. J’y plonge la main et sens du métal, froid et lourd. Je tire un coffret poussiéreux, puis un autre. Mon souffle s’accélère. J’ouvre le premier : des pièces d’or scintillent sous la lumière de ma lampe frontale. Des lingots, des sacs de pièces anciennes… Je n’arrive pas à y croire.

« Claire ! Viens voir ! »

Elle descend en courant, essoufflée. « Qu’est-ce que tu fais ? Tu t’es blessé ? »

Je lui tends une pièce. Elle pâlit. « C’est… c’est de l’or ? »

Nous restons là, hébétés, devant ce trésor qui semble sorti d’un autre temps. Je pense à mon père, à ses silences, à ses secrets. Il n’a jamais parlé de cette cave autrement que pour râler contre l’humidité.

Les jours suivants sont un tourbillon. J’essaie de garder la tête froide, mais comment rester rationnel face à ce pactole ? J’appelle mon frère, Luc, avec qui je n’ai plus vraiment de contact depuis la mort de notre père.

« Tu veux me voir ? Après tout ce temps ? »

Sa voix est sèche au téléphone. Je lui explique brièvement la découverte. Il débarque le soir même, les yeux brillants d’envie et de méfiance.

« Tu comptes faire quoi avec tout ça ? »

Je sens la tension monter. Claire me lance un regard inquiet. Luc s’approche du coffre, caresse les lingots du bout des doigts.

« On partage ? »

Je hoche la tête, mais au fond de moi, je sens que rien ne sera jamais simple.

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— Tu crois qu’elles vont nous reconnaître ?La voix de Luc tremble dans la voiture, garée devant l’aéroport Charles-de-Ga...
20/07/2025

— Tu crois qu’elles vont nous reconnaître ?

La voix de Luc tremble dans la voiture, garée devant l’aéroport Charles-de-Gaulle. Je serre la photo froissée de deux petites filles aux yeux sombres, envoyée il y a plus de deux ans par l’ASE. Deux ans d’attente, de dossiers perdus, de rendez-vous annulés, de nuits blanches à imaginer leurs voix, leurs rires, leurs peurs. Deux ans à répondre aux questions de ma mère : « Pourquoi ne pas faire un enfant à vous ? » Deux ans à supporter les regards en biais de certains amis : « Tu n’as pas peur qu’elles ne s’adaptent pas ? »

Je me souviens du premier entretien avec l’assistante sociale. Elle s’appelait Madame Lefèvre, une femme sèche, le chignon serré. Elle avait posé son stylo sur le dossier :

— Vous savez que l’adoption, ce n’est pas un conte de fées ?

J’avais hoché la tête, mais au fond, je rêvais d’un miracle. Luc et moi, on s’était rencontrés à la fac de droit à Lyon. Dix ans d’amour, trois fausses couches, puis ce silence entre nous. L’adoption était devenue notre dernier espoir, notre planche de salut.

Mais rien ne s’est passé comme prévu. Les démarches administratives ont été un labyrinthe kafkaïen. Les services sociaux nous ont proposé deux sœurs originaires de Mayotte, séparées depuis six mois dans des familles d’accueil différentes. J’ai pleuré en lisant leurs prénoms : Aïssata et Fadila. J’ai imaginé leurs mains cherchant la mienne dans la foule.

Le jour où nous avons annoncé la nouvelle à nos familles, le silence a été glacial. Mon père a simplement dit :

— Elles ne seront jamais vraiment françaises.

J’ai senti la colère monter en moi, mais Luc m’a serrée contre lui. Nous avons tenu bon. Nous avons repeint la chambre en jaune pâle, acheté deux lits superposés chez Conforama, cousu des rideaux avec des motifs d’oiseaux pour leur rappeler leur île.

Mais l’attente a tout rongé. Luc s’est enfermé dans le travail. Je passais mes soirées sur des forums d’adoption, à lire les témoignages d’autres parents épuisés par la lenteur administrative française. Parfois, je me demandais si nous étions assez forts pour affronter tout ça.

Un soir, alors que je préparais un curry pour Luc, il a posé sa fourchette :

— Et si elles ne nous aiment pas ?

J’ai éclaté en sanglots. Nous étions devenus des étrangers l’un pour l’autre, réunis seulement par ce vide immense.

Puis il y a eu ce coup de fil de l’ASE : « Les filles arrivent dans trois semaines. » J’ai hurlé de joie, puis j’ai eu peur. Peur de ne pas être à la hauteur, peur du regard des voisins dans notre petite ville du Jura.

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« Louis, va ouvrir ! » La voix de maman tremblait, étranglée par la peur. Je n’avais que trois ans, mais je savais déjà ...
20/07/2025

« Louis, va ouvrir ! » La voix de maman tremblait, étranglée par la peur. Je n’avais que trois ans, mais je savais déjà reconnaître ce ton-là. Celui qui voulait dire : « Fais vite, mon cœur. » Je me suis approché de la porte d’entrée, mes petits pieds nus sur le carrelage froid. Derrière moi, mes frères et sœurs — Camille, Léa, Paul et Manon — se tenaient serrés contre maman, comme des poussins sous l’aile d’une poule blessée.

