21/09/2024
Le piano, comme d’autres instruments de musique, possède une étendue de possibilité de jeu d’une variété incroyable : les notes peuvent être liées, détachées, piquées, lourrées, accentuées… Le volume sonore varie également de très doux à très fort, en passant par toutes le nuances entre les 2. Combinez toutes ces possibilités et vous voilà devant une multitude d’expressions possibles commandées par le toucher du pianiste, sur chaque note de la partition.
De plus, je constate toujours avec amusement que l’interprétation d’une partition est soumise à mes états intérieurs. La musique les manifeste et me permet donc de les conscientiser, si ce n’avait pas été fait en amont. Agacée, je joue plus vite ; énervée, je frappe les touches ; fatiguée, j’ai les doigts mous…
La musique me permet de constater mes évolutions : je pars d’une partition dont je ne sais rien jouer. Je travaille, parfois plusieurs mois. Peu à peu, je maitrise la technique puis vient le moment où je peux interpréter le morceau. Partie de rien, je parviens à mes fins.
Cette métaphore musicale entre en résonnance avec les pratiques psycho corporelles que je propose ; à la différence que je n’ai pas forcément le souvenir de comment je pratiquais il y a 6 mois. Mais je mesure l’impact potentiel de mes états intérieurs non conscientisés sur les personnes qui viennent me voir. D’où l’intérêt de la méditation, du centrage, de l’ancrage, de la présence…