
20/07/2025
Le deuil, c’est l’expérience de l’absence.
L'absence de la présence de l'autre.
L'absence de ce que sa présence et son amour faisaient résonner en nous.
L'absence de ce miroir qui, en reflétant l’amour, nous permettait de le sentir, de le vivre.
Quand l’amour était fort, le deuil l’est encore plus.
Parce qu'il nous confronte au vide de nous-même.
À ce que l'on croit être l'absence d'amour.
On perd l’objet d’amour.
On perd le relais qui nous faisait ressentir cette sécurité, cet accompagnement, cette harmonie.
Et l’amour devient… sans écho.
Un amour suspendu, sans rebond, sans saveur.
Mais ce vide, ce néant, ce vertige…
Ce n’est pas qu’une absence.
C’est aussi une ouverture.
Une porte vers quelque chose de plus vaste, plus grand, plus mystérieux.
Au début, on lutte.
Puis, avec le temps, nos résistances s’effacent.
Et la conscience s’élargit.
On découvre alors un amour qui ne dépend plus de rien ni de personne.
Un amour libre, sans objet.
Une mutation profonde.
Le deuil devient passage.
Et derrière le voile de la douleur,
une autre présence naît…
celle de ce qu’il y a de plus grand, de plus sage,
de plus vivant en nous.