
21/08/2025
Je veux partager avec vous une lecture qui m’a profondément touché·e : Mon vrai nom est Élisabeth d’Adèle Yon.
Un récit intime qui explore la mémoire familiale, et montre comment les traumas du passé continuent d’agir dans la vie des générations suivantes.
Le point de départ : une arrière-grand-mère, « soignée » par une lobotomie. Un acte médical brutal, justifié par la croyance que la folie était organique, transmise par le sang. Cette violence institutionnelle, exercée surtout sur les femmes, a marqué durablement toute une lignée.
Ce que ce livre révèle, c’est la façon dont ces blessures traversent le temps :
🔹 La peur héritée d’être « f***e » ou « malade » à son tour.
🔹 Le manque de tendresse transmis comme un héritage muet.
🔹 Les injonctions à être fort, obéissante, à taire sa douleur.
🔹 Le silence posé sur les violences familiales.
En lisant ce récit, j’ai retrouvé ce que je constate chaque jour dans ma pratique en mémoire cellulaire : le corps garde les traces de ce qui n’a pas pu être vu, dit ou accueilli. Nous portons parfois les blessures de nos ancêtres comme si elles étaient les nôtres.
Mon travail est d’aider à reconnaître ces mémoires transgénérationnelles, à leur redonner une place juste, et à transformer cet héritage invisible pour libérer la personne qui vient consulter.
Merci à Adèle Yon pour ce témoignage puissant, qui nous rappelle que se tourner vers son histoire familiale, c’est déjà commencer un chemin de libération. 🌱
👉 Et vous, avez-vous déjà ressenti que certaines douleurs que vous portez ne vous appartenaient pas vraiment ?