Docteur Stéphane Cascua - Médecin du sport

Docteur Stéphane Cascua - Médecin du sport Médecine du sport
Diplôme d'université en traumatologie du sport, nutrition du sport, entraînement Le docteur Stéphane CASCUA est médecin du sport.

Il est diplômé d’université en traumatologie du sport, entraînement du sportif, nutrition du sport, podologie du sport, Aptitude médicale au sport et maladies de la colonne vertébrale . Il y fut souvent major de promotion. Il est chargé de cours à la faculté de médecine de la Pitié Salpêtrière. Il enseigne sa discipline aux praticiens se spécialisant en médecine du sport. Il a été attaché des hôpitaux de Paris au sein des services de référence en physiologie de l’effort, manipulations vertébrales, rééducation et traumatologie du sport. Il est l’auteur de nombreux ouvrages sur le sport et la santé. Il a écrit sur ce thème plusieurs centaines d’articles notamment pour les r***es Santésportmagazine et Docdusport.com. Il a été chroniqueur télé au journal de la santé sur France 5 et sa pédagogie est appréciée par de nombreux média. Il anime régulièrement des conférences au sein des entreprises. Pendant 20 ans, il a été médecin au PSG. Dans ces structures de haut niveau, on apprend à poser des diagnostics précis, à mettre en place des stratégies thérapeutiques efficaces optimisant les délais de reprise et programmer un entretien pointu de la condition physique des joueurs. Désormais, il exerce dans son cabinet à Paris, au sein l'Institut Médical Sport et Santé (IMSS). Il a opté pour des consultations longues afin de chouchouter chacun de ses sportifs blessés. Il aime expliquer et illustrer les lésions. Dans son bureau, l'expression "repos sportif" est considéré comme incongrue. Il trouve toujours des activités de substitution pendant le temps de la cicatrisation. Souvent la poursuite du sport de prédilection est possible avec quelques adaptations, elle constitue alors la meilleure des rééducations progressives et spécifiques. Ses patients et lui adorent quand la prise en charge se limite à des conseils d'entraînement associés à quelques compléments nutritionnels. Le Docteur Stéphane CASCUA est un médecin du sport sportif. Il s’entraîne quotidiennement de façon diversifiée pour rester en forme et éviter les blessures. Il pratique le jogging, le vélo, le cardiotraining, la natation, la musculation et l’équitation. Il participe chaque année à des compétitions de course de fond, de trail, de cyclisme, de triathlon et d’endurance équestre. Il instaure ainsi une véritable complicité avec ses patients sportifs. Et, une part non négligeable de ces conseils provient de son expérience de terrain.

DES COMPLEMENTS ALIMENTAIRES POUR VOS BLESSURES ?Par le docteur Stéphane CASCUAMédecin du sport, rédacteur en chef de ww...
15/12/2025

DES COMPLEMENTS ALIMENTAIRES POUR VOS BLESSURES ?
Par le docteur Stéphane CASCUA
Médecin du sport, rédacteur en chef de www.docdusport.com

Collagène, chondroïtine, silicium et les plantes anti-inflammatoires peinent parfois à susciter l’adhésion. Pourtant, dans les études et surtout dans la « vraie vie », les retours sont plutôt satisfaisants. Validation et explications !

Les produits naturels ne bénéficient pas de grosses études pour démontrer leur efficacité. Dans le jargon, on dit que ces publications manquent de « puissance statistique ». De fait, les compléments alimentaires ont des difficultés à emporter l’adhésion du monde scientifique et ne parviennent pas à obtenir un remboursement. Ils sont souvent balayés d’un revers de manche par les médecins qui ne s’y intéressent pas : « ça ne se sert à rien ! » … En effet, ces molécules n’appartiennent à personne ! Elles ne peuvent pas profiter d’un brevet offrant l’exclusivité pendant 20 ans pour amortir la recherche … et ces investissements colossaux profiteraient à la concurrence !

LES COMPLEMENTS NATURELS NE PEUVENT PAS BENEFICIER DE BREVETS TRES LUCRATIFS. ILS NE FONT L’OBJET QUE DE PETITES ETUDES

Sachez que le budget pour valider l’efficacité d’une molécule produite par l’industrie pharmaceutique tourne autour d’un milliard d’euros ! Ce montant inclus la recherche fondamentale notamment celle réalisée à l’aide de puissants modèles informatiques qui étudient l’emboitement d’une multitude de molécules sur des récepteurs biologiques. Il faut y ajouter, les études in vitro, celles dans les tubes à essai, suivies des études in vivo sur l’animal puis l’homme sain et l’homme malade. Le tout multiplié par le nombre de molécule qui finissent par échouer sur ce chemin particulièrement exigeant … Toujours est-il que big pharma continue à explorer les forêts primaires et les abysses afin de découvrir des solutions thérapeutiques … que la nature a déjà trouvées 😊

Le collagène, la fibre universelle du vivant animal !

