Centre de Formation Clinique - TDAH

Centre de Formation Clinique - TDAH Une page consacrée au Trouble Déficit de l'Attention avec ou sans Hyperactivité (TDAH)

Une semaine intense s’annonce, mais c’est exactement pour cela que je fais ce métier ! 🚀Au-delà des formations classique...
25/11/2025

Une semaine intense s’annonce, mais c’est exactement pour cela que je fais ce métier ! 🚀

Au-delà des formations classiques, j'ai le privilège d'animer cette semaine 2 demi-journées d'Évaluation des Pratiques Professionnelles (EPP) consacrées au TDAH en orthophonie avec l'AEPVLC.

Pourquoi j'affectionne particulièrement ces moments ? Parce que l'EPP, c'est oser s'arrêter un instant. C'est sortir "la tête du guidon" pour regarder nos habitudes cliniques en face, les questionner et les affiner.

Ce n'est pas seulement transmettre des connaissances sur le TDAH, c'est :

👉 Analyser concrètement ce qui est fait au cabinet.
👉 Comparer nos approches aux recommandations actuelles.
👉 Chercher ensemble comment être encore plus justes et efficaces pour nos patients.

J'ai hâte de retrouver les groupes pour ces sessions. Il y a une énergie particulière quand des professionnels décident, ensemble, de faire évoluer leur pratique.

C'est cet engagement vers l'excellence qui me motive chaque jour. À très vite pour débriefer !

Et si le TDAH de votre enfant commençait d'abord par ses sens ? 🧠Dans la suite de notre conférence de vendredi dernier (...
24/11/2025

Et si le TDAH de votre enfant commençait d'abord par ses sens ? 🧠

Dans la suite de notre conférence de vendredi dernier (que vous pouvez retrouver ici : https://www.youtube.com/watch?v=KafG6IN2f2U), voici une étude très complémentaire !

Quand on parle de TDAH, on pense immédiatement : inattention, agitation, impulsivité. Mais pour beaucoup de parents et de thérapeutes, il y a autre chose. L'étiquette qui gratte, le bruit qui rend fou, la lumière qui agresse. Une nouvelle étude massive publiée dans BMC Psychiatry (2025) vient de confirmer cette intuition.

Les chercheurs ont analysé les profils de 2 676 enfants TDAH pour voir quel symptôme en entraîne un autre.

Le résultat est fascinant :

1️⃣ Le Sensoriel est "Roi" : Les troubles du traitement sensoriel (visuel, tactile, vestibulaire) apparaissent tout en haut de la chaîne. Ils sont les "parents" des autres symptômes.

2️⃣ L'effet domino : Ces bugs sensoriels influenceraient directement les symptômes sociaux et, en bout de chaîne, participeraient aux symptômes de TDAH que l'on voit en classe.

En clair ? L'agitation pourrait être une réponse à un monde sensoriellement insupportable, et non la cause première.

✅ Force : L'échantillon est important (+2600 enfants), ce qui donne du poids aux statistiques.

⚠️ Limite : Les données viennent uniquement des questionnaires remplis par les parents. De plus, l'étude montre une corrélation statistique forte et une direction probable, mais ne prouve pas une causalité biologique absolue.

Attention, cela ne veut pas dire que tout le TDAH est sensoriel. Mais cela suggère que pour une partie des enfants, traiter uniquement l'attention sans regarder le profil sensoriel, c'est peut-être passer à côté d'une partie du problème.

Envie d'aller plus loin ? 🔗 Lien vers l'étude complète : https://link.springer.com/article/10.1186/s12888-025-07636-z

À vous la parole : Avez-vous remarqué que les symptômes TDAH de votre enfant (ou patient) explosent dans certains environnements sensoriels précis ? Racontez-moi en commentaire 👇

[Réflexion du dimanche]Depuis quelques jours, les débats s'enflamment à nouveau autour de la psychanalyse française. C'e...
23/11/2025

[Réflexion du dimanche]

Depuis quelques jours, les débats s'enflamment à nouveau autour de la psychanalyse française. C'est un cycle régulier, presque une tradition. Mais aujourd'hui, je n'ai pas envie de rentrer dans l'arène pour distribuer les bons et les mauvais points.

