Martine Miesch Sophrologue Praticienne

Martine Miesch Sophrologue Praticienne séances de sophrologie existentielle en individuel ou en groupe

ExtraitAu mois de décembre 2000, deux et demi plus t**d, alors que je travaillais pour un magazine en ligne, et que je v...
27/11/2025

Extrait
Au mois de décembre 2000, deux et demi plus t**d, alors que je travaillais pour un magazine en ligne, et que je vivais à Lyon et que mon corps et mon esprit n'étaient plus sous emprise, que j'avais enfoui ce pan de ma vie, le qualifiant sobrement de mauvaise expérience, que j'avais recommancé à écrire de la fiction, que j'avais rencontré un homme bon, que les crépuscules ne me faisaient plus l'effet d'une main glaciale posée sur mon cœur, que le soir je rentrais chez moi à pied et qu'aucun animal n'était tapi dans les buissons et que, Dans L'ensemble, j'avais trouvé le moyen de vivre une vie sans honte, sans humiliation, sans violence, tout m'est revenu.
Quand je dis Dans L'ensemble, je veux dire que je ne parlais pas de ces années avec HC, elles s'éloignaient en devenant de plus en plus floues, mais parfois il me venait de grands moments de découragement à vivre. Ça me tombait dessus d'un coup.
J'avalais alors deux somnifères et je dormais ; je buvais un flacon entier d'antitussif et je dormais ; je sirotais une demi bouteille de Malibu.coco et je dormais.
Dormir était bien, dormir c'était oublier, dormir c'était mourir un peu.
Je ne reliais pas ces moments d'accablement à mon passé parce que je n'étais pas prête à admettre que ce qui m'était arrivé était grave. Qu'on ne pouvait en sortir indemne, et même aujourd'hui quand j'écris ces lignes je m'arrête, je voudrais les effacer, je refuse de ne pas être indemne justement, je refuse d'être à la merci de ces années-là et par extension, à sa merci. Cela m'apparaît comme une faiblesse de caractère.

La jalousie comme rempart : quand une petite-fille déloge une femme du regard de sa mère.Joëlle Lanteri – PsychanalysteI...
27/11/2025

La jalousie comme rempart : quand une petite-fille déloge une femme du regard de sa mère.

Joëlle Lanteri – Psychanalyste

I. L’éprouvé de la séance.
Une femme raconte qu’elle a été traversée, quelques jours plus tôt, par une vague de jalousie aussi soudaine que violente.
La scène est banale : un repas familial, la mère qui parle, et aux côtés de la femme, ses deux petites nièces.
La mère se penche vers l’une d’elles, la caresse du regard, l’admire, l’exalte.
Les mots fusent : « elle est lumineuse », « elle est si intelligente », « elle est incroyable ».

La patiente écoute.
Elle sourit.
Elle encaisse.
Mais un point incandescent se forme en elle : une brûlure, presque une humiliation.
Une jalousie d’une intensité disproportionnée, impensable sur le moment, qu’elle n’arrive ni à nommer ni à reconnaître comme sienne.

Son appareil psychique, pour la protéger, opère un déplacement fulgurant :
plutôt que de sentir la douleur primitive d’être à nouveau délaissée par sa mère, elle ressent une jalousie dirigée vers l’enfant.
Il est moins dangereux d’être jalouse que de se confronter à la scène intérieure de la non-élection.

II. La scène primitive de la perte.
Ce qui se rejoue n’est pas un simple accès d’envie.
Ce qui se rejoue, c’est l’impossible destitution de la mère.
Toute sa vie durant, la patiente n’a jamais pu détrôner la figure maternelle : omniprésente, séductrice, totalisante, jalousée par tous, inaccessible.

La mère occupe la scène comme une actrice principale.
Elle capte, absorbe, fascine.
La fille n’a jamais été élue — et elle n’a même jamais été considérée comme une successeure possible.

Dans le regard maternel soudain retourné vers la petite-fille, la femme redevient :
un déchet psychique — non pas un sujet, mais un reste.

