03/10/2025
Pourquoi un narcissique revient toujours quand tu es enfin heureux·se
Tu crois que c’est terminé. Que t’as enfin tourné la page. Que t’as retrouvé un peu de paix, un peu de lumière, peut-être même quelqu’un de bien. Tu respires mieux, tu souris sans raison, tu reprends goût à ta vie. Et là, comme par hasard… il ou elle revient. Avec un message. Une demande d’amitié. Une réaction à ta story. Un petit “tu me manques” sorti de nulle part, comme une goutte d’encre dans l’eau claire.
Mais ce n’est pas un hasard. Rien n’est un hasard avec un narcissique.
Les narcissiques ne supportent pas l’idée que tu puisses aller bien sans eux. Leur ego ne tolère pas que tu sois heureux·se, épanoui·e, libre… alors qu’ils ne sont plus dans ta vie. Et c’est exactement pour ça qu’ils reviennent. Pas par amour. Pas par remords. Mais par besoin de contrôle. De domination. De confirmation qu’ils ont encore un accès à toi.
Voici ce qu’il se passe vraiment dans leur tête quand ils te voient heureux·se sans eux.
Ton bonheur est perçu comme une attaque personnelle
Un narcissique ne te voit pas comme une personne indépendante, mais comme une extension de lui-même. Comme un miroir de son propre pouvoir. Alors quand tu es mal, il se sent fort. Il se sent important. Il se sent indispensable. Mais quand tu vas bien sans lui, c’est une humiliation silencieuse, une gifle invisible à son ego fragile.
Dans son esprit, ton bonheur le contredit. Tu ne devrais pas aller bien. Tu devrais être détruit·e, perdu·e, incapable d’avancer sans sa présence. Ton sourire est une menace pour son ego. Ta lumière le renvoie à ses propres ténèbres. Ton bien-être le confronte à son insignifiance.
Et ça, il ne le supporte pas. Parce qu’il ne comprend pas qu’on puisse guérir sans lui. Il ne supporte pas qu’on puisse renaître ailleurs.
Il veut prouver qu’il a toujours du pouvoir sur toi
Le narcissique ne revient pas pour réparer, ni pour demander pardon. Il revient pour tester. Il veut savoir s’il a encore une prise sur toi. Est-ce que tu vas répondre ? Est-ce que tu vas douter ? Est-ce que tu vas lui laisser une porte entrouverte, même minuscule ?
Il ne cherche pas la réconciliation. Il cherche la confirmation que, malgré tout, il contrôle encore une partie de ton esprit. Que même libre, tu restes accessible. Et si tu ouvres la porte, même un peu… il entre de nouveau. Et recommence. Il reprend le même cycle. La même danse toxique.
Il veut te prouver que tu ne peux pas vraiment lui échapper. Que tu n’es pas aussi fort·e que tu le crois. Que, au fond, il a encore ce pouvoir sur toi.
Il déteste te voir heureux·se avec quelqu’un d’autre
Rien ne blesse plus un narcissique que de te voir aimé·e par quelqu’un d’autre. Vraiment aimé·e. Respecté·e. Choyé·e. Apprécié·e pour qui tu es, dans ta vérité, ta tendresse, ta complexité.
Parce que ça souligne encore plus tout ce qu’il n’a jamais su ou voulu t’offrir. Ça lui renvoie l’image de ce qu’il n’a jamais été capable de donner. Ça montre qu’il n’était pas irremplaçable.
Et surtout, ça lui retire le rôle principal dans ton film. Il n’est plus au centre. Il n’est plus ton repère. Tu as changé de décor, de ton, de chapitre… et lui, il est resté bloqué dans l’ancien script, là où il dominait, là où tu courais après ses miettes.
Alors il revient, pas pour t’aimer. Pour te déstabiliser. Te faire douter. Saboter ta paix. Instiller le chaos là où tu construisais enfin de la sérénité.
Il est incapable de te laisser guérir sans lui
Un narcissique, c’est un voleur d’énergie. Et il revient quand il sent que tu te reconstruis. Pourquoi ? Parce qu’il ne peut pas te laisser aller mieux sans avoir son mot à dire. Il veut soit t’enlever cette guérison, soit en être à l’origine.
Il veut que tu dises : “Merci d’être revenu. J’allais mal sans toi.” Il veut que tu remettes ton pouvoir entre ses mains. Il veut rester le personnage principal de ton histoire, même dans ton processus de guérison.
Mais si tu vas mieux sans lui, tu reprends ce pouvoir. Tu deviens libre. Et c’est ça, qu’il veut à tout prix éviter. Ton autonomie est son cauchemar. Ton détachement est sa plus grande peur.
Il joue la carte de la nostalgie, de la culpabilité, du manque
Quand il revient, ce n’est jamais frontal. Il ne dit pas “je veux t’écraser encore une fois.” Non. Il dit “je pense à toi.” Il partage une vieille photo. Il te parle d’un souvenir. Il insinue que tu lui manques. Qu’il a changé. Qu’il a compris des choses.
Mais tout ça n’est qu’un appât. Un piège émotionnel. Une tentative de réactiver l’attachement que tu as mis tant de temps à désactiver. Il s’infiltre par la faille : ton cœur. Ton empathie. Ton passé commun. Ton besoin de clarté.
Et si tu mords à l’hameçon, il recommence à te faire douter. À te faire plier. À te reprendre ce bonheur qu’il n’a jamais supporté. Il relance la machine à confusion. Et toi, tu repars pour un tour.
Il ne veut pas que tu sois libre. Il veut que tu sois à lui.
Un narcissique ne veut pas ton bonheur. Il veut ta dépendance. Il veut que tu sois bien, mais seulement avec lui. Heureux·se, mais sous son contrôle. Libre, mais attaché·e. Il veut posséder ton cœur, ton esprit, ta force. Il veut que tu tournes encore autour de lui, même en silence.
Il ne t’aime pas pour qui tu es. Il t’aime pour ce que tu lui donnes : attention, admiration, énergie, validation. Il t’aime pour ce qu’il peut puiser chez toi. Et dès que tu n’es plus une source d’alimentation narcissique, il perd tout intérêt… sauf si tu redeviens lumineuse sans lui.
Et le jour où tu te donnes tout ça à toi-même, ou à quelqu’un d’autre, il sent sa source se tarir. Alors il revient. Non pas pour t’aimer. Mais pour t’enlever ce que tu es en train de retrouver. Ton autonomie. Ton pouvoir. Ta lumière.
Ce que tu dois retenir
S’il revient maintenant que tu vas bien… ce n’est pas une preuve d’amour. Ce n’est pas une preuve de transformation. Ce n’est pas une coïncidence.
C’est une tentative de sabotage. D’effraction émotionnelle.
Tu n’es pas devenu·e plus désirable d’un coup. Tu es devenu·e plus lumineux·se, plus fort·e, plus toi. Et ça, ça l’effraie. Parce qu’un narcissique ne peut pas manipuler quelqu’un qui s’aime vraiment. Quelqu’un qui n’a plus besoin de lui. Quelqu’un qui s’est reconstruit.
Tu n’as rien à prouver. Tu n’as rien à réparer. Tu n’as rien à rejouer.
Tu n’as pas fait tout ce chemin pour recommencer à zéro.
Tu mérites de continuer à t’élever. Sans chaînes. Sans pièges. Sans retour en arrière.
Nadine Michèle Banon Auteur /Debout Malgré Tout
