13/08/2025
ARRÊTS MALADIE INJUSTIFIÉS, LA CNAM RECTIFIE
PARIS, 31 juillet 2025 (APMnews) - La Caisse nationale d'assurance maladie (Cnam), sollicitée jeudi par
APMnews, a clarifié les propos tenus par plusieurs ministres ces dernières semaines, selon lesquels la moitié des arrêts maladie de longue durée ne seraient "plus justifiés".
Le premier ministre, François Bayrou, avait avancé le 16 juillet à l'occasion de la présentation d'un plan d'économies sur les finances publiques pour 2026, que plus de 50% des arrêts de plus de 18 mois n'étaient "plus justifiés" (...)
Enfin, le ministre de la santé et de l'accès aux soins, Yannick Neuder, assurait mardi sur le réseau social X
(ex-Twitter) "+28% d'IJ entre 2019-23, 20 Mds€ versés, 50% d'arrêts 18 mois injustifiés. En 2026, nous combattons les abus, réformons les indemnités,simplifions la reprise, responsabilisons chacun.
Protégeons le système qui nous protège".
Ces propos ont notamment suscité la colère du syndicat de médecins généralistes MG France, dénonçant mercredi une "manipulation des chiffres relayée par les ministres". "Ce chiffre, repris sans nuance, est tiré du rapport charges et produits de l'assurance maladie. Il ne concerne qu'un échantillon ciblé d'arrêts, sélectionnés pour leur contexte particulier, et non l'ensemble des arrêts longs", affirme le syndicat.
Sollicitée par APMnews, la Cnam a précisé jeudi qu’ (…) En définitive sur "54% d'arrêts considérés comme injustifiés au moment du contrôle par le service médical", seuls 12% ont donné lieu à une "reprise de travail pour aptitude" par le médecin conseil de la caisse.
Pour les 41% restants, "la personne ne relevait plus de l'arrêt de travail mais d'une pension d'invalidité (correspondant à un état de santé stable)", précise la Cnam.
Dans son communiqué visant le gouvernement, MG France expliquait refuser "que des déclarations aussi approximatives et trompeuses jettent le discrédit sur les médecins généralistes et leurs patients. Elles alimentent une défiance injustifiée à l'égard des malades, qui subissent désormais une double peine: celle de la souffrance et celle du soupçon".