Cercle de Zazen Pujols

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Groupe de méditation. Rencontres hebdomadaires pour découvrir le zazen et méditer ensemble.

01/08/2025

Question : Qu'est-ce que la concentration juste et comment peut-elle améliorer notre pratique de la méditation ?

Réponse : Je pars du principe que nous faisons référence à la «concentration juste» mentionnée dans l'Octuple Sentier du Bouddha.

La concentration juste désigne l'attitude d'une personne qui comprend que les actions égocentriques, qu'elles soient mentales, émotionnelles ou comportementales, sont la source de toutes les souffrances.
La concentration juste équivaut à la méditation, à la prise de conscience du processus du soi, à l'action/l'attention éclairée.
L'Octuple Sentier découle des Quatre Nobles Vérités. Ces vérités constituent les premiers enseignements que Gautama a dispensés à ses amis lorsqu'il est devenu Bouddha. Elles sont les suivantes :

1) La vérité de la souffrance (c'est-à-dire que la souffrance est inévitable)
2) La cause de la souffrance (c'est-à-dire l'expérience égocentrique de la peur/du désir - le dogme, le karma et l'illusion d'une existence indépendante sont également mentionnés)
3) La solution à la souffrance (c'est-à-dire se libérer par la compréhension du processus de la souffrance)
4) Le chemin de la libération (c'est-à-dire la bonne pratique)

Le chemin octuple énumère ensuite des exemples de comportements éclairés (c'est-à-dire les attitudes « justes » ou correctes) comme la parole, l'effort, la pensée et, bien sûr, la concentration.

La bonne attitude signifie celle qui concerne la source de la souffrance (c'est-à-dire l'action égoïste).
Cela ne signifie nullement que la concentration doit être très intense, ou que vous devez faire de grands efforts pour vous concentrer sur quelque chose - il s'agit plutôt de permettre à la pleine conscience “d'ouvrir la main de la pensée“, ou de permettre à la conscience de nous libérer à chaque instant de notre existence égocentrique.

21/05/2025

"Oublier le petit moi, devenir l’univers tout entier"
On définit le moi comme celui qui dirige ou possède le corps et l’esprit. Un tel moi n’existe pas ; c’est une fabrication mentale, une illusion. En fait, on ne peut pas séparer une existence de la myriade des existences de l’univers. Qu’on le sache ou non, la vie, ma vie, m’est donnée de l’univers entier.

Celui qui s’ouvre à la réalité, à la totalité des existences, qui sort de l’enfermement de ce moi illusoire, celui-là accède à sa vraie dimension. On pourrait dire qu’il accède au soi originel, au vrai soi, bien au-delà du je, du moi et du mien.

"L’être humain véritable marche seul sur la Grande Terre".
Ce n’est pas qu’il est séparé ou coupé des autres, mais il échappe à l’illusion du moi. Il est en relation automatique, naturelle, inconsciente avec toutes les existences. Il a oublié ce petit moi, il est devenu tout l’univers. Tel est l’éveillé.

Si l’on n’y prend pas garde, on aurait tendance à vouloir posséder cette éveille.
J’entends parfois cette parole horrible du genre : il n’est pas des nôtres. Cette idée, cette illusion du moi et du mien, nous poussent à dire des choses déplacées, à faire des choses déplacées, à penser de façon erronée. Croire en l’illusion du moi, c’est résolument se séparer de la réalité, se séparer de sa vraie nature - où celui qui donne, celui qui reçoit et ce qui est donné est une seule et même chose. La totalité des existences sont la vie de chacun.

À la fin, il n’y a pas de différence entre les bouddhas et les êtres de la souffrance. Tant que nous maintenons notre cœur ouvert à toutes les existences, nous sommes Bouddha. Dès que nous nous rétrécissons au moi et au mien, nous sommes des êtres de souffrance.

Quand le don est authentique, celui qui donne, celui qui reçoit et ce qui est donné, sont une seule et même chose.
C’est une illusion de croire que le moi, seul, possède et contrôle le corps et l’esprit. Un tel moi n’existe pas. C’est seulement une commodité de langage.

