Syndicat CNI / Coordination Nationale Interprofessionnelle

21/07/2025

Le CNI alerte : un système ne peut pas survivre sans ses soignants.

Nous appelons le gouvernement à cesser les décisions à rebours du terrain, alors même qu’il a entre les mains des leviers efficaces, rentables et justes.
L’investissement dans les soignants est le meilleur moyen d’optimiser les prises en charge, de fidéliser les professionnels, et de garantir un accès aux soins pour tous.

21/07/2025

Partenariat "EN PREMIERE LIGNE"
Sortie dans les salles le 27 Août.

Floria est une infirmière dévouée qui fait face au rythme implacable d’un service hospitalier en sous-effectif. En dépit du manque de moyens, elle tente d’apporter humanité et chaleur à chacun de ses patients. Mais au fil des heures, les demandes se font de plus en plus pressantes, et malgré son professionnalisme, la situation commence dangereusement à lui échapper…

08/07/2025

Violences envers les soignants : la loi est votée. Et maintenant ?

Le 25 juin 2025, le Parlement a définitivement adopté la loi visant à mieux protéger les soignants face aux agressions.

26/06/2025

Le Parlement a définitivement adopté la loi infirmière le 19 juin !

Déposée par les députés Frédéric Valletoux et Nicole Dubré-Chirat, cette proposition est transpartisane.
Cette loi ne se contente pas d’ajuster à la marge : elle redéfinit profondément le métier infirmier et consacre enfin nos compétences, notre responsabilité et notre autonomie. Elle est plus en adéquation avec nos pratiques actuelles.

Parmi les avancées, citons notamment :
• Reconnaissance du diagnostic et de la consultation infirmières
• Accès direct à certains soins, sur rôle propre et expérimentalement sur rôle prescrit
• Élargissement du droit de prescription
• Orientation des patients intégrée aux missions infirmières
• Reconnaissance explicite de la science infirmière et de la pratique avancée
• Reconnaissance de la spécialité pour les infirmiers de l’Éducation nationale
• Participation active à la réforme du service d’accès aux soins

Pour que cette loi ne reste pas lettre morte, il faudra une vigilance sans faille sur les décrets d’application. Le ministre de la Santé nous les a promis pour la rentrée.
La réingénierie de la formation est également en cours : elle devra s’aligner sur cette nouvelle définition du métier pour construire l’avenir de la profession.
Cette loi est une étape fondatrice, pas un aboutissement. À nous, collectivement, de lui donner corps sur le terrain, au service des patients et de la profession.

26/06/2025

Redéfinir l’infirmière, c’est refonder la santé.
Ce n’est pas un slogan, c’est désormais une réalité portée à l’échelle mondiale.

Lors du congrès infirmier international de juin 2025, une nouvelle définition du rôle infirmier a été adoptée. Elle vient remplacer un texte vieux de plus de vingt ans.

- Elle reconnaît l’infirmière comme une professionnelle autonome, formée scientifiquement, régie par l’éthique et la déontologie.
- Elle affirme un rôle actif dans la prévention, le soin, le rétablissement et l’accompagnement, de la naissance à la fin de vie.
- Elle inscrit pleinement notre métier dans les enjeux de santé publique, d’environnement durable, d’innovation, de recherche et de justice sociale.
- Elle rappelle la richesse de la relation humaine au cœur du soin : la compassion, la confiance, la compréhension des expériences vécues.
- Elle rend visible notre engagement dans les crises, notre capacité à agir avec courage, dignité et adaptabilité.

Ce texte est bien plus qu’une définition : c’est un cadre politique et professionnel. Un référentiel pour construire, défendre, former, soigner. Un outil pour penser demain.

Faisons vivre cette définition du métier.
Partageons-la, incarnons-la, revendiquons-la !

11/06/2025

La loi infirmière en discussion est une étape historique : elle reconnaît enfin les compétences des soignants, leur autonomie et leur rôle central dans l’accès aux soins.

Un point inquiète sérieusement : le droit de regard donné à l’Académie nationale de médecine sur les prescriptions infirmières, qui vient tout juste de déposer un recours au Conseil d’État contre la primo-prescription des IPA.

a) Sur le plan institutionnel
Valider la participation de l’Académie nationale de médecine, revient à soumettre l’élargissement des compétences infirmières à une autorité marquée par une pensée médicale dominante et souvent restrictive.

b) Sur le plan politique
L’Académie de médecine pourrait bloquer ou ralentir tout élargissement des droits infirmiers, y compris dans les territoires en tension où l’enjeu d’accès aux soins est majeur.

c) Sur le plan professionnel
Gel des textes d’application, prescriptions limitées aux classes déjà existantes, affaiblissement du déploiement des IPA...
Soit un blocage structurel de la montée en compétences infirmière, maintien d’un système cloisonné et hiérarchisé, qui ne correspond plus ni aux réalités de terrain ni aux besoins de santé publique.

Le fait de confier à l’Académie nationale de médecine un droit de regard sur les prescriptions de tous les infirmiers marque un tournant majeur.
Ce changement mine en profondeur l’équilibre du projet de loi infirmier : il ne s’agit plus de co-construire l’autonomie des soignants, mais d’en surveiller chaque pas.
C’est une régression politique maquillée, qui menace l’avenir même de la pratique avancée, de l’autonomie paramédicale et de l’accès aux soins dans de nombreux territoires.