III. La jalousie comme mécanisme défensif majeur.
La jalousie est un rempart.
Un paravent contre une douleur plus archaïque encore : celle d’être non seulement détrônée, mais jamais advenue.

Racamier l’avait pressenti : la jalousie surgit pour éviter de sentir l’effondrement narcissique.
La jalousie maintient un lien, même douloureux, là où le vécu d’abandon menacerait de dissoudre le moi.

Ici, la jalousie ne vise pas réellement l’enfant.
Elle vise à protéger la patiente d’un trou noir :
le deuil impossible d’une mère qui n’a jamais offert de place à sa fille.

Cette jalousie est donc une défense contre l’irreprésentable.
Elle est une peau psychique, pour reprendre Didier Anzieu,- Le MoiPeau, lorsque le narcissisme primaire a été fissuré trop tôt.

IV. L’envie kleinienne revisitée.
Chez Mélanie Klein, la jalousie suppose un tiers — ici, la petite-fille.
L’envie, elle, vise le sein nourricier : le désir de posséder tout, de détruire tout ce que l’autre a.

La patiente vit les deux simultanément :
— une envie archaïque d’un amour maternel jamais reçu,
— une jalousie envers l’enfant qui semble, l’espace d’une scène, être « la bonne version » de la fille.

Dans les deux cas, la douleur est d’une intensité archaïque.
L’enfant fantasmée comme « meilleure » devient le miroir impitoyable d’une fille qui n’a jamais pu être choisie.

V. La honte comme ciment du moi.
Juste après la jalousie, la honte.
Honte corrosive : « Comment ai-je pu ressentir cela ? »

Mais cette honte, Philippe Jeammet le rappelle, protège parfois d’un vide plus radical.
Elle est l’armature paradoxale du moi lorsque l’identité a été construite sur un manque de reconnaissance primordiale.

La honte signe une vérité :
« Il y a là quelque chose de vital que je n’ai jamais reçu. »

VI. Le travail analytique.
La séance permet de déplier la scène :
non pas un conflit avec l’enfant,
mais l’effraction d’une douleur beaucoup plus ancienne.

L’inconscient tente d’éviter l’expérience la plus redoutée :
celle de l’absence définitive de reconnaissance.
La jalousie devient protection contre la chute dans un trou subjectif.

Le travail analytique ouvre alors un autre chemin :
— reconnaître la blessure,
— faire exister l’enfant blessé,
— remettre du tiers là où la fusion maternelle a empêché toute naissance féminine.

Écho filmique : Mon Roi (Maïwenn, 2015)

Présentation.

Film français majeur de la décennie, Mon Roi explore la dépendance affective, la jalousie, la honte et l’effondrement narcissique.
Il met en scène un couple où Tony, interprétée par Emmanuelle Bercot, est entraînée dans une relation où la jalousie devient un mode d’existence, un ciment paradoxal qui assure la continuité du lien.

Contexte
Maïwenn filme le féminin blessé avec une précision clinique rare :
— Tony aime un homme qui la fascine, la décentre et la détruit ;
— l’amour devient addiction ;
— la jalousie devient langage ;
— la honte devient peau psychique.

Le film entier est scandé par ces mouvements contradictoires :
désir / dépendance / captation / perte de soi.

Analyse et articulation à la clinique.
Le film résonne violemment avec l’histoire de la patiente, car il met en scène un sujet féminin qui n’a jamais été l’héritière de personne, et qui entre dans la vie amoureuse avec un narcissisme déjà fragilisé.

On y retrouve les mêmes dynamiques que dans la séance :

1. La non-place d’origine

Comme ta patiente face à sa mère, Tony commence son histoire avec un déficit de reconnaissance intérieure.
Elle cherche dans le regard d’un homme ce que le regard maternel n’a jamais accordé :
une place, une légitimité, une élection.

2. La jalousie comme peau psychique.

Dans Mon Roi, la jalousie n’est pas un défaut :
c’est une tentative de tenir debout.
Lorsqu’elle surgit, elle évite à Tony de sentir la dissolution de son moi — exactement comme pour la patiente devant la petite-fille admirée.

