07/10/2025
Exploration des Thérapies Transformationnelles : Un Voyage Intérieur par le Miroir de Soi
Je dirais ce matin que... le monde ne s'apprend pas seulement à travers des perspectives thérapeutiques ou des démarches de travail sur soi. Au contraire, il est également construit sur des observations fines et sur l'humilité que l'on peut avoir envers soi-même. Cela signifie qu'il est essentiel de pouvoir faire un arrêt sur image, de se regarder, comme on le fait devant un miroir, afin de commencer à entrevoir les parts de nous-mêmes qui fonctionnent bien, mais aussi celles qui, en revanche, ne nous servent pas. La tâche la plus complexe, que ce soit pour les thérapeutes mais également pour chaque individu, réside dans cette capacité à discerner ces différentes parts : celles qui nous protègent et celles qui nous entravent.
Le point de vue que nous adoptons est constamment influencé par une sorte de lumière, une lanterne qui éclaire notre chemin en tant qu'individus, mais cela ne représente jamais une vérité objective. Ce point de vue est intrinsèquement lié à notre situation personnelle dans la vie, à notre âge, ainsi qu'à notre histoire de vie, façonnée par les expériences accumulées au fil des ans. Vivre pleinement veut dire explorer cette vie, et cela peut parfois nous exposer à des risques, à des dangers et à des incertitudes.
Lorsque l'on parle de créer une entreprise, cela commence souvent par une simple idée qui doit alors se concrétiser. Cependant, trop souvent, nous oublions de prendre en compte nos peurs, nos doutes. Nous fonçons tête baissée, sans suffisamment de recul, ce qui nous rend incertains quant à la réelle probabilité de réussite de notre projet. C'est là que la notion de réussite elle-même devient floue ; posséder une entreprise qui fonctionne peut donner l'illusion d’un équilibre personnel, mais cela ne garantit en aucun cas que l'individu soit en paix avec lui-même ni qu'il ait saisi les raisons de cette réussite.
Les divers chemins que nous empruntons pour donner sens à notre existence nous amènent finalement à une perception du monde qui s'avère peut-être moins vaste qu'on ne le pense. Quand je réfléchis à ce concept de monde, je me pose toujours des questions sur le regard des autres : que pourrait penser un Chinois de mon projet ? Quelle serait la réaction d'un Africain ? Que penserait un Européen, qu'il soit du nord, du sud ou de l'ouest ? Chaque culture, chaque langue pourrait apporter une vision unique et enrichissante sur ce que je propose, sur mes pensées.
Cela soulève la question de savoir si je m'en tiens à une forme de vérité ou si je suis simplement en quête d'une vérité, sachant que ces deux processus, bien qu'en lien, sont distincts. Puis, le corps entre dans la danse ; il nous communique à travers les diverses problématiques que nous rencontrons. Est-ce que le langage émanant de notre corps à ce moment-là résonne avec celui de notre esprit ? Sommes-nous en mesure d'écouter et de comprendre nos douleurs, nos frustrations ?
Tout cela a indéniablement un sens, mais quel sens ? Se rendre dans un cabinet de thérapie nous pousse à nous interroger sur ces questions fondamentales, nous contraignant parfois à explorer des recoins de nous-mêmes que nous aurions autrement évités. Le parcours vers la libération passe par ces moments de réflexion, mais aussi par notre quotidien, nos voyages, nos créations, nos échecs, et tous ces doutes qui jalonnent notre route. Comment alors matérialiser ces expériences ? Comment les intégrer dans un mouvement qui crée un langage intérieur, une communication authentique avec nous-même qui nous permette de nous entendre et de nous libérer d'un poids dont nous n'avons pas toujours conscience ?
Une des principales difficultés dans notre société contemporaine consiste à déployer ce langage introspectif qui s'inscrit en nous, à se libérer de ce qui nous greffe à un quotidien énergivore. Cela se manifeste dans tous les aspects de notre existence, que ce soit dans notre travail, notre sphère privée, ou nos relations amoureuses – au sein de notre couple, dans notre rapport à nos enfants et même à nos parents. Il est fondamental de reconnaître que toutes ces relations sont en interaction permanente. Pourtant, souvent, nous restons aveugles à cette réalité en raison de l'accès limité que nous avons à notre propre introspection.
L'introspection est un processus qui se nourrit de l'interaction avec un miroir, et ce miroir, c'est souvent la thérapie elle-même. Grâce à l'accompagnement d'un thérapeute, on commence à explorer, à se nourrir non seulement de ce que nous savons être, mais également de tout ce que nous ne sommes pas encore. C'est une démarche qui nous pousse à envisager des horizons que nous n’imaginions pas, et à comprendre que cet apprentissage est continu et omniprésent dans notre quotidien.
L'inconscient, quant à lui, est également un point qui mérite d'être éclairé. Bien que nous en parlions fréquemment, il n'est pas toujours clairement défini. Comprendre l'inconscient, c'est réaliser qu'il représente une part de notre existence qui reste cachée à notre propre regard, inaccessible à nos velléités de compréhension. Cet inconscient se manifeste à travers des situations que nous trouvons plus ou moins confortables et qui mettent à jour les blessures que Lise Bourbeau évoque si bien. Cependant, ce n'est pas suffisant de simplement les identifier, il est nécessaire de les transformer et de les transmuter. Alors, comment procéder ? Ce n'est pas simplement une question de réflexion ou de savoir. C'est une aventure intérieure plus complexe que cela.
C'est un voyage vers l'intérieur, une quête pour déterrer des fragments de nous-mêmes qui nous échappent. Qui sommes-nous réellement ? Quelle est notre essence, notre profondeur ? Quel Âge avons-nous, et quels événements ont pu empêcher notre bonheur ? Qu'est-ce qui aujourd'hui nous entrave, nous empêche de relâcher cette souffrance profondément ancrée en nous ? C'est ce cheminement, cette quête pour se rencontrer qui est fondamental. La thérapie ne se limite pas à soulager nos maux.
Elle nous offre aussi la possibilité de redécouvrir que le monde, la vie, nos expériences, nos rencontres et nos histoires peuvent acquérir une signification différente, voire plus éclairante, une signification qui nous guide vers une connaissance intime de nous-même. Cela reste avant tout un choix personnel. Nous ne sommes pas contraints à entreprendre ce voyage. À aucun moment, cela ne devrait être une obligation. Néanmoins, il est tentant de penser à cette exploration pour le bien des autres, pour nos enfants, pour faire face à des problématiques rencontrées au cours de la vie, notamment à travers la maladie.
Pourtant, il est impératif de se rappeler que le sujet central, c’est nous. C'est cette quête de vérité avec nous-même que l’on peut retrouver à travers des chemins comme celui de Compostelle ou à travers une simple balade en forêt. Car c'est souvent la nature qui nous reconnecte à une réalité palpable. La nature que nous observons, qui nous entoure, nous nourrit, nous fournit exactement ce dont nous avons besoin. Elle représente cette beauté éphémère tout en nous rappelant ce que nous sommes réellement.
C’est également le sujet que vous aurez l'opportunité d'explorer ce jeudi soir au cinéma de Pont-l'Abbé. À travers ce film et le ciné-débat animé par Marc Toquet, vous pourrez ouvrir des portes sur des compréhensions enrichissantes concernant les thérapies transformationnelles.
https://pontlabbe.cineville.fr/vad/4153/38407/12609
À jeudi, Julien.