La protéine la plus abondante du corps humain est le collagène ! Elle représente 30% de notre masse protidique. Elle structure l’ensemble de nos tissus : les os, le cartilage, les tendons, les ligaments, les membranes musculaires, les fascias mais aussi la peau, la paroi des vaisseaux et le socle des cellules. Elle assure un soutien mécanique et la transmission des forces. Sa production, son organisation se révèle essentiel à la cicatrisation. Recourant à une logique de premier degré, les détracteurs des compléments alimentaires n’hésitent pas à mentionner : « C’est une protéine, elle est digérée comme du blanc d’œuf ». C’est mal connaitre le mode d’action des polypeptides de collagène proposés.

LES POLYPEPTIDES DE COLLAGENE MIMENT DES DEGATS TISSULAIRES ET STIMULENT LES CELLULES

En effet, ces derniers sont de petits fragments de cette protéine. Idéalement, ils pèsent environ 2000 daltons. Ils regroupent une vingtaine d’acides aminés qui conservent une séquence spécifique du collagène. Ces petites chaines passent la barrière digestive sans être coupées. Elles circulent dans le sang et viennent au contact des cellules responsables de la construction tissulaire. Ressemblant trait pour trait à des fragments de collagène, elles se comportent comme des marqueurs de destruction de cette protéine ! La cellule réagit en stimulant ces systèmes de production. Bref, les polypeptides de collagène n’agissent pas comme de la matière première mais comme des activateurs de la production ! En langage pharmacologique, on parle d’effet signal ! Des métanalyses … des études sur les études … confirment son intérêt. On pense notamment à celles de Martinez-Puig de 2023 et de Simental-Mendia de 2025. Bien-sûr, il ne s’agit pas d’un miracle thérapeutique mais d’un effet intéressant et significatif qui s’inscrit en synergie avec une prise en charge globale ! Comme j’aime à le préciser à mes patients : « Le collagène constitue un maillon de la chaine d’efficacité ! »

Chondroïtine, glucosamine et acide hyaluronique

La chondroïtine et la glucosamine constituent les chaines de la gélatine des tendons et surtout du cartilage. La chondroïtine est constituée d’un enchaînement de glucose associé à de l’azote, la glucosamine, sur lesquels se fixe un atome de soufre. Ainsi, elle crée un maillage chargé électriquement qui retient les molécules d’eau. Elle constitue un gel visqueux et élastique. Dans le cartilage, il favorise l’amortissement des impacts. Au sein du tendon, il permet aux fibres de glisser et de coulisser sans s’accrocher.

CHONDROITINE : GELATINE DU CARTILAGE

Plus connu en cosmétologie, l’acide hyaluronique structure la peau mais aussi tous les autres tissus conjonctifs. Amarré sur les fibres de collagène, il favorise l’organisation et l’hydratation de la gélatine du cartilage et des tendons. Il permet également la glissement à la surface du cartilage et entre les fibres des tendons. Là encore, les compléments de type chondroïtine et acide hyaluronique agissent par un « effet signal ». Les petits fragments ingérés ressemblent à des déchets qui trompent les cellules, signalent la survenue de dégâts tissulaires et activent les processus de synthèse et de reconstruction.

ACIDE HYALURONIQUE : LUBRIFIANT DU CARTILAGE ET DES TENDONS

Les études validant l’opportunité de ces molécules pour soulager l’appareil locomoteur sont nombreuses. Elles indiquent des effets modestes mais significatifs et additifs qui s’intègrent à la synergie de la prise en charge biologique et biomécanique.

Les anti-inflammatoires issus de la nature

L’inflammation post-traumatique est bénéfique. Elle enclenche le nettoyage des débris et initie les processus de cicatrisation. Sur des lésions chroniques et particulièrement sur les tissus à faible potentiel de réparation, elle se révèle rapidement délétère. Elle poursuit sa mission de digestion qui s’étend jusqu’aux zones saines. Elle laisse perdurer un fond douloureux qui altère la fonction articulaire bénéfique ! Les plantes régulent leurs propres phénomènes inflammatoires.

LES PLANTES AGISSENT A DES NIVEAUX DIFFERENTS DE LA CASCADE INFLAMMATOIRE

L’aspirine porte aussi le nom d’acide acétylsalicylique … qui vient du saule comme son étymologie l’indique. Les plantes et leurs nombreux principes actifs agissent sur des branches différentes et à plusieurs niveaux de la cascade inflammatoire. De fait, leur association se révèle souvent synergique ! Elles parviennent ainsi à limiter la synthèse des protéines ou des graisses pro inflammatoires, à réduire leur activité sur l’articulation, à freiner leur message douloureux et à ralentir leur action destructrice. De fait, en se fondant sur des modes d’action complémentaire, le cocktail le plus efficace pourrait ressembler à une association de curcumine, boswellia, harpagophytum et gingembre.