11/06/2025

11/06/2025

SAUVE QUI PEUT

Film en partenariat avec le syndicat CNI.

Pour trouver la salle de cinéma diffusant le film près de chez vous, cliquez sur le lien ci-dessous.

Retrouvez tous les cinémas et les séances disponibles pour le film Sauve qui peut à Roanne (42300). Réservez et achetez votre place de cinéma pour Sauve qui peut à Roanne sur AlloCiné

28/05/2025

« Vous voyez ce que je fais. Mais sentez-vous ce que je porte ?"

La charge émotionnelle, c’est ce poids invisible que nous, soignants, transportons chaque jour : ce regard qu’on croise après une annonce difficile, ce silence qu’on accompagne sans pouvoir l’alléger.

Ce n’est pas seulement la fatigue physique. C’est tout ce que nous absorbons, trop souvent sans pouvoir l’exprimer.

L’OMS reconnaît la charge émotionnelle comme l'une des principales causes de burnout, d'anxiété et de démissions dans la santé.

Dans les prochains posts, je vous propose d’explorer les différentes dimensions de cette réalité méconnue.
Non pas pour nous plaindre. Mais pour comprendre, faire connaitre, et peut-être, favoriser le changement.

28/05/2025

Fatigue de compassion : quand l’empathie épuise...

Depuis le début de cette série, nous avons exploré :
- La charge émotionnelle, omniprésente mais invisible.
- Le silence des soignants, devenu réflexe de survie.
- L’injonction à “tenir bon”, même quand tout craque à l’intérieur.
Aujourd’hui, parlons d’un mal plus insidieux encore : la fatigue de compassion.

C’est quoi ?
C’est cet épuisement émotionnel qui touche ceux qui donnent — de l’écoute, du réconfort, de l’attention — sans avoir le temps ni les moyens de se préserver.
Elle conduit parfois à un désengagement, une perte de sens… Et surtout, à une souffrance silencieuse.
Les études sont claires, en soins palliatifs, en psychiatrie, en oncologie… les soignants sont en première ligne de cette fatigue.
Ce ne sont pas les gestes techniques qui usent le plus, mais le lien humain, quand il devient trop lourd à porter, seul.
Et si on apprenait à mieux communiquer ?
Il ne s’agit pas d’en faire plus, mais de faire autrement. Mieux outillés pour accueillir la parole, poser des limites, identifier nos signaux d’alerte… on peut alléger ce poids.
C’est justement ce qui interpelle !
Alors que la science confirme l’importance du soin relationnel, celui-ci a disparu de la nouvelle définition légale du métier infirmier.
Un silence symbolique, de plus.

28/05/2025

Le silence des soignants : pourquoi on ne parle pas de ce qu’on ressent...

Dans les couloirs des hôpitaux, le silence n’est pas seulement celui des patients. Il est aussi celui des soignants. Un silence lourd, tissé de fatigue, de pudeur… et parfois de peur.

Pourquoi ce mutisme ? Parce que, dans la culture soignante, exprimer ses émotions est souvent perçu comme un aveu de faiblesse. Comme le souligne un article du CHU de Québec, la charge émotionnelle est une réalité omniprésente mais peu reconnue dans les milieux de soins.

Cette charge émotionnelle spécifique découle du fait que la nature même du travail des soignants demande une forte implication émotionnelle.

Pour certains, cette charge émotionnelle est aussi attribuable au sentiment d'incompétence généré notamment par des situations de travail difficiles souvent caractérisées soit par le manque de formation appropriée, de moyens ou de temps pour réaliser les tâches attendues.

Plus nous nous laissons les uns les autres seuls face à nos ressentis, et plus nous alimentons le tabou des émotions du soignant.

28/05/2025

Mieux communiquer avec le patient : et si on apprenait… autrement ?

Depuis plusieurs posts, un fil rouge s’impose : la relation.
Ce qu’elle coûte, ce qu’elle exige, ce qu’elle abîme parfois — surtout quand on ne nous apprend pas à la traverser, à la vivre, à la préserver.
Et si communiquer, ça s’apprenait vraiment ?

Le film Sauve qui peut explore cette question autrement.
Il ne donne pas de leçons. Il propose un regard : celui d’infirmières et d’infirmiers qui revisitent leur manière de parler aux patients, à travers une expérience unique de formation… et de fiction.
Des scènes de soins sont jouées avec des comédiens. Puis discutées. Puis rejouées autrement.
Et peu à peu, les mots changent. Les silences s’éclairent.
On voit comment la relation se construit… ou se dérobe.
C’est puissant, pudique, bouleversant.

Et surtout, ça brise le silence.

Ce silence dont on parlait plus tôt. Celui qui entoure la vulnérabilité, la peur de mal faire, l’impression de ne pas être légitime dans ses émotions.

Ce silence trop souvent cultivé par nos institutions.
Sauve qui peut, ce n’est pas un film sur les soignants.
C’est un film avec eux et pour eux.

https://www.youtube.com/watch?v=_Rl6KKNfrmg