J’ai tourné la poignée. Deux policiers sont apparus dans la lumière du couloir. L’un d’eux s’est accroupi à ma hauteur. « Bonjour, mon grand. Tu peux nous dire où est ta maman ? » J’ai pointé du doigt le salon. Je n’ai pas compris pourquoi il avait les yeux brillants en me regardant.

La nuit était tombée depuis longtemps sur notre petit appartement de Montreuil. Papa était parti en claquant la porte après avoir crié si fort que les voisins avaient dû appeler la police. Je ne me souviens plus exactement des mots, mais je me rappelle le bruit des objets qui volaient, les pleurs de maman, le silence de mes sœurs, le regard vide de Paul. J’ai eu peur, mais j’ai aussi senti une drôle de chaleur dans ma poitrine : il fallait que je fasse quelque chose.

Les policiers sont entrés doucement. Maman s’est levée d’un bond, tenant Manon dans ses bras. « S’il vous plaît… il va revenir… » Sa voix était brisée. L’un des policiers a posé une main sur son épaule : « Madame, vous êtes en sécurité maintenant. »

Je ne comprenais pas tout, mais je savais que maman avait mal. Pas seulement à cause des bleus sur ses bras ou du sang séché sur sa lèvre. C’était plus profond. Quelque chose qu’on ne voit pas mais qui fait mal tout le temps.

« On va vous emmener au commissariat pour la nuit », a dit l’autre policier. « Vous pourrez porter plainte demain matin et on vous trouvera un endroit où dormir. »

Maman a hoché la tête sans un mot. Elle a rassemblé nos manteaux à la hâte. Camille a voulu prendre son doudou mais il était resté dans la chambre où papa avait tout cassé. J’ai vu ses larmes couler sans bruit.

Dans la voiture de police, nous étions tous serrés à l’arrière. Maman nous tenait fort contre elle. Je sentais son cœur battre très vite sous sa veste. Les gyrophares bleus dessinaient des ombres étranges sur nos visages fatigués.

Au commissariat, une dame en tailleur s’est penchée vers moi : « Tu es très courageux, Louis. » J’ai baissé les yeux. Je ne savais pas ce que ça voulait dire, être courageux. J’avais juste ouvert la porte.

La nuit a été longue sur les bancs froids du commissariat. Paul s’est endormi sur l’épaule de Léa. Manon pleurait doucement dans les bras de maman. Moi, je fixais la porte d’entrée, au cas où papa reviendrait nous chercher.

Le lendemain matin, une assistante sociale est venue nous voir. Elle s’appelait Madame Dubois et parlait doucement, comme si elle avait peur de nous réveiller d’un mauvais rêve. « On va vous emmener dans un centre d’hébergement d’urgence », a-t-elle expliqué à maman. « Vous serez en sécurité là-bas, le temps de trouver une solution plus durable. »

Nous avons quitté le commissariat sous la pluie fine de novembre. Le centre était un immeuble gris à l’autre bout de la ville. La chambre était petite mais propre, avec deux lits superposés et un matelas par terre pour moi.

Les jours suivants ont été flous. Maman passait beaucoup de temps au téléphone avec des gens qu’on ne connaissait pas : avocats, assistantes sociales, psychologues… Nous allions à l’école du quartier avec des vêtements donnés par la Croix-Rouge. Les autres enfants nous regardaient bizarrement ; certains chuchotaient dans les couloirs.

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« Papa, regarde-moi ! »La voix d’Élise résonne encore dans ma tête, aiguë, joyeuse, inconsciente du danger. Je me souvie...
19/07/2025

« Papa, regarde-moi ! »

La voix d’Élise résonne encore dans ma tête, aiguë, joyeuse, inconsciente du danger. Je me souviens de ce soleil de juin qui frappait fort sur le lac de Saint-Ferréol, des rires des enfants, des éclats de voix sur la plage. Je venais à peine d’arriver, encore en short du Stade Toulousain, les muscles endoloris par l’entraînement du matin. Ma femme, Claire, préparait le pique-nique sous les arbres. Tout semblait parfait. Jusqu’à ce cri.

« Antoine ! Elle ne remonte pas ! »

Le hurlement de Claire a déchiré l’air. J’ai vu Élise, six ans, glisser sous la surface, happée par un courant invisible. Mon cœur s’est arrêté. Plus rien n’existait : ni les supporters, ni les trophées, ni les blessures qui m’avaient tant coûté. Juste cette silhouette minuscule qui disparaissait dans l’eau trouble.