J'ai envie de faire un pas de côté et de revenir sur un article très intéressant remettant au coeur des réflexions les principes fonctionnelles des thérapies plutôt que les orientations.

Quand on s'éloigne du bruit et qu'on regarde les données froides, un constat (parfois inconfortable) s'impose. Lorsqu'on compare les quatre grands courants majeurs :

- Les psychothérapies psychodynamiques (PP)
- Les TCC
- Les thérapies humanistes
- Les thérapies systémiques

Les résultats sur l'efficacité sont à peu près similaires. C’est une réalité difficile à avaler pour les puristes de chaque bord qui cherchent souvent la "suprématie" de leur méthode. Comme l'analyse très justement cet article de Raison Sensible :

"Ils essaient de montrer que la leur est « meilleure » que les autres, ce qui conduit à des guerres de chapelles. Or ces résultats laissent à penser que ce qui compte, ce sont surtout des « facteurs communs » aux psychothérapies plutôt que leurs différences liées à la technique utilisée."

Alors, où est l'urgence ?

Peut-être devrions-nous arrêter de défendre des "orientations" comme des forteresses pour revenir à l'essentiel : faire de la psychologie.

Ne pas effacer l'histoire de notre discipline, non. Mais accepter que les ingrédients fonctionnels sont bien plus puissants que les étiquettes théoriques. Ce sont ces éléments que les étudiants devraient apprendre et maîtriser en priorité absolue :

1. Comment construire une alliance thérapeutique solide ?
2. Comment favoriser l'engagement du patient ?
3. Comment écouter activement et créer un espace de sécurité ?

La base est là. C'est le socle commun.

Aujourd'hui, se "rebeller", ce n'est peut-être plus choisir un camp et tirer sur l'autre. Se rebeller, c'est peut-être admettre que la technique sert le patient, et non l'inverse. C'est militer pour une compétence clinique transversale plutôt que pour un dogme.

C'est, bien entendu, la réflexion d'un psychologue unique en ce dimanche matin, mais je tenais à la partager avec vous.

Et vous, qu'en pensez-vous ? Les facteurs communs sont-ils assez enseignés selon vous ? 👇



Source : https://raisonsensible.substack.com/p/la-psychanalyse-mise-a-lepreuve-scientifique?fbclid=IwY2xjawOPnvhleHRuA2FlbQIxMABicmlkETFJSmdLeGg3VkNVNjV1QjBuc3J0YwZhcHBfaWQQMjIyMDM5MTc4ODIwMDg5MgABHnIuBxpdVEzq1IquZQERpEwukfUCyeYuZA_1ZoLu3Em32gxCXCBZikmQtj_v_aem_yQ630ypTlSVUa0hKbdXXTg

Cinquième et dernier jour de cette semaine consacrée à 100 questions-réponses sur les troubles du comportement.Pour conc...
21/11/2025

Cinquième et dernier jour de cette semaine consacrée à 100 questions-réponses sur les troubles du comportement.

Pour conclure cette série, j’aimerais aborder un aspect souvent négligé, mais pourtant central : l’impact du regard social et institutionnel sur ces enfants et leurs familles.

Les enfants présentant des troubles du comportement sont très fréquemment confrontés à des jugements rapides et à des interprétations morales.

Comme je l’explique dans le livre :
« Derrière les symptômes – opposition, agressivité, transgressions – se dessinent des parcours complexes, mais ces nuances sont fréquemment écrasées par des stéréotypes sociaux puissants. »

Ces stéréotypes alimentent des représentations tenaces : enfants “mal élevés”, “ingérables”, “dangereux”, ou “manipulateurs”. Ils influencent fortement la manière dont les adultes perçoivent et réagissent aux comportements, orientant parfois les pratiques éducatives et thérapeutiques dans une mauvaise direction.

