09/08/2025
Chapitre PERSONNE INSPIRANTE
TOUT COMMENCE TOUJOURS PAR UNE IDEE'...ET PUIS .....💜💜💜☀️☀️☀️💜💜💜
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Chaque nuit, à 1 h du matin, Rosa, 54 ans, déverrouillait la porte du Miller’s Gas & Grub, un petit relais faiblement éclairé sur la Route 22, où camionneurs, infirmières et insomniaques s’arrêtaient pour un café et des donuts rassis. Rosa travaillait de nuit depuis 12 ans, les mains calleuses à force d’essuyer les comptoirs, la voix enrouée par les petites conversations.
Mais en 2021, elle remarqua quelque chose : plus de clients fixaient leur téléphone, le regard vide, ou murmuraient des mots sur la solitude, le deuil ou les dettes.
Un soir pluvieux, à 3 h du matin, un camionneur nommé Dale s’affala au comptoir, serrant une photo de l’anniversaire vide de sa fille.
— « Elle a eu 10 ans aujourd’hui… », dit-il. « J’ai encore raté ça. »
Rosa lui offrit un sandwich au fromage grillé et griffonna sur une serviette : « Ton amour traverse les kilomètres. Continue. » Dale épingla la serviette sur le panneau d’affichage près de la caisse.
La nuit suivante, Rosa apporta une pile de post-its et un marqueur. Elle accrocha une pancarte au mur : « Écris ton histoire. Lis celle de quelqu’un d’autre. Tu n’es pas seul. »
Au début, rien. Puis, une infirmière écrivit : « Perdu 3 patients aujourd’hui. Je ne sais toujours pas pourquoi. »
Un adolescent nota : « J’ai peur de dire à mes parents que je suis q***r. »
Un camionneur répondit à l’infirmière : « Ma femme est morte l’an dernier. Ça devient plus facile. Je te le promets. »
Rosa commença à répondre à chaque note.
À l’ado : « L’amour, c’est l’amour. Tu vas y arriver. »
À un homme qui avait écrit : « Fauché et affamé », elle glissa un billet de 10 $ dans un paquet de chips.
Peu à peu, les étrangers commencèrent à se répondre entre eux. Une v***e laissa son numéro pour l’infirmière en deuil. Un pasteur proposa des séances gratuites d’écoute.
En 2023, le Mur des Histoires s’étendait sur deux mètres, couvert de post-its colorés. Des camionneurs du Texas y ajoutèrent leurs récits. Un soldat écrivit : « Mon chien me manque. »
Une mère confessa : « J’en veux à mon fils handicapé. Je me déteste. »
Quelques jours plus t**d, une réponse apparut : « La rancune ne fait pas de toi une mauvaise personne. Laisse-moi t’aider à trouver du soutien. »
Puis vinrent les vandales. Un matin, Rosa trouva le mur arraché, les notes éparpillées, et ces mots peints en rouge : « TROUVEZ-VOUS UNE VIE ». Elle tomba à genoux, en larmes.
Mais à midi, les habitants arrivèrent. L’infirmière apporta du ruban adhésif et des marqueurs. La v***e organisa les notes par thèmes : deuil, espoir, questions. Un adolescent filma Rosa expliquant le but du mur et publia la vidéo en ligne. Elle se répandit. Des camionneurs envoyèrent leurs messages par courrier. Un artiste offrit une plaque en bois : « Ici, les histoires grandissent. »
Aujourd’hui, le mur est toujours là, avec un Coin de la Bonté proposant des chaussettes, des snacks et des cartes téléphoniques offerts. Rosa travaille toujours la nuit, mais elle sourit en voyant des clients se prendre dans les bras, renouer grâce aux notes ou simplement pleurer en se sentant écoutés.
— « Je n’ai rien de spécial », dit-elle. « Mais ce mur ? C’est la preuve que personne n’est vraiment seul. On essaie tous juste de traverser l’obscurité ensemble. »
Un camionneur a récemment épinglé une photo de Rosa avec cette légende : « Cette femme m’a sauvé la vie. »
Elle a écrit en dessous : « Transmets-le. »