22/05/2025
Je re publie ce post car il répond très pertinemment aux questions que l’on me pose au sujet de l’hypnose régressive.
Spiritualité, Croyances et Mythes
Au sujet des vies antérieures, dettes karmiques, contrats d’âmes et autres sujets de cette nature, je propose de lire ici ce qu’en dit Stephan Schillinger dans un des livres «Par un curieux hasard». Point de vue qui me paraît intéressant, notamment car il invite à les considérer comme des grilles de lecture, à s’ouvrir plutôt que de s’enfermer dans une nouvelle croyance:
« En dehors de l’aspect résolument ludique et rassembleur de ces libres ré-interprétations — très récentes à l’échelle de l’humanité — il me plaît de rappeler à chaque personne qui m’interroge d’approcher ces narrations pour ce qu’elles sont : des narrations.
Ceci afin que ces grilles de lecture restent utiles à celui qui les emploie et ne deviennent pas à nouveau de nouvelles impasses, de nouvelles œillères, à travers lesquelles nous allons regarder le monde d’une manière non plus libérante mais limitante. Et qu’une fois de plus nous nous éloignons du ressenti au profit de l’intellectualisation.
Les mythes ont depuis toujours une fonction sociale et culturelle, dont le bénéfice diminue à la mesure de la rigidité de la croyance qui y est associée. Je nous invite à passer ces croyances au tamis du questionnement suivant :
Quelle expérience de vie cette narration — à laquelle je décide d’adhérer — me permet de vivre ?
Que m’évite-elle de ressentir ?
Qu’est ce que cette adhésion me raconte à mon propre sujet ?
Quand l’interprétation de « ce qui est » — à travers un nouveau prisme plus confortant, élaboré par le mental, au détriment du ressenti qui se situe bien au-delà du langage — devient exclusif et rigide, nous pouvons nous interroger sur une nouvelle tentative de l’ego pour survivre à sa disparition, et au manque de sens.
Ce que nous transmettent les pratiques corporelles millénaires, c’est qu’il demeure une manière d’entrer en contact avec le vivant qui, plutôt que de «comprendre», nous permettrait de goûter, de recevoir, de sentir, d’expérimenter… Tout cela dans une mesure qui se situe très au-delà des restrictions imposées par une articulation intellectuelle de la réalité, au-delà de tout narratif confortant, dont le suremploi traumatique nous distancie de ce que nous sommes fondamentalement : Vivants. »
Stephan Schillinger