06/05/2025
Retrouver le chemin de l’empathie authentique ! 😊
L’empathie ne s’apprend pas simplement avec des mots.
Elle s’incarne, profondément, à travers un système nerveux régulé, enraciné dans l’état ventral, celui de la sécurité, de la connexion et de l’ouverture à l’autre.
La véritable empathie n’est pas une stratégie de survie…
Elle ne peut émerger que d’un corps qui se sent en sécurité, nourri, ressourcé.
C’est une qualité du vivant, une expression naturelle d’un système nerveux stable.
Retrouver le chemin de l’empathie, c’est retrouver le chemin du cœur. 🧡
Et cela commence par retrouver l’accès à notre état de sécurité intérieure : le ventral.
Les êtres humains ont aujourd’hui un besoin vital d’empathie authentique.
Mais pour qu’elle advienne, nous avons besoin de systèmes nerveux régulés, capables de co-régulation, de présence, de compassion.
Mais dans le monde où nous vivons, notre système nerveux a été mis ou peut être mis à rude épreuve… et voici ce qu’il ce passe lorsque le SNA perçoit une menace, réelle ou supposée :
Dans la fenêtre de tolérance du SNA :
- Le corps entre en alerte, s’oriente, s’agite.
- La crainte émerge : les “pleurs d’attachement” se manifestent, c’est la recherche instinctive d’un autre pour co-réguler.
Mais si aucun soutien n’est disponible, le système bascule hors de sa fenêtre et entre dans les stratégies de survie des mammifères :
* Fuite : panique, comme un caribou qui s’échappe d’un prédateur.
* Combat : colère, comme un chien qui grogne pour défendre son territoire.
* Figement : terreur, comme un cerf figé dans la lumière des phares.
* Effondrement dorsal : immobilité, comme un opossum feignant la mort.
Dans ces états de survie, le « je » prend le pas sur le « nous ». Le corps se replie, se protège :
- Le frein vagal ventral se désactive.
- L’axe HHS s’active : le stress inonde le corps de cortisol.
- Le cerveau limbique prend le dessus (émotions brutes), le cortex préfrontal (régulation, raisonnement) se déconnecte. Pour ne plus ressentir.
- L’organisme entre dans des états dissociés, utiles à la survie.
- Les cannabinoïdes endogènes (endorphines) sont libérés pour amortir la douleur.
C’est pourquoi il ne peut y avoir de véritable empathie sans sécurité intérieure.
Elle ne peut émerger d’un système en mode survie. Elle naît d’un espace où le corps se sent soutenu, en confiance, pleinement vivant.
L’empathie commence dans l’état ventral et c’est cet état qui favorise l’engagement social, la connexion, la présence.🧘♀️
Collectivement, nous devons réapprendre à sortir de nos réponses traumatiques, petit à petit, grâce à des pratiques somatiques adaptées aux différents états du système nerveux autonome. Et l'urgence est là !
Il est temps de cultiver activement cette capacité essentielle pour l’avenir de notre humanité, pour la Terre, pour tous les êtres vivants.
Il est temps de renouer avec l’entraide, la compassion, et ce lien fondamental qui nous unit au grand tissu du vivant.
Maryon 🫶