Le livre en décrit clairement les conséquences :

– exclusion scolaire, découragement des équipes et réduction de la différenciation pédagogique

– prophéties autoréalisatrices, où le jeune finit par adopter le rôle qu’on lui attribue (“si je suis vu comme dangereux, alors autant l’être”)

– détérioration du lien adulte–enfant, installation d’un climat de méfiance ou de rejet

– culpabilisation, isolement et perte de confiance des familles

Déconstruire les stéréotypes ne veut pas dire minimiser les difficultés. Cela signifie refuser de réduire un enfant à ses actes, et replacer chaque comportement dans son contexte : développemental, familial, social et émotionnel.

C’est une condition éthique et clinique indispensable pour construire un accompagnement véritablement ajusté et potentiellement transformateur.

Découvrez l’ouvrage complet ici : https://amzn.to/3XxspAF

Merci d’avoir suivi cette série tout au long de la semaine.

N’hésitez pas à me partager vos retours ou vos questions — et si vous souhaitez approfondir ces thématiques, l’ouvrage rassemble l’ensemble des repères, exemples cliniques et outils présentés ici.

Sièges ballons, gilets lestés... On investit beaucoup pour aider nos enfants. En tant que parents ou professionnels, nou...
21/11/2025

Sièges ballons, gilets lestés... On investit beaucoup pour aider nos enfants. En tant que parents ou professionnels, nous cherchons tous des solutions pour soutenir l'attention et le bien-être des enfants (TDAH, TSA, défis sensoriels). Parfois, on s'équipe, on teste... et on ne sait pas toujours si cela fonctionne vraiment.

Une r***e systématique très récente nous offre un éclairage précieux. Les chercheurs ont analysé 21 études rigoureuses sur 10 ans pour distinguer ce qui a des preuves solides de ce qui est plus incertain.

Voici ce qu'il faut retenir pour ajuster nos pratiques (sans culpabilité !) :

✅ LES VALEURS SÛRES

L'étude confirme l'efficacité de deux piliers majeurs :

1. La pression profonde tactile : Les protocoles de pression bien dosés montrent de vrais bénéfices, notamment pour apaiser le sommeil et soutenir la motricité.

2. Le partenariat Parents/Pros : C'est une excellente nouvelle : vous êtes la clé ! Former et accompagner les parents (coaching) pour utiliser ces stratégies à la maison est l'une des interventions les plus validées.

⚖️ CE QUI EST PLUS NUANCÉ

L'étude invite à la prudence sur certains outils "standards" utilisés isolément :

1. Les sièges alternatifs (ballons, tabourets oscillants) : Si on les utilise uniquement dans l'espoir d'améliorer l'attention pure ou la productivité en classe, les résultats scientifiques sont mitigés. L'effet "miracle" sur la concentration n'est pas systématiquement prouvé.

2. L'importance du "Multi-sensoriel" : Cibler un seul sens (juste s'asseoir sur un ballon) est souvent moins efficace que d'avoir une approche globale qui combine plusieurs systèmes sensoriels.

Forces & Faiblesses de l'étude

🟢 Force : C'est une analyse rigoureuse (méthode PRISMA) qui se concentre sur la participation réelle de l'enfant et non juste sur la "gestion des symptômes".

🔴 Limite importante : La plupart de ces études n'ont pas mesuré le ressenti de l'enfant. C'est un point crucial : même si une étude dit que le ballon n'augmente pas statistiquement l'attention du groupe, si votre enfant vous dit qu'il se sent mieux dessus, son vécu reste une donnée essentielle.

Ces résultats ne nous disent pas de "tout jeter", mais nous encouragent à ne pas miser uniquement sur un objet. L'accompagnement global, les stratégies de retour au calme (pression) et l'écoute de l'enfant restent nos meilleurs alliés.

