05/09/2020
SOUMEYLOU BOUBEYE MAIGA VEUT RECUPERER LA REVOLUTION POPULAIRE MALIENNE
On imaginait Soumeylou Boubèye MAÏGA (SBM) au fond de sa chambre, avec un chapelet implorant Dieu de lui pardonner tout le tort qu’il a causé au peuple malien. Au lieu de cela, SBM encouragé par la France, la seule puissance qui colonise en plein 21ème siècle, veut revenir sur la scène de crime pour tuer à nouveau le phœnix malien qui est en train de renaitre de ses cendres.
On se rappelle de SBM dans les années 1990, directeur de la SE, mettre en place son réseau d’agents dressés pour servir ses intérêts propres. L’adjoint de la DGSE (nommé à ce poste en 2016) en est un pur produit. Ce n’est point un secret de dire qu’il finance régulièrement les voyages de ce dernier avant même qu’il soit en poste en Belgique. Et c’est évidemment sur intervention de SBM qu’il a été nommé à ce poste, dans le seul but d’avoir en retour les notes de renseignement que SBM vend aux chancelleries française et américaine.
On se rappelle également que la trentaine d’avions de l’armée malienne tous opérationnels sous Moussa TRAORE a été clouée au sol sous le règne du président Alpha O. KONARE. Nos avions de chasse avaient été utilisés pour interdire le survol du territoire malien à un avion de transport français qui quittait le Sénégal pour le Tchad, pour la simple raison qu’il n’avait pas d’autorisation. A cette époque, l’armée malienne disposait également de radars et de missiles sol-air de marque russe très performants. Curieusement, SBM nommé ministre de la défense sous le second mandat de AOK a fait démonter les radars avant de les détruire et fait incendier les missiles sol-air dans les zones de Kati et Koulikoro et fait clouer l’aviation au sol.
Plus t**d, en 2013, les militaires français de l’opération Serval, reçus à la base de Sénou, ont volé toutes les pièces des avions maliens pour s’assurer qu’ils ne voleront plus.
C’est pendant la même année que SBM repris du service comme ministre de la défense de IBK. 70 milliards ont été immédiatement décaissés du trésor public pour équiper l’armée. Curieusement, la priorité sera accordée aux effets d’habillement et la protection balistique au détriment de la puissance de feu réclamée par les soldats déployés sur le terrain. Des fournisseurs chinois avaient été retenus pour livrer les commandes. Mais, SBM informe les services français qui font remonter l’information au président François HOLLANDE qui, à son tour, appelle IBK pour le mettre en demeure de donner le marché à des entreprises françaises sous le prétexte « qu’aucun chinois n’est mort pour libérer le Mali ». SBM recevra sa part d’argent lors d’un séjour dans un hôtel parisien. Personne n’aurait su cette affaire si celui qui apportait l’enveloppe d’argent ne s’était pas fait arrêter par un service français, puis immédiatement libéré après l’intervention d’un service de renseignement.
C’était dans les habitudes de HOLLANDE d’appeler IBK chaque soir pour lui donner la conduite à tenir. On ne sait pas si Paris exigeait de IBK que l’ordre du jour du conseil des ministres lui soit envoyé pour validation comme ca se passe en Côte d’ivoire, mais parfois c’était sur des sujets sans importance, comme les entretiens sur les mauvaises notes des stagiaires maliens à l’école de l’air en France. HOLLANDE a également demandé à IBK de virer le général DEMBELE, chef de cabinet du ministère de la défense, qui lors d’une visite à Moscou a livré une interview à une télé russe au cours de laquelle il a dit que « le Mali est un partenaire stratégique de la Fédération de Russie ». A son retour de Russie, le pauvre DEMBELE a été convoqué durant 3 journées successives à Koulouba, sermonné et viré de son poste.
