05/05/2024
Témoignage d’un collègue et ami en cette journée de la Sage-femme !
🤲 « J’ai toujours voulu être dans le soin et partager quelque chose de spécial avec les gens » 🤲
Voici ce que Cédric vous dira pour résumer son choix de métier. Il est "Maïeuticien", plus communément appelé "Sage-Femme" 😉 Et aujourd'hui, 5 mai, c'est leur journée nationale.
Pour leur faire un clin d’œil, nous vous proposons l'interview de Cédric, Maïeuticien au CH Dieppe depuis 2013 et 3è homme à exercer cette profession au sein de l'un de nos établissements. Spontané, souriant, sans langue de bois, il nous / vous explique ce qui l'anime professionnellement depuis 11 ans :
"J'ai découvert ce métier via mon stage d'observation de 3ème. J'étais dans une petite maternité et je me suis dit « c’est exactement ça ce que je veux faire dans la vie." Parce que c’était beau, déjà. C’est technique parce qu’il ne faut pas croire : il y a beaucoup de choses à savoir »
« Il n’y a aucun côté pervers à être un homme et sage-femme. Je trouve même que pouvoir exercer ce métier, dans un milieu plutôt connu pour être féminin, c’est limite privilégié. On a une écoute et une approche probablement différentes de nos collègues femmes mais ça ne pose pas de soucis. »
« Je ne suis pas sage-femme parce que j’ai raté médecine, comme beaucoup peuvent le penser. Non. Je suis maïeuticien parce que je voulais l’être, tout simplement. » Les études ? Il fallait faire la 1è année de médecine puis choisir "sage-femme" en fonction de son classement. Ensuite, 4 ans d'école (contre 5, maintenant).
A ce jour, Cédric insiste sur le fait qu'il n'y a aucune routine et qu'il n'a aucun regret « et j’ai évolué. J’ai passé mon diplôme d’échographie en 2017. Nous ne sommes pas cantonnés à la salle de naissance et à ne faire que des accouchements. On peut faire plein de choses à côté : de la gynéco, des échographies, des consultations pré et post natales, de la prévention » « Avant le Covid, il n’y avait pas eu assez d’infos sur les diverses missions des sages-femmes. Depuis plusieurs années, nos compétences se sont élargies et nous savons quand passer le relai aux gynécos, par exemple. Maintenant, on en parle plus, ça commence à bien se savoir. »
« On est sage-femme, on n’est pas docteur. On nous appelle souvent docteurs. Particulièrement nous, les 3 hommes du service. Alors que nos collègues femmes, pour les gens, sont des infirmières. Non plus. Nous sommes une profession à part entière, tout comme le sont les médecins et les infirmières. »
Ce qu'il aime ? Partager des moments heureux ou même plus difficiles mais surtout, être présent, aux côtés des parents. « Je suis très fier de ce que je fais et je ne changerai pour rien au monde. Je ne me vois pas faire autre chose, d’ailleurs. C’est aussi pour ça que l’on se spécialise. On découvre d’autres champs de notre profession. En hospitalier comme en libéral. » "Quand je fais des échographies, c’est une nouvelle découverte. Chaque écho est différente, ce n’est pas mécanique. »
« Les annonces de choses pas très faciles, ce n’est jamais simple. On est formés pour, mais on s’adapte évidemment à la personne en face. On y arrive. On essaie d’avoir les bons mots et les bons gestes. Une main sur l’épaule ça peut sembler idiot mais ça peut aider aussi. Être empathique et à l’écoute. C’est primordial dans le soin ! La relation de confiance aussi. On rentre dans leur intimité. Il faut tout prendre en considération, dans sa globalité »
« Pour moi, oui, c’est un métier passion."
A tous nos collègues Maïeuticiens et Sage-Femme, nous vous souhaitons une belle journée dédiée 🤩
Nous remercions Cédric pour sa disponibilité, son accueil et sa gentillesse. Merci, également à Delphine et Stéphanie, respectivement Cadre de santé et Sage-Femme coordinatrice, pour la mise en lien.