CURCUMINE, BOSWELLIA, HARPAGOPHYTUM ET GINGEMBRE : LE COCKTAIL LE PLUS SYNERGIQUE

La bromélaïne est une plante contenant des enzymes qui digèrent certaines protéines. En aigu, elle accélère la destruction des déchets notamment issus de la coagulation. De fait, elles limitent l’implication de l’inflammation dans le processus de nettoyage. Au-delà, elles dégradent les récepteurs membranaires qui favorisent l’accrochage des globules blancs pro inflammatoires sur les lésions. Cependant, ces plantes et particulièrement la curcumine sont à utiliser avec prudence en cas de traitement anticoagulant ou de calculs biliaires. Elles induisent la production d’enzymes hépatiques de détoxification et favorisent l’élimination trop rapide de certains médicaments. Mais, contrairement aux anti-inflammatoires industriels, elles ne provoquent de brûlure digestive.

LES OMEGAS 3 EPA DHA FAVORISENT LA PRODUCTION DE MEDIATEURS MOINS INFLAMMATOIRES

Au sommet de la cascade inflammatoire, la nature pourrait également nous proposer de modifier les substrats afin qu’il soit moins agressifs. Ainsi, il serait pertinent d’enrichir nos membranes cellulaires en acides gras oméga 3 aux dépens des oméga 6. De fait, une complémentation en DHA et EPA contribue progressivement à apaiser l’inflammation chronique.

Simental‑Mendía et al. (2025) — Systematic review & meta‑analysis on knee osteoarthritis and collagen supplements
Martínez‑Puig et al. (2023) — Collagen Supplementation for Joint Health
Eleyson et al. (2025)The Safety and Efficacy of Glucosamine and/or Chondroitin in Humans — Systematic Review
Kawasaki, T., Ogasawara, T., Kamei, M., et al. (2021). Oral administration of low-molecular-weight hyaluronic acid improves knee osteoarthritis symptoms: a randomized, double-blind, placebo-controlled study.
Quarta, A., Russo, D., D’Angelo, S., et al. (2022). Anti-inflammatory and anti-angiogenic effects of a multi-component natural product containing Harpagophytum procumbens, Boswellia serrata, Curcuma longa, bromelain and escin.
Deng, W., et al. (2023). Effect of omega-3 polyunsaturated fatty acids supplementation in patients with osteoarthritis: a systematic review and meta-analysis.

LA MUSCU FONCTIONNELLE POUR LA SANTE ET LA PERFORMANCEPar le docteur Stéphane CASCUA, médecin du sportRédacteur en chef ...
24/11/2025

LA MUSCU FONCTIONNELLE
POUR LA SANTE ET LA PERFORMANCE

Par le docteur Stéphane CASCUA, médecin du sport
Rédacteur en chef de www.docdusport.com

Cette pratique est à la mode ! A juste titre ! Autrefois, elle s’appelait « prépa physique spécifique » car le mouvement ressemble au geste sportif. Désormais, HYROX et CROSSFIT en ont fait des disciplines à part entière !

Le renforcement fonctionnel s’oppose à la musculation analytique. A l’occasion de chaque exercice, cette dernière cible un muscle ou un groupe musculaire précis. La sollicitation est localisée notamment les bras ou les jambes et parfois même une seule articulation. Les appareils à charges guidées sont emblématiques de ce concept. Avantages : le corps est calé et stable, la charge peut être élevée et la contrainte tissulaire maximum. Voilà qui favorise la prise de masse musculaire. Inconvénients : cette pratique n’engage pas tout le corps.

LA MUSCULATION ANALYTIQUE CIBLE CHAQUE GROUPE MUSCULAIRE

ELLE EST PLUS SECURE POUR LES CHARGES LOURDES ET FAVORISE LA PRISE DE MASSE

Les grandes chaines motrices se rapprochant d’un geste compétitif ou d’un mouvement de manutention ne sont pas engagées. Les muscles stabilisateurs ne sont pas mis à contribution. Les coordinations et synergies subtiles ne s’entraînent pas ! De fait, les études mettent en évidence que ce type renforcement permet l’hypertrophie mais peine à se transférer vers une prestation sportive technique et complexe ! C’est pour cette raison que la musculation analytique est parfois surnommée « gonflette » : un gros muscle inutile … comme s’il était plein d’air !

Des avantages santé, plaisir et performance !

