08/06/2025
En obstétrique, on parle de cascade d’interventions pour décrire un enchaînement d’actes médicaux qui s’autoalimentent. Une première intervention, souvent mineure ou routinière, perturbe le déroulement physiologique de la naissance. Cette perturbation entraîne des conséquences, justifiant une seconde intervention, puis une troisième… jusqu’à parfois aboutir à un accouchement complètement instrumentalisé, voire une césarienne.
Prenons un exemple fréquent :
Un déclenchement hormonal (par prostaglandines ou ocytocine de synthèse) ➝ des contractions plus longues, plus intenses, moins supportables ➝ une péridurale ➝ perte de mobilité, ralentissement du travail ➝ monitoring continu, perfusion ➝ rupture artificielle de la poche ➝ stagnation ➝ suspicion de souffrance fœtale ➝ forceps, ventouse ou césarienne en urgence.
Ce n’est pas de la science-fiction, c’est un scénario courant, nourri par des protocoles systématiques qui, bien que pensés pour éviter les risques, finissent parfois par en créer d’autres.
Et c’est là que la phrase “On serait morts si on n’était pas allés à l’hôpital” mérite d’être questionnée.
Car dans bien des cas, les complications sont les conséquences directes d’une médicalisation excessive du processus de naissance. On sauve alors des situations… que le système lui-même a provoquées.
⚠️ Ce n’est pas un procès contre la médecine.
La médecine est merveilleuse, elle sauve des vies, elle a sa place, notamment quand une vraie pathologie est en jeu.
Mais prendre conscience que le système médical actuel n’est pas toujours en faveur de notre santé, c’est déjà faire un pas vers une maternité plus libre, plus informée, plus alignée avec nos besoins biologiques.
👉 Se réapproprier nos droits, ce n’est pas rejeter l’hôpital.
C’est choisir, comprendre, décider. Et remettre la femme au centre de l’expérience de naissance.
📸 L’effet toboggan de Ema Kruzi