La jalousie devient un anti-effondrement.
Elle permet de maintenir un lien, même toxique, pour éviter l’insupportable :
la sensation d’être un reste, un surplus, un déchet psychique.

3. La honte comme seconde peau.

Tony, comme la patiente, est envahie par la honte.
Honte de ressentir, honte d’aimer trop, honte de ne pas tenir.
Dans les deux cas, la honte vient border un vide archaïque et empêcher l’effondrement.

4. Le tiers manquant

Dans Mon Roi, comme dans la scène clinique, le tiers est absent.
Sans tiers, la relation devient pure captation narcissique.
La patiente n’a jamais eu de tiers dans son histoire maternelle :
d’où la violence de la scène avec la petite-fille, qui rejoue l’impossible triangulation originelle.

5. Le féminin empêché

Le film montre une femme qui n’arrive pas à devenir sujet de son propre désir.
Elle réagit à un regard qui ne lui est jamais accordé.
Exactement le vécu réactivé dans la séance :
Cette impossibilité d’être une femme dans le regard de sa mère, avant d’être une femme pour soi.

Conclusion

L’articulation entre la séance et Mon Roi ouvre un éclairage puissant :
la jalousie n’est pas un affect secondaire.
Elle est l’ultime défense contre un vide fondateur dans lequel tomber serait psychiquement mortel.

Dans les deux cas — Tony dans le film, la femme dans la séance — la jalousie désigne non pas une rivalité, mais une supplique inconsciente :
« Dis-moi que j’existe. »La jalousie comme rempart : quand une petite-fille déloge une femme du regard de sa mère

Joëlle Lanteri – Psychanalyste

I. L’éprouvé de la séance
Une femme raconte qu’elle a été traversée, quelques jours plus tôt, par une vague de jalousie aussi soudaine que violente.
La scène est banale : un repas familial, la mère qui parle, et aux côtés de la femme, ses deux petites nièces.
La mère se penche vers l’une d’elles, la caresse du regard, l’admire, l’exalte.
Les mots fusent : « elle est lumineuse », « elle est si intelligente », « elle est incroyable ».

La patiente écoute.
Elle sourit.
Elle encaisse.
Mais un point incandescent se forme en elle : une brûlure, presque une humiliation.
Une jalousie d’une intensité disproportionnée, impensable sur le moment, qu’elle n’arrive ni à nommer ni à reconnaître comme sienne.

Son appareil psychique, pour la protéger, opère un déplacement fulgurant :
plutôt que de sentir la douleur primitive d’être à nouveau délaissée par sa mère, elle ressent une jalousie dirigée vers l’enfant.
Il est moins dangereux d’être jalouse que de se confronter à la scène intérieure de la non-élection.

II. La scène primitive de la perte
Ce qui se rejoue n’est pas un simple accès d’envie.
Ce qui se rejoue, c’est l’impossible destitution de la mère.
Toute sa vie durant, la patiente n’a jamais pu détrôner la figure maternelle : omniprésente, séductrice, totalisante, jalousée par tous, inaccessible.

La mère occupe la scène comme une actrice principale.
Elle capte, absorbe, fascine.
La fille n’a jamais été élue — et elle n’a même jamais été considérée comme une successeure possible.

Dans le regard maternel soudain retourné vers la petite-fille, la femme redevient :
un déchet psychique — non pas un sujet, mais un reste.

III. La jalousie comme mécanisme défensif majeur
La jalousie est un rempart.
Un paravent contre une douleur plus archaïque encore : celle d’être non seulement détrônée, mais jamais advenue.

Racamier l’avait pressenti : la jalousie surgit pour éviter de sentir l’effondrement narcissique.
La jalousie maintient un lien, même douloureux, là où le vécu d’abandon menacerait de dissoudre le moi.

Ici, la jalousie ne vise pas réellement l’enfant.
Elle vise à protéger la patiente d’un trou noir :
le deuil impossible d’une mère qui n’a jamais offert de place à sa fille.

Cette jalousie est donc une défense contre l’irreprésentable.
Elle est une peau psychique, pour reprendre Didier Anzieu, lorsque le narcissisme primaire a été fissuré trop tôt.