La musculation fonctionnelle assure l’engagement de l’ensemble du corps et l’enchaînement d’exercices sollicitant le cœur. Ce dernier doit amener du sang à une volumineuse masse musculaire pendant une durée prolongée. Voilà qui définit une activité d’endurance cardiovasculaire. Les bienfaits s’étendent alors à tout un domaine de la santé, bien au-delà de la musculation analytique. On potentialise ainsi la prévention de la crise cardiaque, de l’accident vasculaire cérébral, de l’insuffisance rénale ou du diabète ! La coordination plus complexe enclenche un travail cérébral qui booste les connections neuronales à la manière d’une réflexion élaborée.

LA MUSCU FONCTIONELLE ENGAGE TOUT LE CORPS DANS UNE GESTUELLE COMPLEXE MIMANT LE SPORT OU LE QUOTIDIEN

Cette fois, il s’agit d’entretenir la cognition et de lutter contre les maladies neurodégénératives. Enfin, mettre à contribution des grandes chaînes musculaires et mobiliser amplement de nombreuses articulations permet de se préparer à des gestes du quotidien ou des mouvements sportifs. Force, souplesse et coordination spécifiques évitent bien des blessures invalidantes. De la même manière, ce type de programme se transfère plus efficacement vers les disciplines compétitives. La performance est améliorée ! Ainsi, dans bon nombre sports où le calendrier est surchargé, les préparateurs physiques réduisent l’étape de la musculation généralisée pour insister sur le renforcement reproduisant le geste technique. On parle alors de « technofit »

Muscu fonctionnelle dans la « vraie vie » !

Les exercices de renforcement fonctionnel recrute tout le corps : les bras, le buste et les jambes. Ils consistent à pousser, à tirer, à monter et à descendre voire à faire tourner des charges. Classiquement, vous pouvez utiliser le portique à poulie. Vous associez alors le mouvement des bras, à des inclinaisons ou des rotations de buste ainsi qu’à des squats ou des fentes. Bien sûr, il est possible d’employer des élastiques, des kettels, des sacs ou des ballons lestés. Ces gestes sont relativement complexes et nécessitent un réel gainage dynamique. En l’absence de maitrise, ils peuvent se révéler traumatisant. Mais, la préparation physique à ces mouvements risqués explique aussi l’opportunité de cette pratique !

MUSCU ANALYTIQUE ET FONCTIONNELLE SONT COMPLEMENTAIRES

De fait, un apprentissage progressif et un encadrement expert s’imposent ! De la même manière, l’humilité et la progressivité des charges sont obligatoires ! La technique s’acquiert à l’aide de résistances modérées. Il est même préférable de dissocier les concepts : léger en fonctionnel, lourd en analytique. Nous reviendrons sur cette complémentarité ! De surcroît, une pratique qui engage force, mobilité et coordination de tout le corps nécessite un échauffement rigoureux et global. Les appareils de cardio sollicitant simultanément les bras et les jambes sont parfaitement indiqués.

ELLIPTIQUE, RAMEUR, SKIERG ET ASSAUT BIKE POUR L’ECHAUFFEMENT

Dans les salles traditionnelles, on pense à l’elliptique et au rameur. Au sein des espaces orientés CrossFit ®, on ajoute le SkiErg, l’Assaut Bike voire le Climbeur. Utilisez le nombre maximum équipements afin de varier les chaînes motrices et vous préparer au mieux à la diversité des exercices. N’hésitez pas prolonger ce travail 20 à 30 minutes pour réveiller au maximum votre appareil locomoteur mais aussi pour « cocher la case cardio santé ». La musculation fonctionnelle incarne la multiplicité des gestuelles comme le CrossFit ® tient son étymologie du croisement des fitness. De fait, ces disciplines revendiquent une complémentarité des pratiques ! En toute cohérence, elles doivent accepter qu’elles ne se suffisent pas à elles-mêmes. Pour soulever lourd en toute sécurité et prendre de la force en dissociant chaque groupe musculaire, rien ne vaut la musculation guidée. Afin d’assumer des mobilités amples et contrôlées, les étirements, le stretching et plus encore le yoga et le Pilates sont les bienvenus.

L’ENDURANCE DANS LA NATURE EST COMPLEMENTAIRE DE LA MUSCU EN SALLE

Des séances d’endurance à intensité faible et constante compensent l’hyperstimulation du fractionné type CrossFit ® : le cœur adore cette alternance ! La rigueur inhérente au travail en salle structure l’esprit. Cependant, le cerveau a aussi besoin de vagabonder pour nourrir sa pensée divergente, sa créativité, sa sérendipité et sa sérénité. Les activités à l’extérieur ont validé leur efficacité sur la santé mentale et l’efficacité cognitive. Ainsi, footing, randonnée, vélo de route à la campagne, gravel ou VTT s’inscrivent en synergie avec l’entrainement en salle … au plus grand bénéfice de la santé, du plaisir, du bien-être et des performances physiques et psychiques !

