18/11/2025
❄️Ce matin, Saint-Laurent-sur-Sèvre s’est éveillé sous son premier givre de la saison : les arbres scintillaient, comme figés dans un conte glacé, et la terre semblait retenir son souffle. Le gel d’hiver couvre la campagne d’un voile lumineux, une beauté immobile mais puissante, un instant suspendu entre le sommeil de la nature et la promesse d’un renouveau.
En observant ce paysage silencieux, je ne peux m’empêcher de penser à la sagesse de la médecine traditionnelle chinoise : l’hiver, selon elle, est la saison de l’élément Eau, celle où l’énergie se replie, s’enracine profondément, et se préserve.
Le givre qui fige la rivière, les herbes et les branches, c’est comme si la nature décidait soudain : “Je ralentis, je me retire, je protège ce qui est fragile.” L’hiver invite à ce repli, un repli salutaire, où le silence et le froid deviennent des alliés.
C’est une période d’intériorisation, de repos, d’économie d’énergie : l’organisme se préserve, comme les arbres concentrent leurs forces dans leurs racines.
En tant que kinésiologue, je vois dans cette image glacée un miroir de nos propres cycles : parfois, nous aussi avons besoin de geler nos excès, de figer notre agitation pour laisser s’enraciner notre force profonde. Dans ces moments, on nourrit notre « réservoir » intérieur, on protège notre « essence ». Le froid, loin d’être un ennemi, devient un professeur : il nous apprend à ralentir, à écouter le silence intérieur, à respecter cette énergie profonde qui attend, dans l’ombre, de se régénérer.
Mais ce repli hivernal n’est pas toujours facile. Parfois, il est apaisant ; parfois, il peut sembler pesant, comme un monde figé autour de nous.
Questions pour soi :
👉 Est-ce que je ressens ce besoin, en ce moment, de me retirer, de ralentir et de me recentrer ?
👉 Ou bien cette invitation au repli intérieur m'oppresse : comme si le silence et le froid devenaient lourds ?