Et chez vous ? 💬 Quel est l'outil ou la stratégie qui a vraiment fait la différence pour votre enfant ou vos patients ? Partagez vos réussites en commentaire ! 👇



Source : https://www.frontiersin.org/journals/pediatrics/articles/10.3389/fped.2025.1720179/full

On se retrouve ce soir 19h pour une conférence gratuite sur le sujet de la sensorialité dans le TDAH ! Florent Legendre, Psychomotricien, viendra échanger avec moi sur ces sujets. Alors ne tardez pas à vous inscrire (accessible en direct ou en replay) :

https://www.centreformationclinique.com/sensorialite-et-tdah

Et si l’agitation ou la « distraction » n’étaient pas toujours ce que vous croyez ?Dans le TDAH, les particularités sens...
21/11/2025

Et si l’agitation ou la « distraction » n’étaient pas toujours ce que vous croyez ?

Dans le TDAH, les particularités sensorielles sont fréquentes, mais elles ne sont ni systématiques, ni toujours bien comprises.

Surcharge auditive, recherche intense de proprioception, intolérance tactile ou défaut de filtrage sensoriel (gating) : ces manifestations sont souvent confondues avec de l’anxiété, de l’opposition, ou attribuées hâtivement à un Trouble du Spectre de l’Autisme (TSA).

Comment distinguer une recherche de stimulation (TDAH) d’une stéréotypie ou d'une dysrégulation émotionnelle ?

C’est tout l’enjeu de notre conférence de ce soir. Loin des « recettes » toutes faites, nous vous proposons un échange clinique nuancé, croisant deux disciplines complémentaires : 🧠 La Neuropsychologie et ✋ La Psychomotricité (engagement corporel, intégration sensorielle)

Nous aborderons :

🔹 La définition scientifique de la sensorialité (au-delà des 5 sens).
🔹 Les profils sensoriels spécifiques au TDAH vs TSA.
🔹 L'impact concret sur la régulation émotionnelle et les apprentissages.

⚠️ Dernière ligne droite : Vous êtes déjà près de 1 500 professionnels et parents inscrits pour assister à cet échange. Il ne reste que quelques heures pour réserver votre accès au direct.

Rejoignez-nous pour dépasser les clichés et comprendre la mécanique fine du neurodéveloppement.

👇 Inscription gratuite ici : https://www.centreformationclinique.com/sensorialite-et-tdah

Replay disponible pour les inscrits

TDAH : le cerveau d’un enfant n’est pas celui d’un adolescent — et les données d’imagerie le confirment.Une nouvelle mét...
21/11/2025

TDAH : le cerveau d’un enfant n’est pas celui d’un adolescent — et les données d’imagerie le confirment.

Une nouvelle méta-analyse en IRM fonctionnelle, publiée dans European Child & Adolescent Psychiatry, apporte un éclairage précieux sur l’évolution neurodéveloppementale du TDAH.

Contrairement à l’idée d’un trouble homogène, les résultats montrent que les profils d’activité cérébrale diffèrent profondément entre l’enfance et l’adolescence.

Chez les enfants, l’image est claire : une hypoactivation frontale. Les zones impliquées dans l’attention, la planification et le contrôle de l’action fonctionnent en-dessous du niveau attendu. Un schéma compatible avec l’hypothèse d’un re**rd de maturation des fonctions exécutives.

Chez les adolescents, le tableau change nettement :
– hyperactivation sensorimotrice,
– hypoactivation frontale et cérébelleuse,
– organisation plus diffuse, touchant plusieurs réseaux.

Autrement dit, le TDAH se reconfigure avec l’âge, et les régions impliquées ne sont pas les mêmes.

Ce qui est frappant : les deux groupes ne partagent aucun cluster commun. Les mécanismes cérébraux du TDAH suivent donc une trajectoire développementale, et non un modèle unique valable à tout âge.

✅ Forces de l'étude : méta-analyse robuste (28 études), séparation enfants/adolescents, corrections strictes, protocole pré-enregistré.