JOUER ET FAIRE ! Thomas a 42 ans. Il joue au foot toutes les semaines. Il vient me voir car il accumule les bobos. Il me...
27/10/2025

JOUER ET FAIRE !

Thomas a 42 ans. Il joue au foot toutes les semaines. Il vient me voir car il accumule les bobos. Il me dit qu’il a mal au genou, qu’il a une tendinite d’Achille et que, pour finir, il a fait un claquage derrière la cuisse dimanche dernier ! Je l’examine consciencieusement et j’avance sur le plan diagnostique.
Au genou, il présente une souffrance de son ménisque. Un classique chez un quadra qui pratique depuis des années la course et surtout des changements d’appuis …
Son tendon d’Achille montre un petit nodule, à savoir une cicatrice anarchique et enchevêtrée. Pas de drame !
Son claquage est en fait une élongation : quelques fibres contractiles se sont décrochées de l’enveloppe musculaire. Il n’y a pas eu de saignement et l’évolution devrait être favorable en deux semaines.

Le Doc : Bon votre corps siffle d’un peu partout ! Je vais vous soigner toutes ces blessures mais une prise en charge plus globale est indispensable ! Racontez moi votre programme sportif hebdomadaire habituel …

Thomas : Bah ! je joue au foot avec mes copains le dimanche ! On fait un match … Mais je prends soin de bien m’échauffer ! … Et, parfois, mais c’est rare, je fais un five en semaine …

UN FOOT PAR SEMAINE : INSUFFISANT POUR LA SANTE ET MEME UN PEU RISQUE !

Le Doc : Bon Thomas ! Votre corps n’est pas prêt pour encaisser des séances explosives avec changements de direction ! Si vous continuez de cette manière, vous allez prendre un abonnement avec le doc !

Thomas : Mais, je fait du foot depuis l’enfance ! Mon organisme est habitué !

Le Doc : Thomas, deux paramètres chronologiques. A l’échelle de la vie et surtout de la semaine ! Vous avez un peu vieilli … votre appareil locomoteur encaisse moins bien … mais il pourrait le faire si vous l’entreteniez un peu mieux ! Il faut vous entrainer plus souvent et faire de la préparation physique !

Thomas : Mais ça c’est pour les pros !

Le Doc : Evidemment ! Même à 22 ans, pour tenir le coup, ils bénéficient avec le groupe de protocoles cardio, renfo et mobilité ! Les plus consciencieux ajoutent une routine perso avant les entraînements ! Pour votre corps devenu moins performant, c’est encore plus indispensable !

Thomas : Il faut que j’augmente mes activités ! ? je croyais que vous alliez me dire d’arrêter !

PLUS DE SPORT POUR GUERIR ET PREVENIR !

Le Doc : C’est votre corps qui va vous dire d’arrêter si vous continuez comme ça ! Moi, je vais vous soigner en vous proposant plus de sport ! ce n’est pas beau ça ! Un vrai concept de médecin du sport ! Mais en plus de JOUER, il faudra FAIRE ! FAIRE du cardio, du renfo et de la mobilité pour pouvoir JOUER au foot !

Thomas : Alors comment FAIRE ? Que FAIRE ?

Le Doc : Déjà, le travail cardiovasculaire est bénéfique pour la santé à raison de trois séances par semaine. Pendant l’unique match du week-end, votre cœur est surpris et augmente la probabilité de pépins … C’est bien validé ! Il est nécessaire de faire du renforcement musculaire pour mieux guider les articulations mais aussi pour amortir les réceptions de chaque foulée et chaque saut. Des sessions de mobilités sont recommandées pour assouplir les muscles et mieux tolérer les gestes de grandes amplitudes.

Thomas : Mais comment vais-je faire tout ça !

Le Doc : C’est sûr, il faudra enclencher des routines comme disent les psy … Organisez-vous comme vous le souhaitez : le matin, le midi ou le soir. Choisissez, selon votre chronobiologie et vos rythmes sociologiques ! Trouvez au moins 2 dispos dans la semaine ! Souvent, il sera nécessaire de privilégier votre entraînement sur d’autres sollicitations, c’est indispensable ! Votre santé préfère le sport à un « happy hour » et une bière ! En ce qui concerne votre série Netflix, vous pourrez la regardez en pédalant sur vélo fixe … c’est un bon compromis 😊 !

FAIRE POUR JOUER !
FAIRE DE LA PREPARATION PHYSIQUE POUR JOUER AU FOOT !

Je vous propose de faire un footing par semaine. Lors de cette course, vous pouvez rester à intensité moyenne et continue. On considère alors que votre fractionné a été réalisé à l’occasion de votre match de foot. La perception respiratoire correspondant à cette activité santé est telle que « vous pouvez parler mais pas chanter ». La durée est de l’ordre de 30 à 45 minutes. Vous validez ainsi le foncier d’une mi-temps 😊 !

