25/06/2024
« Beaucoup d’entreprises pratiquent une novlangue destinée à des collectifs au lieu de parler français à une seule personne. On ne réunit pas 10 personnes pour s’adresser à une seule. En outre, les dirigeants et les managers doivent prononcer des paroles justes et vraies en lieu et place d’un insupportable franglais. Aujourd’hui, le langage de l’entreprise est une langue de bois, c’est-à-dire un langage codifié qui, parfois, ne veut pas dire grand-chose :« es-tu bien full time sur le Draft du call ? », « Ton input n’est pas assez disruptif, je vais reprendre le lead. » ce langage abscons satisfait parfois peut-être l’égo de ceux qui le tiennent et l’entendent en leur donnant le sentiment de faire partie d’une élite mondialisée. Mais beaucoup de collaborateurs ne sont pas suffisamment médiocres pour chercher à masquer leur incompétence par l’utilisation d’un jargon. Les meilleurs ingénieurs du monde ou les commerciaux les plus audacieux préfèrent qu’on leur dise franchement les choses. Retrouvons des mots qui parlent, simples et justes (précis, spécifiques, le langage structure la pensée ndr). Il faut ouvrir le langage d’affaires à une clarté commune. » J’ajouterais la sobriété est la première des élégances 😉