Fabien Roussel est député dans la vingtième circonscription du Nord depuis 2017 et secrétaire national du PCF. De passage dans la région pour s’occuper du train des primeurs Perpignan - Rungis il a demandé à rencontrer des représentants de notre mouvement.
Il nous a avoué avoir déjà eue le retour de 80 hôpitaux en gréve. La situation n’est donc pas pour lui une découverte. Nous avons donc présenté la situation catalane. Il n’a pas été surpris. Même si chaque service d’Urgence a ses problèmes, tout semble se résumer autour d’un manque évident de financement et de politique de gestion a revoir. Remettre la santé au centre des préoccupations alors qu’elle a été la cible privilégié pour faire passer les diverses restrictions budgétaires mise en place par le gouvernement.
Pour Monsieur le Député, la solution est financière : Il n ‘y a que ça qui passe comme arguments lors des débats. “Combien ça coûte” et “combien on peut économiser” semble être les seuls arguments faisant poids dans hémicycle. En cette période de préparation budgétaire, il nous confirme qu’il est sensible à notre situation et que cela fera parti de son combat. Merci a lui.
Plus mystérieux, il nous parle de propositions pour redresser le système de santé français. Basé sur un travail qui n’a rien à voir avec celui de Pierre Carli et Thomas Mesnier (missionné par Agnès Buzyn). Nous n’en saurons pas plus.
Pour lui en revanche, le mouvement inter urgence qui s’agrandit est un argument de poids pour interpeller le gouvernement sur la situation actuelle. Situation désastreuses dans certaines localité pour répondre aux déserts médicaux, manque de personnel, politique de santé et aussi, cette prime de 100 € par mois donné à certains personnels des urgences qui ne vise qu’a diviser le mouvement et noyer les revendications. Le problème est budgétaire avant tout. En tant que chef de parti, avec plus de 200 services d’urgence en gréve, il peut s’appuyer sur ce chiffre pour interpeller directement la ministre de la santé et sensibiliser les élus. Certe, certe....
“C’est budgétaire...” nous répétera-t-il. Son combat sera sur ce point.
Au moins nous savons à quoi notre mouvement peut servir maintenant.
Vous ne savez peut être pas a quoi sert le CHSCT. Avant d’aller plus loin, passez par ce site pour comprendre l’ intérêt de ce comité et l importance d’une telle réunion dans la prise en compte de nos revendications.
Des agents des urgences ont pu être invités à ce CHSCT extraordinaire comme “expert” afin de présenter et d’expliquer la réalité du terrain. Il y avait un MÉDECIN, une INTERNE, une ARM et un INFIRMIER. Ne nous mentons pas, après les réunions de la semaine dernière nous étions plus que sceptiques sur la possibilité de faire entendre nos voix et surtout nous débarrasser de ce sentiment d’être méprisés par notre hiérarchie.
Nous partagerons le compte rendu précis de ces échanges dès que nous en aurons un exemplaire mais il faut avouer que le ton employé a été beaucoup plus constructif. Sur la liste des problèmes énoncés par les syndicats, nous nous sommes à chaque fois exprimés. Nous avons contré les idées reçues, nous avons proposés, nous avons surtout montré que nous étions là pour les patients et pour faire tourner un service d’urgence.
Il est choquant de se rendre compte à quel point notre direction peut être coupée de la réalité du terrain. Et cela sur de nombreux points. Nous avons donc été pédagogique plus que revendicatif, nous avons démontés les contre vérités (Manque de personnel dédié a la matério-vigilence, la violence quasi permanente dans lequel travail les personnels, l’accompagnement inexistant, les postes non pourvus, la formation continue, le recours aux heures supplémentaires, l’organisation du service...).
Nous avons surtout pu exprimer des vérités en regardant en face les décisionnaires. Et ils nous ont entendus petit a petit.
Ne rêvons pas, il est difficile d’imaginer de grandes annonces après ce CHSCT. Les conditions financières déplorable de l’hôpital semble être un rempart bien trop important pour modifier en profondeur nos conditions de travail. on parle de 2 millions d’euros en déficit.
Mais je sais qu’ils nous ont entendu. Et maintenant, je sais également qu’ils savent. Ça change et çà fait du bien au moral. Peut être un nouvel objectif pour notre action : expliquer encore et toujours notre réalité.
Le changement viendra de toute manière par les usagers. Ils sont en première ligne. Ils semblent important de continuer notre travail d’information à tous pour que les choses changent....