________________________

PROGRAMME DE LA SEMAINE

UN MATCH … LE DIMANCHE !

UN FOOTING DE 45 MN SUIVI D’UNE ROUTINE RENFO MOBILITE

UNE SEANCE EN SALLE MULTICARDIO ET PARCOURS DE MUSCU GUIDEE

__________________

Je vous invite à enchaîner avec un protocole locomoteur incluant du renforcement et de la mobilité. Cet succession d’activité permet de pratiquer la musculation en surfatigue qui favorise l’endurance locale ! Un point clé pour la santé et la performance sur le terrain. Les exercices au poids corps ou avec du petit matériel sont les bienvenus. Il est possible de profiter des spots de callisthénie ou des postes de musculation en extérieur installés par de nombreuses communes. Sans oublier que, dans les squares, les jeux pour enfants, notamment les toiles d’araignée en corde deviennent des modules de renforcement instables et ludiques. Autre option, transportez dans votre sac de trail des élastiques ou des sangles de suspension pour multiplier les exercices ! Enchaînez avec quelques étirements … et le tour est joué ! Après avoir soigné vos bobos, votre kiné peut vous concocter ce petit programme. Il contiendra sûrement des squats, des fentes, des pompes, des dips et du gainage … et de nombreux autres mouvements si vous utilisez quelques-unes des options que je vous suggère !

Thomas : Donc, j’ajoute une séance de sport chaque semaine ?

Le Doc : En fait, je vous caserai bien un entraînement supplémentaire, en salle, chaque semaine. On en trouve désormais partout pour des tarifs très abordables. L’astuce est bien-sûr de s’y rendre en tenue de sport, à pied, en trottinant ou à vélo puis de rentrer prendre votre do**he à domicile. Sur place, profitez en pour varier les appareils de cardio, multiplier adaptations motrices et réduire les impacts. Privilégiez le rameur et l’elliptique qui bossent également les bras et le gainage. Pensez aussi à l’escalier et au vélo pour insister sur les jambes ! Idéalement, enchaînez avec un parcours de musculation. Tournez de préférence sur les appareils guidés pour ne pas faire de mauvais mouvement. Afin d’éviter de vous blesser, je vous conseille de réaliser des séries longues avec des charges légères vous menant à l’échec en 30 à 40 répétitions. Dans ce contexte, les études indiquent qu’il suffit d’une série pour optimiser la force ! Limitez les récupérations, enchaînez les exercices en alternant bras et jambes ; ainsi vous greffez une composante cardio à votre renfo ! En plus de l’efficacité, cette méthode vous permet de gagner du temps !

Thomas : C’est finalement une bonne idée car ma femme va à la salle … et elle voulait que je l’accompagne ! … Elle fait aussi du Pilates !

Le Doc : Formidable ! Loin de formuler des injonctions contradictoires, votre nouveau programme sera l’occasion d’une belle complicité ! Et bien sûr, même chose pour le Pilates. Vous pouvez ranger cette discipline dans la case mobilité mais aussi renforcement et gainage ! Le Pilates, c’est la préparation physique des danseurs pros ! … Il traîne d’ailleurs sur les réseaux sociaux des bodybuildeurs qui s’initient … et ne parviennent pas à tenir les postures !

Thomas : En voilà de bonnes idées, je vais tenter de mettre ça en place ! Et dites-moi … serai-je plus en forme pour mon match le dimanche ?

Le Doc : Et comment ! Voilà une bonne méthode pour mettre en synergie la performance avec la santé cardiovasculaire et locomotrice ! Faites-vous plaisir !

UN BALLON POUR BALLONERREFERENCES, CONNAISSANCES, EXPERIENCE, COMPETENCE, PATIENCE ET BON SENS ! Par le docteur Stéphane...
11/10/2025

UN BALLON POUR BALLONER
REFERENCES, CONNAISSANCES,
EXPERIENCE, COMPETENCE, PATIENCE ET BON SENS !

Par le docteur Stéphane Cascua, médecin du sport
Rédacteur en chef de www.docdusport.com

L’intérêt santé de l’assise ballon ne semblent pas valider par les dernières études. Bien évidemment, ces recherches doivent être interprétées voire remises en question au travers des connaissances, de l’expérience et du bon sens !

L’analyse de la bibliographie scientifique est toujours complexe et nécessite une réelle expertise. Les plus grands spécialistes, médecins, pharmaciens, statisticiens sont sollicités par l’Agence Européenne du médicament et la Haute Autorité de Santé pour « étudier les études ». Afin d’obtenir la mise sur le marché et le remboursement des nouveaux médicaments, les grands laboratoires transmettent les données recueillies à l’occasion de recherches ayant couté plusieurs millions d’euros. Les protocoles, les résultats, l’équilibre « risques bénéfices » et surtout les biais sont évalués avec précision. De nombreuses molécules apparemment efficaces sont retoquées. De surcroît l’enquête se poursuit après utilisation massive. On parle de « phase 4 ». De fait, il arrive qu’à la lumière de son usage, le produit se révèle dangereux et soit retiré du marché.