En fin 2013, SBM a aidé les Français à se débarrasser du général Yamoussa CAMARA, chef d’état-major particulier du président de la République pour sa position jugée anti-française. Le sale boulot fut confié à un juge d’instruction (présentement en poste dans une ambassade malienne) qui se rendait chaque soir à la résidence de l’ambassadeur de France et qui n’avait pas qualité à instruire le dossier. Il était connu de tous que le général CAMARA était ministre au moment des faits fallacieux qui lui étaient reprochés et qu’il était justiciable de la Haute cour de justice. Le général a évidemment été ciblé pour avoir livré des interviews dans lesquelles il a dénoncé les liens entre les forces françaises et le MNLA. Sa proximité professionnelle avec la première institution, sa carrure imposante au sein de l’armée, sa vision stratégique et l’influence qu’il avait sur les autres chefs militaires ont convaincu Paris de le mettre en tête de liste des personnalités à abattre. La publication des points de vue du général CAMARA et le fait de citer ses positions lors des débats en Occident ont coûté la prison à Tariq RAMADAN.
Après son passage à la défense, SBM a multiplié les contacts et les débriefings avec les services français à Paris dans le but d’affaiblir IBK et d’obliger ce dernier à le réengager comme secrétaire général du gouvernement. Ce qui fut fait.
En fin décembre 2017, la France presse IBK de dégager le premier ministre Abdoulaye Idrissa MAÏGA et de nommer SBM à sa place. La raison est que AIM à travers l’imam Mahmoud DICKO était à deux doigts de convaincre Iyad Ag GHALI d’arrêter la lutte armée. Dans ce cas, la France n’aurait plus sa raison d’être au Mali.
Aussitôt nommé premier ministre, SBM rompt les négociations avec Ansardine et crée des groupes armés dans le centre avec le soutien des DGSE française et malienne. Il parvint à convaincre l’adjoint du chef d’état-major particulier de la présidence, qui venait de faire valoir ses droits à la retraite, de s’impliquer dans la création de milices d’auto-défense dans la région de Mopti. Ainsi, l’insécurité créée dans le centre est d’une part un prétexte pour le maintien des troupes françaises qui ont vocation à rester « 100 ans dans le Sahel » comme l’ont dit les autorités françaises, et d’autre part une occasion pour la force Barkhane d’explorer les richesses minières du centre du Mali par sa base militaire de Gossi où des dizaines d’engins d’exploration minière ont été envoyés.
Africa Kibaru tenu par un fils de SBM a choisi de ne pas parler de ceux qui ont commis des crimes dans le centre, notamment son parrain.
Depuis le 29 août 2020, SBM multiplie les déclarations et les rencontres dans le but de se refaire une nouvelle santé politique. Il propose une forte implication de la France et des Etats-Unis dans la transition, pays dont il est l’agent.
Que Dieu sauve le Mali des griffes de SBM, le n***e de maison de la France qui tente de récupérer la révolution malienne, comme elle l’a fait après la crise de 2012.
A titre de rappel, la France avait fait un deal avec une partie des acteurs du mouvement démocratique des années 1990. Elle devait soutenir le renversement de Moussa TRAORE tandis qu’eux, une fois au pouvoir devaient détruire l’armée et le système éducatif afin de favoriser le retour de la puissance coloniale. En 2012, les militaires de la junte dirigée par Amadou Haya SANOGO étaient censés mettre un terme au règne des démocrates n***es de maison. Mais, ils ont commis l’erreur de neutraliser Cheick Modibo DIARRA parce que ce dernier les empêchait de puiser dans les caisses de l’Etat, en ignorant qu’en contrepartie, il leur servait de bouclier contre les agents français nés maliens. Cela a ouvert un boulevard à Dioncounda TRAORE qui a repassé le témoin aux mêmes acteurs du mouvement démocratique des années 1990 qui avaient détruit le pays. Ils comptent refaire le même coup pour que le Mali demeure une néo-colonie française, juste pour faire des voyages à Paris.
La France a peur de déguerpir l’unique zone d’influence qui lui reste dans le monde (le Sahel). C’est pourquoi, elle a infiltré Kati, manipule certains hommes politiques, écoute les communications de personnalités importantes, invite régulièrement des maliens à dîner pour les faire parler, après avoir déployé des n***es de maison pour lui apporter des informations. Malheureusement pour la France, le compte à rebours de son retrait du Mali a commencé.
Ni SBM, ni Soumaïla CISSE qu’elle va bientôt libérer et utiliser comme plan B ne pourront la sauver. Elle s’en ira du Sahel comme elle a plié ses bagages du Proche et Moyen-Orient pour avoir été égoïste et suivi bêtement la politique américaine.