IV. L’envie kleinienne revisitée
Chez Mélanie Klein, la jalousie suppose un tiers — ici, la petite-fille.
L’envie, elle, vise le sein nourricier : le désir de posséder tout, de détruire tout ce que l’autre a.

La patiente vit les deux simultanément :
— une envie archaïque d’un amour maternel jamais reçu,
— une jalousie envers l’enfant qui semble, l’espace d’une scène, être « la bonne version » de la fille.

Dans les deux cas, la douleur est d’une intensité archaïque.
L’enfant fantasmée comme « meilleure » devient le miroir impitoyable d’une fille qui n’a jamais pu être choisie.

V. La honte comme ciment du moi
Juste après la jalousie, la honte.
Honte corrosive : « Comment ai-je pu ressentir cela ? »

Mais cette honte, Philippe Jeammet le rappelle, protège parfois d’un vide plus radical.
Elle est l’armature paradoxale du moi lorsque l’identité a été construite sur un manque de reconnaissance primordiale.

La honte signe une vérité :
« Il y a là quelque chose de vital que je n’ai jamais reçu. »

VI. Le travail analytique
La séance permet de déplier la scène :
non pas un conflit avec l’enfant,
mais l’effraction d’une douleur beaucoup plus ancienne.

L’inconscient tente d’éviter l’expérience la plus redoutée :
celle de l’absence définitive de reconnaissance.
La jalousie devient protection contre la chute dans un trou subjectif.

Le travail analytique ouvre alors un autre chemin :
— reconnaître la blessure,
— faire exister l’enfant blessé,
— remettre du tiers là où la fusion maternelle a empêché toute naissance féminine.

Écho filmique : Mon Roi (Maïwenn, 2015)

Présentation
Film français majeur de la décennie, Mon Roi explore la dépendance affective, la jalousie, la honte et l’effondrement narcissique.
Il met en scène un couple où Tony, interprétée par Emmanuelle Bercot, est entraînée dans une relation où la jalousie devient un mode d’existence, un ciment paradoxal qui assure la continuité du lien.

Contexte
Maïwenn filme le féminin blessé avec une précision clinique rare :
— Tony aime un homme qui la fascine, la décentre et la détruit ;
— l’amour devient addiction ;
— la jalousie devient langage ;
— la honte devient peau psychique.

Le film entier est scandé par ces mouvements contradictoires :
désir / dépendance / captation / perte de soi.

Analyse et articulation à la clinique
Le film résonne violemment avec l’histoire de la patiente, car il met en scène un sujet féminin qui n’a jamais été l’héritière de personne, et qui entre dans la vie amoureuse avec un narcissisme déjà fragilisé.

On y retrouve les mêmes dynamiques que dans la séance :

1. La non-place d’origine

Comme ta patiente face à sa mère, Tony commence son histoire avec un déficit de reconnaissance intérieure.
Elle cherche dans le regard d’un homme ce que le regard maternel n’a jamais accordé :
une place, une légitimité, une élection.

2. La jalousie comme peau psychique

Dans Mon Roi, la jalousie n’est pas un défaut :
c’est une tentative de tenir debout.
Lorsqu’elle surgit, elle évite à Tony de sentir la dissolution de son moi — exactement comme pour la patiente devant la petite-fille admirée.

La jalousie devient un anti-effondrement.
Elle permet de maintenir un lien, même toxique, pour éviter l’insupportable :
la sensation d’être un reste, un surplus, un déchet psychique.

3. La honte comme seconde peau

Tony, comme la patiente, est envahie par la honte.
Honte de ressentir, honte d’aimer trop, honte de ne pas tenir.
Dans les deux cas, la honte vient border un vide archaïque et empêcher l’effondrement.

4. Le tiers manquant

Dans Mon Roi, comme dans la scène clinique, le tiers est absent.
Sans tiers, la relation devient pure captation narcissique.
La patiente n’a jamais eu de tiers dans son histoire maternelle :
d’où la violence de la scène avec la petite-fille, qui rejoue l’impossible triangulation originelle.