D'après Taiun J P Faure

23/04/2025

Qui sommes nous? La réponse change selon la distance de l'observateur. Qui sommes nous à 0 cm? Ici au centre où nous sommes les seuls capables de nous ressentir? https://headless.org/french/intro_fr.htm

16/03/2025

Les pires tragédies sont celles qu'on s'impose

12/02/2025

Les animaux ont cet instinct primitif, face à une agression, soit de s’enfuir, soit de se battre, soit de se figer.

Dans le monde moderne, lorsque notre patron nous engueule, nous ne pouvons pas nous enfuir. Nous ne pouvons pas nous battre avec lui. Nous ne pouvons pas non plus nous figer et ne rien faire.
Pendant ce temps, le cerveau déverse des substances neurochimiques dans le corps, comme si nous étions en train d'être attaqués dans la jungle.

Notre détresse nous empêche également de penser de manière rationnelle, car une telle pensée nécessite un cerveau calme et apaisé. Alors plus je pense, plus la situation empire. Mes pensées ne feront que m'égarer davantage et me causer plus de stress.

En termes d'évolution. Nous pourrions dire que le cortex préfrontal du cerveau qui permet une pensée complexe est un phénomène récent. Tellement récent qu’il n'est pas encore parvenu à une relation harmonieuse avec ce qui existait auparavant.
Les anciennes fonctions du cerveau, comme les émotions, etc., pouvaient répondre à la réalité immédiate de l'animal : courir, se battre ou se figer.
Puis vint l'activité de ce nouveau cortex, qui pouvait projeter des images et des idées de toutes sortes, très réalistes; mais le « vieux cerveau » n'avait jamais bien appris à faire la différence entre une image et la réalité, parce qu'il n'en avait pas besoin.
Il n'avait jamais été entouré d'une structure qui produisait autant de pensées et d'images.
(D'après D. Bohm à propos du dialogue)

22/01/2025

L'amour disparaîtra si nous ne pouvons pas communiquer et partager ce qui est exprimé. L'amour entre Einstein et Bohr s'est progressivement évaporé parce qu'ils ne pouvaient pas communiquer. Cependant, si nous parvenons à communiquer, alors nous aurons la camaraderie, la participation, l'amitié et l'amour, qui ne cesseront de croître. N’est ce pas une voie à suivre?

La question est en fait : voyez-vous la nécessité de ce processus de dialogue dans le monde d'aujourd'hui ? C'est la question clé. Si vous voyez qu'il est absolument nécessaire, alors ça se fera.

Et peut-être que dans le dialogue, lorsque nous avons cette très grande énergie de cohérence, cela pourrait nous amener au-delà du simple fait d'être un groupe qui essaie de résoudre des problèmes. Il est possible qu'elle entraîne un profond changement dans l'individu et dans sa relation avec le cosmos. Une telle énergie a été appelée « communion ». C'est une sorte de participation. Les premiers chrétiens avaient un mot grec, koinonia, dont la racine signifie « participer » - l'idée de participer à l'ensemble et d'y prendre part ; pas simplement l'ensemble du groupe, mais en chœur avec tout.

Pr. David Bohm, physicien.

08/01/2025

Qu'est-ce que l'amour ?
Pour beaucoup, il y a un certain mélange de peur et de plaisir, que nous appelons l'amour. Quand il n'y a plus de peur et une compréhension de ce qu’est le désir, à ce moment-là, qu'est-ce que l'amour ?

Qui va répondre à cette question ? Le philosophe, le prêtre, un livre, un organisme extérieur qui nous présente des modèles, qui encourage certains comportements?
Ou bien, votre propre curiosité sans peur? Votre propre observation sans analyse de tout ce processus de plaisir et de peur. Votre propre conscience de tout cet effort qui constitue notre réalité?

Il n’y a que l’observation sans jugement de sa propre expérience qui permet de la voir dans son ensemble. C’est ce qui permet de voir que l’observateur et ce qu’il voit sont un. De voir que le penseur fait partie de la pensée.

