18/09/2024
[L’ACCOMPAGNEMENT POST-PARTUM EST POLITIQUE]
Tout est parti d’une story lundi dernier.
J’y parlais d’offrir une cagnotte au lieu de doudous et de cadeaux « en dur » qui font surtout plaisir à celleux qui offrent mais sans doute moins à celleux qui reçoivent. En l’occurrence les parents qui aimeraient du repos, du relais, prendre le temps.
Voici ce qui est sorti tout droit de ma tête et de mon cœur de professionnelle pour expliquer la réalité de l’accompagnement post-natal.
• Mon métier répond à un BESOIN et n’en crée pas un. MAIS toutes les familles n’ont pas les moyens de s’offrir mon service et donc de répondre à un impérieux besoin de relais. J’en ai conscience.
D’autre part, en France, il est ancré que demander de l’aide est une preuve de faiblesse, qu’une mère doit se débrouiller. «De toute façon t’as ça en toi ça va le faire serre les dents ça va passer tu reprends le travail dans 2,5 mois ! »
Alors les familles font COMMENT ? Elles se débrouillent, elles bricolent. Mais toujours au DÉTRIMENT de qui ? La MÈRE !
• Je VEUX un accompagnement post-natal obligatoirement proposé aux familles accueillant un enfant. Le CHOIX leur revient de l’accepter ou non. Accompagnement pris en charge par la CAF ou la Sécurité Sociale. Oui, il s’agit de soin, de santé publique et de réfléchir sur le long terme. Car être accompagné.e en post-partum, cela signifie PRÉVENTION, moins d’arrêt de travail et de médication donc des économies (oui oui, les sous on peut les trouver !), un lien parent-enfant préservé, etc…
• Avoir un enfant est un marathon, pas un sprint !
Ça n’intéresse pas les politiques de savoir que les familles vont bien ? Ça n’intéresse pas les politiques de savoir que de très jeunes citoyen.ne.s, donc de futurs électeurices, évoluent dans un cadre serein ? La réponse : non.
• Ce système est fatigant. Il pourrait être tellement plus simple ! Mais tous les jours, j’y retourne. Je bricole, moi aussi. J’essaie d’ouvrir des portes (coucou les maternités !), de relancer, de sensibiliser… Cette démarche est énergivore, frustrante mais avant tout féministe, sorore !
• À dispo avec celleux « d’en haut » pour discuter, réfléchir et améliorer le système.