La réunion a durée un peu plus de 3 H 30. L’ensemble des points de nos revendications ont été abordés. Nous avons parlé, ils nous ont écouté, ils nous ont répondu, nous avons expliqué. Pourvu qu’ils nous aient vraiment entendus.
Le Directeur de L’hôpital informe l’ARS PO que le tableau de service médical de juillet est quasi couvert : 57% par les urgentistes du CHP, 25% par des remplaçants (internes ou externes), 16% des postes sont non pourvus.
Il semblerait qu’il y ait moins de passages cet été que les précédents. Pour le DG, peut-être un effet grève ?
Pour le DG, la crise des urgences est une crise avant tout de cause médicale d’un point de vue quantitatif (pénurie de médecin) et organisationnelle (pour le CHP).
Sur les 70 Millions débloqués par le Ministère pour les Urgences : 2,9 ont été alloué à la région Occitanie, et le CHP a bénéficié de 100000€ (renfort d’été, non fermeture de SMUR, maintien de lit d’aval en médecine polyvalente) et 130000€ qui représentent 6 mois de financement de la prime forfaitaire (juillet-décembre).
Il a été rappelé la difficulté (charge mentale++) d’être 1 seul MRH en régulation, notamment avec les risques médico-légaux. Le DG et l’ARS ont répondu qu’il ne fallait pas exercer son métier avec cette épée de Damoclès, et ne voir que ce risque médico-légal. C’est une évolution sociétale. Dr LUCAS a fait remarquer au DG que ce n’était pas à lui de considérer si on doit prendre en compte ce risque. Il nous est propre, et ce n’est pas de sa compétence. Il lui a été exprimé que cela était plus que déplacé comme remarque.
Quand il a été évoqué les difficultés aux urgences (agressivité des patients), le DG a fait des remarques plus que désobligeantes : « vous avez choisi ce métier », « vous saviez que vous auriez à faire à des situations difficiles ».
On lui a rappelé que nous n’avons pas signé pour travailler dans ces conditions et que ces remarques étaient encore une fois déplacées montrant la différence entre soignants et la direction hospitalière.
Les nouveaux personnels (IDE/AS) arrivant dans le service, se rendent compte de la charge de travail. « Ils prennent peur ».
Concernant les 8 IDE arrivé(e)s le 23 juillet au sein du SU, dont 50% seraient gardés, le DRH nous apprend que les 4 autres seraient dispatchées sur le CHP selon les besoins.
Malheureusement, cette réunion a dévié sur la politique générale. Pas d’avancée.
L’ARS PO nous a rappelé le plan SANTE 2022 avec les MSP/CPTS etc. Il n’a rien à nous proposer dans l’immédiat, ou à court terme.
Il nous a proposé de nous revoir quand il aurait du concret à nous présenter. Sans pouvoir donner de dates.
Il a été notifié au Directeur Général et au DRH que les effectifs actuels assignés lors de la grève, sont les effectifs « de tous les jours» et de ce fait correspondent à un effectif minimum.
Leur réponse est que l’effectif minimum est défini par celui du dimanche or il n’y a plus de variabilité du nombre de passages aux Urgences, entre semaines et weekend.
Ils reconnaissent que « l’effectif minimal = l’effectif de tous les jours », mais ne l’admettent pas et ne sont pas prêt à mettre à disposition plus de Personnel Non Médical (PNM).
Il a été abordé la problématique des protocoles de prescriptions anticipées (PA), qui sont en attente de validation par le Chef de Pôle. Selon la DSI, le le Chef de Pôle (en congé et absent de la réunion) a demandé à ne pas les mettre en place cet été dans l’urgence.
Ces Prescriptions Anticipées comprendraient la biologie, la radiologie et l’antalgie. Une formation ad hoc serait prévue. Pour la prescription de radiographies, celle-ci serait guidée par un arbre décisionnel. Ces PA n’ont pas encore été présentées aux Paramédicaux et au Médecins.
Dans la chaîne des secours, il y a également les pompiers qui sont en gréve depuis cet été. Nous avons profité d’un après midi pour nous rencontrer et partager nos revendications. Même constat de part et d’autre , si chaque métier a ses spécificité, le manque de personnel, de moyen et surtout les mauvaises décisions font courir toujours plus de risque à chacun et l’on parle de plus en plus de chance quand une intervention ne génère pas (ou peu) de victime... La chance... Pour combien de temps encore va-t-elle NOUS éviter le pire. Pour combien de temps encore va t elle VOUS éviter le pire.
