21/03/2024
Les nymphéas...
À 18 mois, 4 ans, 90 ans...
L'art-therapeute amène toujours un peu de lui dans ses dispositifs en séance.
C'est ensuite sa mise au travail dans sa posture et son rapport au transfert qui permet au patient , au participant de saisir l'instant ( kairos)et la liberté poétique pour se raconter comme il le souhaite et d'être entendu.
En ce moment, le paisible des peintures de Monnet m'aide beaucoup.
Le thérapeute est humain, et il traverse des épreuves également.
Ces derniers mois, une fracture douloureuse et la mort d'une petite vie dans mon ventre m'ont mis à mal.
L'art-therapie, c'est la vie, et c'est reprendre sa parole en main.
Alors , de se raconter, de témoigner, de partager sur différents supports ces souffrances là, en supervision ,avec les proches, dans un processus créatif furent un indispensable.
En temps que libérale, je ne me suis pas autorisée à m'arrêter.
En même temps, de choisir de continuer à travailler m'a porté, malgré la fatigue physique et psychique , et m'a aidé à tenir.
Il a fallu être forte et ne pas rendre mes souffrances visibles à des patients déjà en demande et en difficulté.
La souffrance ne se mesure pas.
Face à l'autre, il n'y a pas de souffrance plus ou moins valable.
chacun la vie comme il peut.
Et vous, en temps que professionnel de la santé, comment vivez vous vos épreuves dans l'accompagnement de l'autre ?