02/06/2025
Beaucoup de parents investis dans une parentalité respectueuse s’interrogent quand, malgré leur douceur, leur écoute, leur patience… leur enfant reste en souffrance: réveils nocturnes fréquents, irritabilité ou agitation, anxiété diffuse, hypersensibilité émotionnelle ou sensorielle, comportements agressifs ou oppositionnels…
Et parfois le doute s’installe:
👉 « Est-ce que j’ai raté quelque chose ? Peut-être qu’un cadre plus ferme, autoritaire aurait mieux marché ? »
🛑 Non. Ce n’est pas l’éducation bienveillante qui est en cause.
Les recherches en neurosciences affectives et développementales (Schore, 1994 ; Siegel, 2012 ; Porges, 2011) montrent que les jeunes enfants ne s’attachent pas aux mots, mais aux états internes de leurs figures d’attachement.
➡️ Ce qui sécurise un enfant, ce n’est pas ce qu’on dit : c’est ce qu’on dégage intérieurement.
Un parent aimant, attentif et doux peut, sans s’en rendre compte, émettre un signal d’alerte si son propre système nerveux est en état de stress chronique, de fatigue intense, ou encore s’il porte en lui des empreintes traumatiques non digérées (Van der Kolk, 2014 ; Levine, 1997).
🎯 Ce n’est pas une question de volonté. Ce n’est pas une faute. C’est une question de physiologie relationnelle.
Un parent épuisé ou blessé, même bienveillant, peut avoir du mal à transmettre de la sécurité, simplement parce qu’il ne la ressent pas en lui à ce moment-là.
🧩 La bonne nouvelle ? Ça se travaille.
Certaines approches psychothérapeutiques intégratives (ICV, EMDR, théorie polyvagale…) permettent de réguler en profondeur, de réparer ce qui a été blessé en soi, pour devenir une base sécure incarnée pour l’enfant.
Aimer fort ne suffit pas toujours. C’est souvent en réparant ce qui a été blessé en soi, que l’on peut vraiment transmettre un sentiment de sécurité…