30/09/2024
Ne cherchez pas le bonheur, soyez la présence sereine qui est en vous.
Il ne faut pas commettre l’erreur de réduire la Pleine Conscience à une nouvelle approche thérapeutique ou encore à une technique de solution de problèmes.
La pratique de la mindfulness est la pratique de la présence mentale, de la « vision profonde », d’une rencontre profonde avec soi-même, une pratique de l’amour profond.
Cela concerne une dimension existentielle.
Nous avons l’habitude de penser et beaucoup moins de « ressentir ».
Nous pensons sans savoir que nous sommes en train de penser et, de telle manière, nous pensons pouvoir tout comprendre.
Mais il n’y a pas beaucoup à comprendre.
Nous percevons le monde par le biais de certains prismes, qui créent à l’intérieur de nous des représentations de la réalité.
Ce sont précisément celle-ci qui génèrent de la confusion et de la souffrance: la raison est que nous ne les identifions pas en tant que des « représentation de la réalité » mais nous pensons qu’il s’agit de la réalité même. Ces prismes, nous pouvons les appeler aussi « schémas » et nous pouvons imaginer qu’ils génèrent d’autant plus de confusion et de souffrance qu’ils sont dysfonctionnels et précoces, pour reprendre le jargon qui est utilisé dans la « Thérapie des schémas » de J. Young.
Mais alors, existons-nous, car nous pensons ou alors pensons-nous parce que nous existons ?
N’y pensons pas trop 😉
Il ne s’agit pas d’une question de logique, ni philosophique, mais plutôt d’une question existentielle.
Peut-être pourrons-nous trouver cette réponse en nous asseyant dans le silence, face à nous-mêmes, pendant des heures, des mois et des années, sans fin et sans but.
L’idée ici n’est pas de savoir et de comprendre, mais d’être conscients, présents à ce qu’il se passe moment après moment, à ce qui apparaît et disparaît encore et encore.
Sinon, à quoi cela servirait d’être en vie ?
Cela ne sert pas à grand chose de cumuler un tas d’informations si nous estimons ne pas avoir de temps à perdre pour écouter ce qu’il se passe à l’intérieur de nous.
Pour nous enchanter face à l’existence qui se déploie par elle-même, comme l’univers entier.
Il existe quelque chose de beaucoup plus grand que cette personne que nous pensons être et qui s’identifie avec chacune de ses propres expériences et de ses propres ressentis.
N’oublions pas que la pratique de la Pleine Conscience ne consiste pas à éviter où gérer la souffrance. Mais au contraire, nous invite à entrer très profondément en contact avec elle pour la vivre pleinement.
L’intention est d’observer tous les mécanismes mentaux qui, tout en essayant de résoudre notre souffrance, nous attachent paradoxalement à elle, en créant de la confusion.
Cette complexité, venant du fait de vouloir tout comprendre et tout contrôler, est souvent la cause de beaucoup de souffrance ultérieure.
Essayons alors de revenir à la simplicité, d’avoir un regard simple, un cœur simple, pour observer en profondeur des abysses qui pourraient se révéler autant amples que l’Univers.
«Le remède à la douleur, réside dans la douleur » disait Rumi….
Ensuite, en ce qui concerne ce qu’il se passe en nous mêmes, il faudra apprendre à nous dés-identifier de chacun de nos vécus. Chaque vécu, en tant que tel, comme le mot le dit, il faut juste qu’il soit vécu jusqu’au bout.
Tant que nous nous identifions avec les contenu de nos vécus, nous maintiendrons la souffrance en nous et autour de nous.
Il ne faudra pas oublier: nous ne sommes pas les contenus, mais les contenant de ces contenus.
Nous devons vivre chaque instant de notre vie jusqu’au bout pour en cueillir le sens.
Nous nous devons de vivre notre vie entièrement et de l’accueillir complètement pour la comprendre vraiment.
De même, nous devons vivre la souffrance entièrement et l’accueillir complètement pour la comprendre, apprendre et avancer.
Mais pourquoi ?
Il n’y a pas de raison.
Regardez, les fleurs s’éclosent sans jamais se demander pourquoi.
Sara Della Torre
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