❌ Faiblesses de l'étude : peu d’études adolescentes, forte homogénéité culturelle, exclusions liées au mouvement en IRM (enfants les plus hyperactifs).

Ces résultats vous surprennent ? Pensez-vous que nos pratiques devraient davantage intégrer les trajectoires développementales du TDAH ?

➡️ Commentez, partagez ou taguez un collègue pour nourrir la discussion.

Source : https://link.springer.com/article/10.1007/s00787-025-02906-3

Quatrième jour de cette semaine consacrée à 100 questions-réponses sur les troubles du comportement.Après avoir parlé de...
20/11/2025

Quatrième jour de cette semaine consacrée à 100 questions-réponses sur les troubles du comportement.

Après avoir parlé des idées reçues sur la “méchanceté” et la “provocation”, j’aimerais revenir sur un autre mythe très répandu :

« Si l’enfant se comporte ainsi, c’est parce qu’il est mal éduqué. »

Cette affirmation fait des ravages. D’un côté, elle culpabilise les parents. De l’autre, elle évite d’examiner tout ce qui, pourtant, mérite une analyse fine : le développement, la neuropsychologie, la dynamique familiale, la scolarité, le contexte émotionnel ou social.

Dans le livre, je rappelle que réduire un trouble du comportement à une “mauvaise éducation” revient à nier sa dimension clinique.

La recherche montre que des facteurs multiples peuvent intervenir : tempérament difficile, impulsivité marquée, difficultés d’autorégulation, anxiété, hypersensibilité aux stimulations, manque de repères ou incohérence éducative… mais aucun de ces éléments, pris isolément, ne suffit à “créer” un trouble du comportement.

Comme je l’écris dans l’ouvrage : « Il est essentiel de sortir de la culpabilisation des parents pour comprendre les troubles du comportement comme l’expression multifactorielle d’un développement en difficulté. »

Comprendre cela permet de changer le regard, d’apaiser les familles, et surtout de construire des interventions réellement adaptées — loin des jugements simplistes qui ne règlent rien.

Le livre est disponible : https://amzn.to/3XxspAF

🔗 Demain, pour conclure cette série, nous parlerons de l’impact des stéréotypes et du regard social, un élément souvent sous-estimé mais déterminant dans l’évolution des difficultés.

Troisième jour de cette semaine consacrée à 100 questions-réponses sur les troubles du comportement.Après avoir déconstr...
19/11/2025

Troisième jour de cette semaine consacrée à 100 questions-réponses sur les troubles du comportement.

Après avoir déconstruit l’idée de “méchanceté”, je voudrais aujourd’hui revenir sur un autre discours très répandu : « Ces enfants testent les adultes. »

Cette idée est séduisante, parce qu’elle apporte une explication simple à des situations complexes. Elle laisse entendre que l’enfant chercherait volontairement à provoquer, défier ou manipuler l’adulte pour mesurer les limites. Mais la clinique montre tout autre chose.

Comme je l’explique dans le livre, ce que l’on interprète comme un “test” est souvent l’expression :

– d’une recherche de cadre lorsque l’environnement paraît imprévisible,
– d’une impulsivité qui déborde avant même que l’enfant ait eu le temps de réfléchir,
– d’une difficulté à tolérer la frustration,
– ou d’un mode d’expression émotionnelle encore très immature.

Loin d’être des stratégies intentionnelles, ces comportements traduisent le besoin de repères clairs, de sécurité affective, et d’un environnement capable de soutenir la régulation émotionnelle.

Dans l’ouvrage, j’écris notamment : « La provocation apparente est souvent une manière désorganisée d’exprimer un besoin de cadre, non une volonté consciente de prendre le pouvoir. »

Comprendre cela change profondément notre posture : on ne répond plus à une “attaque”, mais à une vulnérabilité. Et cela permet d’apaiser le climat éducatif autant que la relation.