5. Le féminin empêché

Le film montre une femme qui n’arrive pas à devenir sujet de son propre désir.
Elle réagit à un regard qui ne lui est jamais accordé.
Exactement le vécu réactivé dans la séance :
cette impossibilité d’être une femme dans le regard de sa mère avant d’être une femme pour soi.

Conclusion

L’articulation entre la séance et Mon Roi ouvre un éclairage puissant :
la jalousie n’est pas un affect secondaire.
Elle est l’ultime défense contre un vide fondateur dans lequel tomber serait psychiquement mortel.

Dans les deux cas — Tony dans le film, la femme dans la séance — la jalousie désigne non pas une rivalité, mais une supplique inconsciente :
« Dis-moi que j’existe. »

Nous passons notre vie à poser des cloisons, ériger des murailles, et couler des chapes sur l'inconsolable pour pouvoir ...
27/11/2025

Nous passons notre vie à poser des cloisons, ériger des murailles, et couler des chapes sur l'inconsolable pour pouvoir continuer à avancer debout.

Nous passons notre vie à conforter la conception individualiste d'une société malade en renforçant des concepts clivants : ego, identité, couple, famille, pays, race, genre.

Nous passons notre vie à nous individualiser et à nous éloigner d'une source originelle dont nous sommes issus. Cette source dont notre ego et nos carapaces nous isolent.

Nous ne guérissons jamais vraiment de nos blessures, nous les enfermons, ou au mieux nous les dépassons par l'atteinte d'un autre niveau de conscience.

Le surpassement de toute blessure nécessite l'atteinte d'un niveau de conscience plus élevé que celui dans lequel nous avons été blessé.

L'atteinte de cette nouvelle conscience implique une introspection que seuls ceux qui sont prêt à « aller au front », et à « toucher le fond » pourront entamer. Et cela démarre souvent par l’atteinte d'un degré inacceptable, et insupportable, de souffrance.

C'est, enfin, décider d’attaquer à la pioche la chape qu'ils ont coulée sur leurs traumatismes. C'est un parcours de guerrier fou, de sage malade. Un chemin sur lequel tu te jettes corps et âme, pour aller combattre puis converser avec tes démons les plus enfouis.
C'est entreprendre une destruction de toutes les couches de protection, carapaces et boucliers, pour reprendre contact avec « l’enfant intérieur », originel, en nous. A chaque âge se forme sa conviction rassurante, sécurisante, protectrice, comme un parapluie ou un bouclier contre le vent. Alors on pense année après année le renforcer de ses expériences, le solidifier.

Vient alors le jour où il nous est soudainement lourd. Lourd. Lourd de convictions et de certitudes, où l'on apprend le poids du superflu. Et vient avec lui le sentiment qu’il faut s’alléger et se laisser porter par le vent, noyer par la pluie, évaporer par le soleil.

Stephan Schillinger

(illustration : moebius)

"Trop de démons à l'intérieur de ceux qui croient en dieu."S.Rushdie
27/11/2025

"Trop de démons à l'intérieur de ceux qui croient en dieu."

S.Rushdie

« UN BA**ER, mais à tout prendre, qu'est-ce?Un serment fait d'un peu plus près, une promessePlus précise, un aveu qui se...
27/11/2025

« UN BA**ER, mais à tout prendre, qu'est-ce?
Un serment fait d'un peu plus près, une promesse
Plus précise, un aveu qui se veut confirmer,
Un point rose qu'on met sur l'i du verbe aimer;
C'est un secret qui prend la bouche pour oreille,
Un instant d'infini qui fait un bruit d'abeille,
Une communion ayant un goût de fleur,
Une façon d'un peu se respirer le cœur,
Et d'un peu se goûter, au bord des lèvres, l'âme! ».