Que se passe-t-il lorsqu’on a vu que le penseur et la pensée sont un, et que celui qui observe n’est pas différent de ce qui est observé ?
Qu'est-ce qui se passe ?
Dans la mesure où il n'y a plus de séparation, plus de division et donc pas de conflit, où la pensée n'est plus quelque chose à contrôler, à façonner, que se passe-t-il?
(d'après J. Krishnamurti)

18/12/2024

Se tourner vers la voie de l’éveil, c’est tourner son regard vers l’intérieur et éclairer ses illusions. Trop souvent on regarde à l’extérieur. On est pour cette équipe, contre l’autre, on est du côté de ce groupe plutôt que de l’autre… ça c’est vrai, ça c’est faux, ceux-là ont raison, ceux-là ont tort…
Tournez le regard vers l’intérieur, car votre vision dépend de votre esprit.
La peur rétrécit la vision. La colère distord la réalité. Nos intérêts déforment la réalité.

Voir le monde à travers son ego – c’est-à-dire à travers l’avidité et l’aversion – est sans intérêt. Car l’ego n’existe pas. L’ego n’est qu’une réduction, qu’une représentation simplifiée, raccourcie de la réalité, la réalité de ce que je suis vraiment.
Si vous vous contentez de courir après les illusions, comment alors pourriez-vous éviter de vous tromper ?
Qu’est ce que l’ego? L’ego c’est se croire séparé des autres existences. Se croire une entité séparée, autonome.

Pratiquer zazen, c’est s'éveiller à tout ce qui apparaît à l’esprit. On n’entretient pas les pensées, on ne les suit pas, on ne les rejette pas, on les laisse apparaître, se manifester et disparaître.

Le vaste ciel limpide n’est pas gêné par le vol des nuages blancs.

D'après J P Faure

11/12/2024

Le drapeau du temple flottait dans le vent et deux moines se sont mis à débattre. L'un disait que le drapeau bougeait, l'autre que c'était le vent qui bougeait
Ils discutaient, mais ne parvenaient pas à une conclusion. Un vieillard qui passait par là leur dit : « Ce n'est pas le vent qui bouge, ce n'est pas le drapeau qui bouge, ce sont vos esprits qui bougent ».

Réaliser cela clairement, c'est percevoir que l'univers et vous-même êtes de la même source, que vous et chaque chose sont un. Le gargouillement du ruisseau et le soupir du vent sont les voix de celui qui sait. Le vert du pin, le blanc de la neige, ce sont les couleurs de celui qui reconnait, celui-là même qui lève les mains, bouge les jambes, voit, entend.

27/11/2024

Deux taureaux boueux.

Rechercher la vérité par la pensée n’amène qu’à la confusion.

Bouddha est au-delà de toute forme fixe, impossible à enfermer dans des concepts. Malheureusement nous cherchons la vérité dans les mots et les idées. Nous sommes sans cesse dans un conflit entre ce qui est bien, ce qui est mal, ce qui est juste, ce qui est faux…

Un maître zen a écrit ce poème :

"Deux taureaux boueux qui s’affrontaient sur la plage,
Je les ai vus entrer dans la mer et disparaître sous les flots.
À partir de là, je n’ai plus cherché à attraper la vérité ni à fuir les illusions."

Tout comme ces taureaux, je n’ai pas choisis ni mes pensées, ni mes croyances, ni qui je suis, veuillez s’il vous plaît, ne pas m’en vouloir."

31/10/2024

Merci à la communauté (la Sangha) https://docs.google.com/document/d/178MSsmf4FaI4m8PNigjehkZRehZtq7if62keStA4tow/edit?usp=sharing

23/10/2024

La vie est courte, ne laissez pas les ronces envahir le chemin https://docs.google.com/document/d/1OZin4HFEqWaZBMsRN4sm8SrgjMHrc5zgRvP9XaZlj7Q/edit?usp=sharing

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