13/11/2025
En ce jeudi 13 novembre…10 années…
Ils avaient choisi la nuit pour la musique, pour l’insouciance, pour se sentir vivants. Ce soir-là, tout a basculé en un instant — un fracas qui a transformé les respirations, les rires, les regards en blessures muettes. Mais au milieu de l’horreur, ce qui reste à jamais gravé, ce sont ces gestes plus grands que la peur : des corps qui se jettent pour protéger une personne, des mains qui se tendent, des personnes qui, sans réfléchir, mettent leur propre vie entre parenthèses pour sauver celle d’un(e) aimé(e), d’un(e) inconnu(e).
On se souvient des visages figés par l’incompréhension, puis de la décision fulgurante : couvrir, pousser, soulever, stopper une blessure, partager une veste, offrir un abri humain. On se souvient de ceux qui ont porté les autres, littéralement ou par la force du cœur, et de ceux qui ont supporté l’indicible en silence pour que d’autres puissent respirer encore. Ces actes ne sont pas de simples gestes — ils sont la preuve que, quand tout bascule, l’humanité peut choisir la lumière.
Aux côtés de ces élans spontanés, il y eut le courage organisé : le travail infatigable des policiers, des pompiers, des urgentistes, des ambulanciers et de tous les services mobilisés. Ils sont arrivés au cœur du chaos, guidés par la mission et l’urgence, soignant, sécurisant, portant secours avec une détermination qui a sauvé des vies. Leur présence, leur compétence et leur abnégation ont été des piliers dans la nuit, tenant debout ce qui menaçait de s’effondrer.
Il y a une tristesse immense qui ne s’efface pas — pour les vies arrachées trop tôt, pour les familles et les proches marqués à jamais. Mais il y a aussi une beauté fragile et têtue : la solidarité qui s’est formée comme une chaîne, les inconnus devenus frères et sœurs d’un soir, les mains qui se cherchent et se trouvent. Cette mémoire nous oblige — à ne pas céder à la peur comme seule réponse, à tenir la tendresse comme une résistance.
Que les noms ne s’évanouissent pas. Que les gestes restent vivants exemples. Que ceux qui ont donné tout ce qu’ils avaient, et ceux qui ont reçu cet amour au prix du sacrifice, trouvent dans nos souvenirs la reconnaissance et le repos. Nous nous souviendrons, non pour nourrir la haine, mais pour cultiver la compassion. Parce que ce soir-là, parmi les décombres de la violence, ce sont l’amour, le courage, la solidarité et le dévouement des secours qui ont le plus parlé — et c’est eux que nous devons transmettre.
C’est pour cela que je me suis formée à l’urgence psychologique. Pour savoir quoi faire au cas où.
être prête.
Sylvie. 🌻
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