15/10/2025
Le ministre Ferrandou doit poser sa démission par respect et dignité, si tant est qu’il connaisse encore le sens de ces principes.
Les mots ont un sens et un poids. Et parfois, des paroles publiques rappellent à quel point certaines idées restent trop présentes, même quand on croit avancer.
Quand un ministre censé s’occuper du travail et des solidarités tient des propos qui dérapent, ce n’est pas juste une maladresse ou une erreur.
C’est le signe d’un problème plus profond, qui dépasse les individus et touche à la manière dont notre société perçoit celles et ceux qui vivent avec un handicap.
Le validisme, c’est cette croyance silencieuse que les personnes “valides” seraient, d’une manière ou d’une autre, “meilleures”, “plus normales”, ou “plus capables”.
On ne le voit pas toujours, parce qu’il se cache partout, dans des mots anodins, des regards, des gestes qui paraissent insignifiants mais qui font mal.
Quand on emploie “autiste” pour dire “fermé” ou “sourd” pour désigner quelqu’un qui refuse d’écouter, on réduit des personnes à des clichés et des stéréotypes.
C’est pareil quand on regarde les personnes en situation de handicap avec pitié, comme des enfants à protéger, plutôt que comme des adultes à part entière, avec des droits et des compétences.
Ce n’est pas rien !!!
Le validisme s’insinue aussi dans les décisions politiques.
Quand on fait comme si les personnes en situation de handicap étaient invisibles, oubliées, voire gênantes, on construit un monde qui les rejette.
Ce qui dérange le plus, c’est que ce regard pose une question sur notre humanité à tous.
Pourquoi faudrait-il être “comme tout le monde” pour avoir droit à sa place ?
Pourquoi la société valorise-t-elle tant la performance et la normalité au point d’ignorer la richesse des existences différentes ?
L’inclusion n’est pas qu’un mot joli !!!
C’est reconnaître que chacun a sa place, avec ses forces, ses difficultés, ses singularités.
C’est une question de respect et de justice.
Ceux qui entretiennent le validisme, responsables politiques, institutions, citoyens indifférents, portent la responsabilité de l’exclusion, du rejet et de la souffrance infligée.
On ne peut plus se contenter d’excuses, de faux pas ou de discours vides, il est temps de dénoncer ouvertement ce mépris, d’exiger des comptes, et de rappeler que la dignité ne se discute pas.
Tant que ce système perdurera, il n’y aura ni inclusion, ni justice, ni solidarité véritable.