L’ANALYSE DES PROTOCOLES ET DES ETUDES NECESSITE UNE REELLE EXPERTISE

Deux immenses études sont emblématiques des erreurs possibles et de leurs conséquences gravissimes. Elles ont servi de référence pendant des années … et les concepts défendus ont répandu leurs effets indésirables sur toute la planète … Les biais sont enfin reconnus et le monde scientifique fait désormais marche arrière !

Attention aux études !

La première publication porte le nom d’Etude des sept pays. Le cardiologue Ansel Keys a mis en évidence que les pays qui consommaient le plus de graisses avaient plus de crises cardiaques. Tous les gouvernements ont repris cette informations pour enclencher des programmes de prévention anti-lipides et pro-glucides. A la clé, cinquante ans plus t**d, une épidémie mondiale de diabète gravissime ! Premier biais inacceptable, corrélé à la conviction du chercheur, la confusion entre corrélation et causalité ! Les graisses sont associées aux infarctus … mais rien ne prouvait … et rien ne prouve désormais… qu’elles en soient la cause ! Deuxième biais, le cardiologue a choisi les pays qui collaient à son hypothèse. Il a conservé la France comme contre-exemple et a inventé la notion de « paradoxe français ». N’oublions pas que Churchill aimait a répété : « Je ne crois qu’aux statistiques que j’ai falsifié moi-même ! ». De façon moins marquée, ce risque existe toujours ! Il est connu sous le nom « d’effet d’allégeance » ou de « biais d’optimisme ». Ainsi, la conviction de l’auteur multiplie par 1,3 la probabilité que son étude soutienne son hypothèse. Et lorsqu’il existe un financement ce facteur est de 3 à 4 !

LES GRANDES ETUDES SONT PARFOIS PRISES A DEFAUT
… ET LES CONSEQUENCES DESASTREUSES

L’étude « Women’s Health Initiative » a mis en évidence une maigre augmentation des cancers du sein en cas de traitement hormonal de la ménopause. Elle a été instantanément relayé par les médias américains. Depuis 15 millions de femmes ont été privé d’un traitement source de santé et de bien-être. Les biais étaient très nombreux : hormones de jument et de synthèse, absence d’individualisation et d’adaptation des doses, traitement trop t**dif, beaucoup de patientes obèses. Une étude française menée par une grande mutuelle a dédouané le traitement bien adapté. Les femmes matures ont de nouveau droit au confort physique et émotionnelle !

Assise ballon : être assis ou être en mouvement ?

« Être assis, c’est être assis » : c’est l’injonction provocatrice qui conclue l’une des études mettant en évidence l’inefficacité de l’assise ballon sur le mal au dos et sur la dépense énergétique. Lorsqu’on observe plus attentivement le protocole, les sujets restaient immobiles pour frapper sur l’ordinateur. Pour ces raisons de sécurité et de confort, les ballons destinés à la bureautique sont lestés et agrippant. De fait, ils sont stables et les micromouvements sont quasi-inexistants. De fait, l’efficacité de ce concept ergonomique impose des gestes volontaires de flexion, d’extension et d’inclinaison. Dans ces conditions, ils permettent de changer de position ! En effet, toute bonne posture devient mauvaise quand elle se prolonge ! Les articulations sont faites pour s’articuler ! Grâce aux variations de pression, le cartilage s’oxygène et se nourrit, le disque intervertébral se réhydrate et s’assouplit. Les douleurs diminuent. A l’aide des variations de tensions, le muscle pompe le sang, modifie son activation neurologique et limite les contractures. Heureusement, d’autres études réalisées sur un échantillon bien plus large, sur une plus longue durée incluant une période d’adaptation puis d’exploitation de l’équipement montrent une réduction des douleurs et une meilleure activation musculaire. En pratique, il est recommandé d’utiliser le ballon occasionnellement puis progressivement et pourquoi pas tout au long de la journée … en bougeant sur l’assise ! L’injonction provocatrice validée par la vraie vie et le retour patient deviendrait … « le ballon oui ! Mais en ballonnant ! »

Keys A (ed.). Coronary Heart Disease in Seven Countries. Circulation 1970; Suppl. to vol. 41: 1–211.