Edmond Rostand
Cyrano de Bergerac. Francine Baraban

NOUS NE SOMMES PAS ICI POUR SAUVER LES AUTRESAvec tout ce qui se passe encore, beaucoup d’entre nous aimerions pouvoir s...
27/11/2025

NOUS NE SOMMES PAS ICI POUR SAUVER LES AUTRES

Avec tout ce qui se passe encore, beaucoup d’entre nous aimerions pouvoir sauver le monde! À plus petite échelle et sur des plans bien différents, nous sommes nombreux à vouloir sauver notre conjoint, notre enfant, nos amis, face aux décisions qu’ils s’apprêtent à prendre, face à leur manière de gérer leur vie, face même à leur état d’esprit.

Nous prodiguons moults conseils, sûrement bien intentionnés mais rarement sollicités! Nous sommes inquiets pour ceux que nous aimons et sans le voir, nous endossons le rôle du sauveur, nous croyant ainsi investis de la mission de leur faire comprendre le gros bon sens, de les extirper d’une relation desséchée, de leur montrer comment se défendre face à un patron abusif, de leur enseigner comment se tenir debout, faire d’autres choix et tutti quanti.

Nous ne voyons pas que chaque fois que nous endossons le rôle du sauveur, nous laissons l’ego prendre les rênes de notre personnalité et nous nous positionnons en « être supérieur » aux autres en dépit, je le répète, de toutes les bonnes intentions qui nous animent, de tout l’Amour que nous mettons dans nos efforts, de toute notre expérience que nous faisons intervenir dans notre comportement, nos gestes et nos paroles.

Nous ne sommes pas ici sur terre pour sauver les autres. Nous sommes ici pour nous extirper nous-mêmes de ce triangle de Karpman et devenir ainsi une inspiration pour les autres. Nous sommes ici pour nous rappeler la Lumière que nous portons, la laisser resplendir de toute sa puissance et ainsi aider les autres à se rappeler qu’ils sont aussi porteurs de cette Lumière et de cette puissance.

Nous sommes ici pour nous libérer des carcans qui nous étouffent, dont celui du sauveur, afin d’être pleinement qui nous sommes, libérés de tous ces patterns que l’on nous a présentés comme étant des comportements idéaux, en oubliant de nous dire qu’ils sont aussi ceux qui nous font souffrir le plus.

Qui a envie d’être contrôlé par quelqu’un qui se croit supérieur?
Car oui, en effet, jouer au sauveur c’est aussi un besoin de contrôler. C’est pour cette raison que l’ego aime tellement ce rôle qu’il l’endosse à la moindre occasion. Et quand on joue au saveur, on attire des victimes… et des bourreaux!
Plus nous jouons au sauveur, plus nous attirons des gens qui ne se prennent pas en mains ou qui nous reprochent ce que nous avons tenté de faire pour eux. Au final, personne n’est gagnant, tout le monde y perd.

Nous ne sommes pas ici pour sauver les autres. Nous sommes ici pour les aimer, pour les accueillir tels qu’ils sont, pour marcher à leurs côtés, parfois devant, parfois derrière, selon nos aptitudes respectives.
Nous sommes ici pour apprendre à aimer, apprendre à vivre et surtout pour découvrir ce que nous sommes, tellement plus que ce que nous croyons êtres. Laissons tomber notre cape de sauveur et le masque de l’ego et utilisons plutôt toute cette énergie à rayonner et à vivre en harmonie avec soi et avec les autres, sans chercher à sauver qui que ce soit. Nous sommes ici pour illuminer ce monde. Nous sommes ici pour Être. Pleinement.

Nous ne sommes pas ici pour sauver le monde. Nous sommes ici pour l’aimer.

Cette déconnexion ne parle pas de ta valeur. Elle parle surtout de la capacité émotionnelle de l’autre à rester en lien ...
27/11/2025

Cette déconnexion ne parle pas de ta valeur.
Elle parle surtout de la capacité émotionnelle de l’autre à rester en lien quand ça devient intense. De sa capacité à réguler ce que ça remue à l’intérieur, et à rester présent·e quand la relation touche des zones sensibles.

Le vrai travail, ce n’est pas d’essayer de comprendre à tout prix pourquoi l’autre est parti. C’est de revenir à toi, à ta sécurité intérieure. Et de choisir, peu à peu, des liens capables de rester présents, même quand c’est inconfortable.

