19/09/2025
Pourquoi le déséquilibre physique met le cheval en insécurité émotionnelle ?
🧠 1. Parce que le corps est un capteur de sécurité
Chez les chevaux, le système nerveux autonome régit la perception de sécurité. Si le cheval sent qu’il peut se mouvoir librement, qu’il peut fuir, se rééquilibrer, prendre appui facilement → il est en sécurité.
Mais s’il sent que : ses postérieurs ne suivent pas, ses appuis sont incertains, son dos le gêne, ou qu’il n’arrive pas à coordonner ses mouvements…
👉 Alors le système nerveux passe en vigilance voire en alerte.
Ce n’est pas une émotion “mentale”, c’est une réaction de survie.
🧍♀️2. Parce que l’instabilité physique génère une instabilité intérieure
Un cheval qui ne parvient pas à organiser son corps (posture, équilibre, propulsion, coordination) est souvent en lutte permanente avec lui-même.
Cela peut se traduire par : de l’agacement,
des réactions disproportionnées, une impossibilité à se poser, une grande réactivité au moindre stimulus (mouche, bruit, odeur…).
🔄 3. Parce que le déséquilibre crée une boucle de tensions
Un cheval déséquilibré physiquement va :
1. Se tendre musculairement pour compenser,
2. Avoir des raideurs ou restrictions de mouvement,
3. Être gêné dans sa locomotion,
4. Se frustrer ou s’angoisser → tensions mentales → tensions corporelles → et on recommence…
C’est une spirale corps ↔ émotion ↔ corps.
🧩 4. Parce que certains déséquilibres sont inconfortables voire douloureux
Par exemple : un cheval qui passe le poids sur l’avant peut développer une douleur dans les épaules ou les antérieurs.
un cheval qui n’engage pas ses postérieurs peut avoir une tension chronique dans le dos.
un cheval qui ne fléchit pas ses hanches compense avec le garrot ou le cou.
Or, la douleur ou l’inconfort rend nerveux. Parfois, ça s’exprime. Parfois, ça reste dedans, et c’est encore plus dur à détecter.
💡 En conclusion :
Un cheval qui se sent juste physiquement, c’est un cheval qui peut s’apaiser mentalement.
Et réciproquement, plus un cheval est serein, plus il peut s’organiser dans son corps.