Writing Group for the Women’s Health Initiative Investigators. Risks and benefits of estrogen plus progestin in healthy postmenopausal women: principal results from the Women’s Health Initiative randomized controlled trial. JAMA. 2002; 288(3):321-333. doi:10.1001/jama.288.3.321

Gregory DE, Dunk NM, Callaghan JP.
Stability ball versus office chair: comparison of muscle activation and lumbar spine posture during prolonged sitting.
Human Factors. 2006; 48(1):142-153. doi:10.1518/001872006776412243 — PMID: 16696264

McGill SM, Kavcic NS, Harvey E.
Sitting on a chair or an exercise ball: various perspectives to guide decision making.
Clinical Biomechanics. 2006; 21(4):353-360. doi:10.1016/j.clinbiomech.2005.11.006 — PMID: 16423332

Kingma I, van Dieën JH.
Static and dynamic postural loadings during computer work in females: Sitting on an office chair versus sitting on an exercise ball.
Applied Ergonomics. 2009; 40(2):199-205. doi:10.1016/j.apergo.2008.04.006 — PMID: 18562033

Behm DG, Cavanaugh T.
Unstable surfaces: Does sitting on a stability ball improve posture or core muscle activation?
Journal of Strength and Conditioning Research. 2011; 25(12):3499-3505. doi:10.1519/JSC.0b013e31821764a6 — PMID: 22027860

Ribeiro DC, Sole G, Abbott JH, Milosavljevic S.
Sitting on stability balls: biomechanics evaluation in a workplace setting.
Journal of Occupational and Environmental Hygiene. 2013; 10(2):79-90. doi:10.1080/15459624.2012.747405 — PMID: 23252582

Adresse

34 Avenue Du Général Sarrail
Paris
75016

Heures d'ouverture

Mardi 09:00 - 19:00
Mercredi 09:00 - 19:00
Jeudi 09:00 - 19:00
Samedi 16:00 - 19:00

Téléphone

+33187442424

Notifications

Soyez le premier à savoir et laissez-nous vous envoyer un courriel lorsque Docteur Stéphane Cascua - Médecin du sport publie des nouvelles et des promotions. Votre adresse e-mail ne sera pas utilisée à d'autres fins, et vous pouvez vous désabonner à tout moment.

Partager

Share on Facebook Share on Twitter Share on LinkedIn
Share on Pinterest Share on Reddit Share via Email
Share on WhatsApp Share on Instagram Share on Telegram

Our Story

Le docteur Stéphane CASCUA est médecin du sport. Il est diplômé d’université en traumatologie du sport, entraînement du sportif, nutrition du sport, podologie du sport, Aptitude médicale au sport et maladies de la colonne vertébrale. Il y fut très fréquemment major de promotion. Il est chargé de cours à la faculté de médecine de la Pitié Salpêtrière. Il enseigne sa discipline aux praticiens se spécialisant en médecine du sport. Il a été attaché des hôpitaux de Paris au sein des services de référence en physiologie de l’effort, manipulations vertébrales, rééducation et traumatologie du sport. Il est l’auteur de nombreux livres sur le sport et la santé. Il a écrit sur ce thème plusieurs centaines d’articles notamment pour la r***e SantéSportMagazine. Il a été chroniqueur télé au journal de la santé sur France 5 et continue à intervenir fréquemment dans cette émission. Il anime régulièrement des conférences au sein des entreprises. A l’occasion de ces débats interactifs, il transmet une information fiable issue des recherches les plus récentes mais son langage est clair, chaleureux et souriant. Chacune des notions qu’il aborde a une implication pratique et il aime répéter à son auditoire : “ Au lendemain de nos échanges, vous vous entraînerez et vous mangerez différemment !” Depuis près de 20 ans, le Docteur Stéphane CASCUA est médecin au centre de formation du PSG . Dans ces structures de haut-niveau, il faut poser un diagnostic précis, programmer un entretien physique compatible avec la blessure et mettre en place un traitement optimisant les délais de reprise. Il exerce dans son cabinet à La Défense. Ses consultations atypiques durent 40 minutes. Il fait connaissances tranquillement avec ses patients. Un tour d’horizon des pratiques sportives, des activités professionnelles et des responsabilités familiales permet de proposer une prise en charge individualisée adaptée aux contraintes et aux priorités de chacun. Passionné de communication, il adore expliquer et faire des dessins pour illustrer la lésion. Dans son cabinet, l’arrêt du sport reste une notion incongrue. Le temps de la guérison, il propose toujours des activités physiques de substitution permettant de garder la forme et de guider la cicatrisation. Des conseils nutritionnels s’inscrivent souvent en synergie.

Le Docteur Stéphane CASCUA est un médecin du sport sportif. Il s’entraîne quotidiennement de façon diversifiée et complémentaire. Il pratique la course à pied, le vélo, la natation, le triathlon, le cardiotraining, la musculation et l’équitation. Il participe chaque année à des compétitions de course de fond, de cyclisme, de triathlon et d’endurance équestre. Cette expérience instaure une réelle complicité avec ses patients et bon nombre de ses conseils proviennent de sa connaissance du terrain.