24/09/2025
À LA DÉCOUVERTE DE PARIS
L'INDUSTRIE DU CINÉMA DANS LE 20e ARRONDISSEMENT : LES ÉTABLISSEMENTS CONTINSOUZA
Les débuts de Pierre Victor Continsouza (1872-1944) dans l’industrie cinématographique datent de 1896. À cette époque, il fabrique sur commande, avec son associé René Bunzli, des caméras, des projecteurs et des phonographes. Puis rapidement, dans ses entreprises successives de mécanique, il conçoit, met au point et fabrique divers appareils pour quelques marques, essentiellement Pathé, mais aussi Guilbert et Demaria-Lapierre. Il fabrique notamment le Pathé renforcé (1905), le Pathé Kok (1912), le Pathé Baby (1922) ou bien encore le Pathé Rural (1927). Cette aventure industrielle prendra différentes dénominations de 1896 jusqu’en 1938, lorsque la société passe sous le contrôle des Établissements Edgar Brandt. L’histoire de Pierre Victor Continsouza est étroitement associée à Belleville. Si les premiers ateliers sont installés dans le 11e arrondissement, entre 1898 et 1900, il s’installe boulevard de Belleville, puis occupe plusieurs sites dans le 20e arrondissement, comme le 29-31 rue des Panoyaux avant de s’établir dans la cour de la Métairie. Située aux abords de l’ancienne ferme de Savies, la propriété de Continsouza correspond peu ou prou aux terrains environnants de l’actuelle cour. Le site s’étendait plus au sud jusqu’à la rue des Envierges (les n° 9 et 13-15). La première demande en autorisation de bâtir connue pour un entrepôt date de 1906. Il s’agit d’une propriété appartenant à Continsouza lui-même, située 18, villa Faucheur, ruelle débouchant au niveau du 9, rue des Envierges. Entre 1910 et 1917, plusieurs demandes en autorisation de bâtir sont présentées : en 1910 pour une construction de 3 étages située au 13bis rue des Envierges, une autre en 1913 pour un bâtiment de 4 étages situés 6-8 cour de la Métairie. Le nom de l’architecte n’est pas connu, mais à plusieurs reprises, le constructeur Nadot est impliqué. Il reste de cette aventure industrielle deux beaux bâtiments en pierre et briques et en métal. À gauche, dans la cour de la Métairie, le n° 5 a été bâti pour accueillir le siège administratif et les bureaux commerciaux de l’usine. L’autre, à caractère typiquement industriel, peut-être celui correspondant au permis de 1917, propose, grâce à l’usage d’une charpente métallique, de grandes baies laissant pénétrer la lumière.
5, cours de la Métairie (métro : Pyrénées)
EN SAVOIR PLUS : https://experience.arcgis.com/experience/b911a2834ccc47a8ba3af4a81aa78fa8/page/20e-arrondissement