Si tu sens que cette insécurité relationnelle te touche encore.

L’amour est l’unique liberté qui existe dans ce monde. Parce qu’il élève l’âme à un rang suprême, où ni les codes des êt...
27/11/2025

L’amour est l’unique liberté qui existe dans ce monde. Parce qu’il élève l’âme à un rang suprême, où ni les codes des êtres humains, ni leurs coutumes ne peuvent l’atteindre, où ni les lois ni les ordres de la nature ne peuvent le gouverner.»

Khalil Gibran

Principes de résonance affective du psychothérapeute. -----------Rogers a découvert l'importance d'expliciter les sentim...
27/11/2025

Principes de résonance affective du psychothérapeute.
-----------
Rogers a découvert l'importance d'expliciter les sentiments vécus par le thérapeute dans la relation avec son client à l'occasion du traitement de schizophrènes.
Face au silence où vivent emmurés de tels clients, le seul matériel articulé sur lequel peut travailler le thérapeute est bien sa propre résonance à cette situation frustrante.
Mais la découverte faite dans ces conditions a été exploitée pour l'écoute de tous autres clients : au lieu de se restreindre à des techniques centrées sur le client, il pouvait être utile de recourir à des techniques centrées sur soi, et de rompre avec le tabou de l'abstinence. (De Peretti, 1974)

Les émotions négatives sont toujours plus contagieuses  que les émotions positives, parce qu elles s' ancrent plus facil...
27/11/2025

Les émotions négatives sont toujours plus contagieuses que les émotions positives, parce qu elles s' ancrent plus facilement dans le cerveau.

Christophe Haag
Chercheur en psychologie sociale

Le vice est-il le propre de l’homme ? Quand l’auteur du “Petit Traité des grandes vertus” se penche sur les vices, il re...
27/11/2025

Le vice est-il le propre de l’homme ?
Quand l’auteur du “Petit Traité des grandes vertus” se penche sur les vices, il rebat les cartes. Adepte assumé de la luxure et de la gourmandise, André Comte-Sponville n’en dénonce pas moins l’égoïsme, la cruauté, le fanatisme ou la veulerie. Et propose une morale sans Dieu pour notre époque.

➤ Un entretien à retrouver dans notre nouveau hors-série disponible chez votre marchand de journaux : “PETIT TRAITÉ DES VICES À L’USAGE DES HONNÊTES GENS”

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📸 : © Pierre Emmanuel Rastoin pour PM

"Thérapie de couple : manuel pratique" est paru le 13 novembre 2019.« Cet ouvrage contient ce que l’expérience m’a appri...
27/11/2025

"Thérapie de couple : manuel pratique" est paru le 13 novembre 2019.

« Cet ouvrage contient ce que l’expérience m’a appris sur le couple, la plus petite et la plus complexe des institutions humaines. Un couple qui va bien, n’est pas un couple qui n’a pas de problèmes, mais un couple qui sait les résoudre. Les couples rencontrés dans le cadre des thérapies ont perdus cette capacité extraordinaire de s’auto-réparer.
Le but des thérapies est de leur permettre de retrouver la capacité
créatrice qui fût la leur à fin de décider de leur avenir : poursuivre ensemble ou se séparer, mais dans des conditions ou la dignité de chacun sera respectée.
L’autre partie du livre et non la moindre concerne le thérapeute de couple lui-même :
Qu’est-ce que la position thérapeutique ? Quels sont les principaux obstacles ? Qu’est-ce que la « neutralité » ?
La neutralité peut-elle devenir un outil thérapeutique ?
Comment choisir une approche et quelles approches ?
Toutes ces questions et bien d’autres concernent la pratique de ce que je considère comme la plus difficile, celle de s’adresser à deux personnes qui se pensent normales tout en étant persuadées que l’autre ne l’est pas».

Adresse

Rouffach
68250

Heures d'ouverture

Lundi 09:00 - 19:00
Mardi 09:00 - 19:00
Mercredi 09:00 - 19:00
Jeudi 09:00 - 19:00
Vendredi 09:00 - 19:00
Samedi 09:00 - 00:00

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