J’ai plongé sans réfléchir. L’eau était glacée, coupante. Mes bras battaient frénétiquement, mes jambes cherchaient un appui dans la vase. Je criais son prénom sous l’eau, comme si elle pouvait m’entendre. Autour de moi, les gens criaient, certains filmaient déjà avec leurs téléphones. Mais moi, je ne voyais qu’elle.

Je l’ai trouvée à quelques mètres du bord, inerte, les yeux grands ouverts. J’ai senti la panique m’envahir : et si j’arrivais trop t**d ? J’ai attrapé son petit corps et je l’ai ramenée à la surface, haletant, hurlant son prénom.

Sur la plage, Claire s’est précipitée vers nous. « Élise ! Réponds-moi ! »

Je l’ai posée sur le sable brûlant et j’ai commencé le massage cardiaque. Les gestes appris lors des stages de premiers secours me revenaient en mémoire comme un automatisme. Mais chaque seconde semblait une éternité. Autour de nous, un cercle s’était formé : des inconnus retenant leur souffle, certains pleurant déjà.

« Allez ma puce… Respire… »

Et soudain, un filet d’eau a jailli de sa bouche. Elle a toussé, pleuré, hurlé. J’ai senti mes jambes flancher. J’ai éclaté en sanglots devant tout le monde, incapable de contenir cette vague de soulagement et de terreur mêlés.

Les pompiers sont arrivés quelques minutes plus t**d. Ils ont félicité mon sang-froid. Mais moi, je tremblais encore. Je n’étais plus le rugbyman invincible que tout le monde admirait ; j’étais juste un père qui avait failli perdre sa fille.

Le soir même, à l’hôpital de Toulouse, Élise dormait paisiblement dans son lit blanc. Claire me tenait la main en silence. Je repassais la scène en boucle dans ma tête : et si j’avais été plus lent ? Et si je n’avais pas su quoi faire ?

Les jours suivants ont été un calvaire. Élise avait peur de l’eau, refusait même de prendre un bain. Claire m’en voulait sans oser me le dire : « Pourquoi tu n’as pas surveillé ? » Ses yeux me lançaient des reproches silencieux à chaque fois que je croisais son regard.

Ma mère est venue nous voir depuis Albi. Elle a serré Élise contre elle et m’a dit : « Tu sais Antoine, on ne peut pas tout contrôler… Mais tu as fait ce qu’il fallait. »

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« Tu préfères toujours Julien ! »La voix de Camille résonne encore dans le couloir, tranchante comme une lame. Je suis r...
19/07/2025

« Tu préfères toujours Julien ! »

La voix de Camille résonne encore dans le couloir, tranchante comme une lame. Je suis restée figée, la main sur la poignée de la porte, incapable de répondre. Elle avait seize ans ce soir-là, et moi, j’avais l’impression d’avoir cent ans. Le silence s’est abattu sur la maison, pesant, presque étouffant. Julien, lui, était déjà dans sa chambre, casque sur les oreilles, à rire avec ses amis sur Discord. Je me suis retrouvée seule dans la cuisine, les yeux perdus dans la lumière blafarde du réfrigérateur ouvert.

Depuis des années, je sens ce fossé grandir entre Camille et moi. Elle est mon aînée, ma première fierté, mais aussi celle qui me ressemble le moins. Elle a ce tempérament de feu, cette soif d’indépendance qui me déroute. Avec Julien, tout semble plus simple : il me raconte ses journées, il cherche mon regard, il me serre dans ses bras sans raison. Camille, elle, me défie du regard, me repousse, comme si chaque geste tendre était un affront.

Je me souviens de ce jour à la mairie de Tours où j’ai tenu pour la première fois Camille dans mes bras. J’étais jeune, débordée par l’émotion et la peur de mal faire. Ma mère m’avait dit : « Tu verras, l’amour d’une mère ne se partage pas, il se multiplie. » Mais aujourd’hui, je doute. Est-ce que j’ai failli ? Est-ce que j’ai laissé mes propres blessures d’enfance s’immiscer dans ma relation avec ma fille ?

Le lendemain matin, Camille est descendue sans un mot. Elle a attrapé un bol de céréales et s’est installée devant son téléphone. J’ai tenté un sourire :

— Tu as bien dormi ?

Elle a haussé les épaules sans lever les yeux. J’ai senti la colère monter en moi, cette frustration sourde de ne pas réussir à franchir le mur qu’elle a érigé entre nous.

Julien est arrivé en traînant les pieds.

— Salut maman !

Il m’a embrassée sur la joue avant de filer au lycée. J’ai croisé le regard de Camille qui semblait dire : « Tu vois ? »

À midi, j’ai appelé mon amie Sophie. Elle m’a écoutée sangloter au téléphone.

— Claire, tu fais ce que tu peux… Peut-être qu’elle a juste besoin d’espace ?

Mais comment donner de l’espace sans donner l’impression d’abandonner ? Comment aimer sans étouffer ?

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