15/12/2025
L’obésité : une vraie maladie… encore trop peu reconnue.
🟣L’obésité n’est pas un manque de volonté, ni une simple histoire de “trop manger et pas assez bouger”. C’est une maladie complexe, chronique et multifactorielle, reconnue comme telle par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), et officiellement classée comme maladie dans de nombreux pays, comme les États-Unis, le Canada ou l’Allemagne.
Mais pas encore en France.🇫🇷
Cette non-reconnaissance pose un vrai problème : les professionnels de santé sont rarement formés à cette pathologie. Beaucoup pensent encore que les personnes obèses manquent de motivation ou qu’il suffirait de “fermer la bouche et bouger ses fesses”. Cette vision culpabilisante est non seulement fausse, mais aussi néfaste.
L’obésité : une question d’hormones, pas de volonté !
🟢L’obésité perturbe de nombreuses hormones régulatrices :
• les incrétines (GLP-1, GIP) produites dans l’intestin, qui régulent la satiété et l’insuline,
• la leptine (hormone de la satiété),
• la ghréline (hormone de la faim),
• l’insuline (stockage du sucre et du gras),
• et même les hormones sexuelles (œstrogènes, testostérone).
Il existe aussi une composante héréditaire forte : jusqu’à 70 % du poids corporel est influencé par les gènes. Certaines personnes stockent plus facilement, ou ont une réponse plus faible à la satiété. Ce n’est pas une excuse, c’est un fait biologique.
🔵Pourquoi les régimes classiques échouent ?
Parce que le corps a une mémoire. Lors d’un régime hypocalorique ou trop strict :
• il ralentit le métabolisme,
• augmente la faim via la ghréline,
• baisse la satiété,
• et réactive les anciens schémas de stockage dès que l’on remange “normalement”.
C’est pourquoi 95 % des personnes reprennent le poids perdu, parfois avec un “bonus” de kilos en plus.
🔴Les solutions : agir sur les hormones, pas sur la culpabilité.
Les nouveaux médicaments fonctionnent en imitant les incrétines naturelles, ce qui :
• diminue l’appétit,
• améliore la satiété,
• baisse la glycémie,
• réduit la résistance à l’insuline,
• lutte contre l’inflammation chronique,
• et agit positivement sur le diabète, le SOPK, le foie gras…
🟡Mais il existe aussi des moyens naturels pour soutenir ces effets hormonaux :
Comment booster naturellement vos incrétines et rééquilibrer vos hormones :
• Manger lentement et mastiquer : favorise la sécrétion de GLP-1.
• Privilégier les aliments à IG bas : légumes, légumineuses bien préparées, bonnes graisses, protéines de qualité.
• Bouger après les repas : 15 minutes de marche améliorent la sensibilité à l’insuline.
• Jeûne intermittent modéré (type 16/8) chez certains profils, en particulier en cas de résistance à l’insuline. Avec l’accord de votre médecin.
• Sommeil suffisant : 7–8 h, car le manque de sommeil perturbe toutes les hormones.
• Limiter les aliments ultra-transformés, riches en sucres cachés, huiles délétères et additifs.
• Réduire le stress : car il favorise le cortisol, l’inflammation et les fringales.
Ce n’est pas une question de volonté. C’est une question de biologie.
Et c’est pour ça que l’approche doit être globale, respectueuse, hormonale, durable… et surtout sans culpabilisation.
🟠Un petit rappel important : si vous luttez avec votre poids, votre glycémie ou un syndrome comme le SOPK, il est essentiel de ne pas rester seul. L’obésité, la résistance à l’insuline et le diabète sont des pathologies complexes qui nécessitent un vrai suivi médical.
Consultez un endocrinologue. C’est le spécialiste des troubles hormonaux et métaboliques. Il pourra prescrire des examens utiles comme une prise de sang complète (insuline, hémoglobine glyquée, bilan lipidique, hormones), une échographie hépatique ou abdominale pour évaluer le foie et la graisse viscérale, et vous aider à poser un diagnostic clair.
Il existe des solutions. L’alimentation à index glycémique bas , low carb,est un levier très efficace, mais elle doit être adaptée à votre métabolisme. Parfois, un traitement médical est nécessaire. Et un suivi régulier permet d’éviter l’isolement, les erreurs, le découragement.
Prenez soin de vous. Écoutez votre corps. Et n’hésitez jamais à consulter : vous le méritez.