Plus de détails dans l’ouvrage – https://amzn.to/3XxspAF.

Demain, nous irons plus loin encore, avec un autre mythe qui alimente culpabilité et incompréhension chez les familles.

On parle souvent d’attention tournée vers l’extérieur dans le TDAH… Mais qu’en est-il de l’attention tournée vers le cor...
19/11/2025

On parle souvent d’attention tournée vers l’extérieur dans le TDAH… Mais qu’en est-il de l’attention tournée vers le corps ?

Une étude publiée dans Biological Psychology s’est penchée sur l’interoception chez l’adulte TDAH — c’est-à-dire la capacité à percevoir précisément ses signaux internes : battements du cœur, sensations corporelles, variations physiologiques liées aux émotions…

Les résultats montrent :
➡️ une précision moindre dans la perception des signaux internes,
➡️ une confiance plus faible dans cette perception,
➡️ mais aucune diminution de l’attention portée au corps.

En d’autres termes, les personnes avec TDAH ne sont pas “moins attentives” à leur corps : elles reçoivent simplement des signaux moins fiables, ce qui peut perturber la régulation émotionnelle et l’ajustement comportemental.

L’étude souligne aussi que l’âge, l’ethnicité et la dépression influencent différentes facettes de l’interoception, rappelant la complexité de ce domaine.

✅ Forces de l'étude : mesures multiples, contrôle des facteurs confondants, cohérence avec les données neurobiologiques sur l’insula.

❌ Limites de l'étude : échantillon TDAH réduit, diagnostic auto-rapporté, outil HCT discuté dans la littérature.

----------------------------
** À noter : conférence gratuite le 21 novembre

Pour approfondir ces questions et faire le point sur ce que l’on sait de la sensorialité dans le TDAH, nous organiserons avec Florent Legendre (psychomotricien) une conférence GRATUITE en ligne le 21 novembre à 19h.

Objectif : synthétiser clairement les données scientifiques, clarifier les mécanismes sensoriels impliqués et répondre aux idées reçues très répandues.

Lien : https://www.centreformationclinique.com/sensorialite-et-tdah
----------------------------

👉 Selon vous, l’interoception et la sensorialité sont-elles suffisamment prises en compte dans l’évaluation du TDAH ? Partagez votre avis ou taguez un collègue pour nourrir la discussion.

Source : https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0301051125001796

Deuxième jour de cette semaine consacrée à mon ouvrage 100 questions-réponses sur les troubles du comportement.Aujourd’h...
18/11/2025

Deuxième jour de cette semaine consacrée à mon ouvrage 100 questions-réponses sur les troubles du comportement.

Aujourd’hui, je voudrais revenir sur une idée qui traverse encore trop souvent les discussions professionnelles, scolaires… et parfois même familiales.

Beaucoup d’enfants présentant des troubles du comportement sont perçus comme “méchants”, “hostiles” ou “volontairement provocateurs”. Cette lecture morale, profondément ancrée, empêche de voir l’essentiel : un comportement n’est pas une intention, encore moins une identité.

Dans le livre, j’explique que qualifier un enfant de “foncièrement méchant”, c’est faire l’économie d’une compréhension clinique. Les recherches montrent que ces comportements sont souvent liés à :

– une immaturité des fonctions exécutives,
– une impulsivité marquée,
– une hyperréactivité émotionnelle,
– des difficultés à anticiper les conséquences,
– ou à comprendre les états mentaux d’autrui.

Aucun de ces éléments ne relève d’une intention de nuire. Ils traduisent des vulnérabilités neurodéveloppementales ou des contextes difficiles, pas un choix délibéré.

Comme je l’écris dans le livre : « Les comportements problématiques ne sont pas des choix délibérés, mais souvent les seuls moyens d’expression dont dispose un enfant en grande difficulté. »

Déconstruire ce mythe est indispensable pour restaurer un regard plus juste sur ces jeunes, soutenir les familles et orienter nos interventions vers les besoins réels de l’enfant.