Merci messieurs pour cet échange, nous promettons de nous revoir très bientôt pour transformer cette chance en normalité. PS : Un petit clin d’œil à “Ratouli”, votre mascotte de la part de "Betadine", notre petite souris du DECHOC. La famille s'agrandit 😉
Un constat de la situation, pas de grande surprise sur la situation actuelle mais Jean Sol reste surpris de la dégradation de la situation décrite aux urgences. Surtout
au niveau matériel; On discute beaucoup sur les politiques appliquée et applicable et on se recentre sur les propositions réelles envisageables (IPA, Spécialisation IDE, Formations, médecine libérale, Décentralisation). Et une promesse de rencontrer le Directeur de L’ ARS pour porter une partie de nos messages. Nous leurs avons signalé que la direction de l‘hôpital nous renvoi à l’ARS et vice et versa.
Les deux sénateurs se propose d’être une passerelle de nos message Et nationalement ils remonteront nos propositions de solutions par le biais du Sénat. Sympa. On va peut être retourner voir nos Chefs pour parler avec eux de toutes ces bonnes idées. Au final, une petite phrase de la Part de Mr SOL : "C'est bien les paramédicaux qui tiennent à bout de bras ce système." ( Merci Jean mais tu es un ancien infirmier urgentiste, ça compte pas ;-)). Merci encore pour votre accueil.
Dans notre quête des soutiens politiques, Monsieur Robert OLIVE, maire de Saint-Féliu-d’Amon a montré un réel intérêt a nos arguments et a su nous donner quelques orientations dans les actions a mener. Nous le remercions pour son accueil et son écoute. Nous avons clairement pu profiter de son experience d’ancien député. Nous nous réjouissons de ce positionnement et de son engagement pour la prochaine Motion de soutient auprès du conseil départemental que nous espérons obtenir.
Avec l’aide des usagers, des syndicats et autres organisations mais aussi la presence des agents hospitaliers, nous sommes determinés a exposer notre situation au député Thomas MESNIER et au Professeur Pierre CARLI. Avouons-le, le retour de cette entrevue est mitigé. Pas de réelles solutions clés en main (on s’en doutait), des effets d’annonce sans véritables échéances et surtout un léger décalage entre nos préoccupations (la prise en charge du patient, ne l’oublions pas) et la reconnaissance de nos souffrances (Quand le Professeur Pierre Carli nous fait remarquer que “personne ne s’est encore suicidé chez nous....” que répondre à cela...).
Bref, le positif, c’est peut être le nombre d’usager, l ‘ensemble des personnels (paramédicaux, administratifs, médicaux) et toutes les organisations syndicales qui se sont retrouvés autour de notre chefferie de Pole pour porter un message commun et cela c est peu être la plus belle réussite de ce mouvement. Amis usagers qui nous attendaient à l extérieur, votre soutien était bien présent lui !!! Soyez en tous remerciés !!!
Cela sonne un peu comme un faux départ. Notre première conférence de presse la veille de la venue de la mission ministérielle a peu de succès dans la presse locale. Seules 2 journalistes (“Le Travailleur Catalan”) sont présents. On en profites pour revoir notre communication et comprend qu’il est parfois nécessaire d’harceler les journalistes pour obtenir de leur part un peu Ecoute.
Le voici enfin notre CLIP VIDEO. Porté par la voix de Julie Navarro, qui s'est fait connaître grâce à l'émission Koh-Lanta et en parodiant parodiant le clip "Despacito", nous diffusons avec un peu d’humour la detresse que vit chaque jour les patients des urgences et leurs accompagnant. Le succès est aussi fulgurant qu’étonnant. On se plaignait de ne pas avoir de tube de l’été, en voici peut être un (il tourne en boucle sur l’ordi du salon ;-) à la demande des enfants). Merci a tous ceux qui se sont impliqués dans sa réalisation !!!
Nous continuons nos démarches pour présenter nos revendication a nos politique. Le Prefet est la dernière personne a nous recevoir et nous exprime un soutien de principe mais nous renvoie vers nos institutions. Direction hospitalière, Agence Régionale de Santé, Ministre. On s ‘en doutait un peu. Le rassemblement nous a donné tout de même l ‘occasion de nous montrer un peu aux usagers. Nombreux soutiens par les délégation syndicale et quelques Gilets Jaune qui se joigne a nous pour la représentation. Il n y aura pas de voiture brûlée, pas de bléssé. Juste un peu de déception et la désagréable impression de se faire balader de responsable en responsable. Ils ne semblent pas vouloir entendre que le problème touche en premier lieu les usagers. Ils pensent que l’on manifeste pour nos propres intérêt. Ils ne semble pas vouloir comprendre...