Envie d’aller plus loin ? Toutes les réponses sont dans le livre : https://amzn.to/3XxspAF

Les résultats d'une étude de JAMA Psychiatry circulent beaucoup ces dernières heures : 2,8 % de symptômes psychotiques, ...
18/11/2025

Les résultats d'une étude de JAMA Psychiatry circulent beaucoup ces dernières heures : 2,8 % de symptômes psychotiques, 2,3 % de troubles psychotiques et 3,7 % de troubles bipolaires chez des personnes avec TDAH traitées par psychostimulants.

Certains y voient déjà une preuve que « les stimulants provoquent la psychose ».

En réalité, l’étude elle-même est beaucoup plus prudente que les réactions qu’elle suscite.

Voici les nuances essentielles rappelées par les auteurs :

1. Les données n’établissent pas de causalité.

La plupart des études incluses ne disposaient pas d’un groupe contrôle TDAH non exposé aux stimulants. Impossible donc de distinguer l’effet du médicament… de l’évolution naturelle du TDAH, du risque familial ou des comorbidités.

2. L’hétérogénéité est extrêmement élevée (I² > 95 %).

Les études diffèrent sur :

– l’âge (enfants, ados, jeunes adultes),
– la durée de suivi (6 semaines à 14 ans),
– les critères diagnostiques,
– les méthodes d’évaluation.

Les auteurs précisent que les chiffres rapportés doivent être vus comme des moyennes très approximatives, pas comme des risques applicables directement à chaque patient.

3. Les intervalles de confiance sont très larges.

Pour certains résultats, le risque réel pourrait être bien plus faible… ou bien plus élevé : l’incertitude statistique est importante. Les auteurs classent d’ailleurs la qualité globale des preuves comme faible à très faible.

4. Le risque plus élevé sous amphétamines demande prudence… mais l’interprétation est complexe. Dans de nombreux pays, les amphétamines sont utilisées en seconde ligne, chez des patients plus sévères ou plus comorbides. Les auteurs reconnaissent qu’on ne peut pas exclure un biais de sévérité, et qu’il manque des données pour trancher.

5. Les recommandations ne changent pas.

Les auteurs rappellent que les stimulants restent la première ligne dans les guides cliniques. Ils recommandent une approche classique :

– information du patient,
– titration progressive,
– surveillance régulière,
– arrêt du stimulant en cas de symptômes psychotiques.
Ils précisent également que dans 90 % des cas, les symptômes disparaissent après l’arrêt.

En résumé :

L’étude ne dit pas que « les stimulants provoquent la psychose ». Elle montre qu’un petit pourcentage de patients développe des symptômes psychotiques ou bipolaires pendant le traitement, mais sans pouvoir attribuer ce phénomène au médicament lui-même.

Les auteurs sont très clairs : les preuves sont insuffisantes pour conclure, l’hétérogénéité est massive, et des recherches bien mieux contrôlées sont nécessaires.

C’est une étude utile — pas une alerte. Elle défend surtout une idée simple et raisonnable : informons, surveillons, ajustons. Et restons rigoureux dans l’interprétation.

Source : https://jamanetwork.com/journals/jamapsychiatry/fullarticle/2838206?guestAccessKey=b3c600ca-bc27-458b-b617-44569e9a5156&linkId=877506230

Adresse

1764 Avenue De Toulouse
Payrac
46350

Notifications

Soyez le premier à savoir et laissez-nous vous envoyer un courriel lorsque Centre de Formation Clinique - TDAH publie des nouvelles et des promotions. Votre adresse e-mail ne sera pas utilisée à d'autres fins, et vous pouvez vous désabonner à tout moment.

Partager

Share on Facebook Share on Twitter Share on LinkedIn
Share on Pinterest Share on Reddit Share via Email
Share on WhatsApp Share on Instagram Share on Telegram

Our Story

Une page et un site tout deux consacrés aux troubles neurodéveloppementaux