Evelyne Karroum Facilitatrice du changement avec la pleine conscience

Evelyne Karroum   Facilitatrice du changement avec la pleine conscience Accompagnement avec la méditation et la Pleine conscience vers plus de présence, d'authenticité, de simplicité et de partage.

Facilitatrice de méditation Pleine conscience - facilitatrice de cercles de parole , sophrologue ( Gestion du stress) DU psychothérapie et psychopathologie (Mémoire : PCet douleurs), formée Aux TCC

ECRIRE un journal, une belle manière d'entrer en relation avec soi même.
03/02/2025

ECRIRE un journal, une belle manière d'entrer en relation avec soi même.

Je demande souvent à mes disciples, mes compagnons de pratique du zen, je leur demande de tenir un journal et d’écrire.
Écrire comme le support de notre pratique , une pratique qui va bien au delà de la forme du zen, car notre pratique au fond n’est que vivre. Pleinement.
Écrire pour pardonner, pour s’autoriser à souffrir, à rêver aussi, et pour librement aimer.
Écrire pour engager le corps et l’esprit à nous rencontrer pour de vrai.
Écrire est précieux .
Dans ce monde les gens ne savent plus ou peu écrire, et c’est pour ça qu’ils savent si peu d’eux.

Moi j’écris tous les jours.
Cette nuit j’ai achevé la dernière page du 81eme cahier que j’écris depuis 35 ans.
J’ai commencé à la mort de mon père.
J’avais 13 ans.
Un jour je lirais ces pages noircies à l’encre de moi et dont le vide éclaire entre les mots.
Je lirais ces pages peut être à mon fils ou à un ami ou peut être même au vent.

Etonnamment, il faut mourir pour écrire.
Sans cette mort là, rien de beau, rien de vrai ne peut jaillir.
Il faut venir du pays de la souffrance et de la joie réconciliés pour engendrer les mots ; quoi qu’il en soit. Et accepter qu’ils ne soient pas parfaits, ni savants, ni accomplis.
Il faut délaisser la douleur d’être cloués au même endroit, putrides de morosité, pour accepter cette autre douleur vive du temps où l’on s’arrache aux habitudes monotones pour embrasser de nouveaux horizons, tous les nouveaux paysages possibles. L’écriture est un passeur. Aussi.

Quand j’ai commencé à écrire ces pages, je me suis aventuré à déplier dans les moindres détails le récit de ma vie, de mes jours, de mes amours, de mes combats, de mes peines et mes joies, de mes prières et de ma foi, et de cette relation compliquée et douloureuse entre père et fils qui a tracé mon chemin et qui m’a appelé un jour à transmettre ; nous transmettons d’où nous venons . Mais quand on essaye de défaire entièrement le savant pliage d’un origami on finit inévitablement par arracher le papier et détruire l’ouvrage.

On n’écrit pas spécialement pour le plaisir égotique d’être lu, bien que cette exposition puisse paraître, par moments, grisante de consolation. On écrit parce qu’on arrive à un moment où le silence déborde comme une jarre trop pleine ; parce que ces mêmes silences que l’on s’est imposés, auquels on a accepté de se soumettre ou de s’unir amoureusement, ces silences qui prennent parfois les couleurs du ciel, parfois les couleurs du gouffre, sont peuplés de trop d’abondance. Parce qu’il est question de laisser vivre, vivre et vibrer, parfois frémir, ces rêves, ces émotions, ces perceptions, ces paysages et ces visages qui nous comblent jusqu’au moindre recoin d’air dont l’esprit dispose. On écrit parce qu’on se sent épris du désir de libérer tout cela. Passeurs de l’indépassable. Alors on écrit. Et on libérant on se découvre enfantés.

J’ai souvent au fil des mots choisi la pudeur bien que je sois le seul lecteur de ces journaux intimes. Evoqué ces écailles irisées d’émotions que j’ai laissé venir sans plan, sans éventrer le passé et sans spéculer d’avenir. J’ai voulu parlera mon histoire come a un ami intime et être là pour moi, j’ai beaucoup parlé à ce père perdu par des éclats de souvenirs, des fragments de sentiments dont les racines restent enfuies et bien ancrés dans la terre de mon jardin secret, et du sien, et dont les branches libres sont offertes à nos regards du temps de la lecture. Comme un partage à la fois sincère et réservé. J’écris à ma vie, pour la connaître tendrement, et pour l’aimer. Pour la libérér aussi. De moi. Les détails trop affinés appartiennent aux tribunaux, on les appelle des preuves. Les évocations sans fond et sans couleurs précises quant à elles, je les laisse à ceux qui ont peu à se dire. Mais entre deux il y a ces cœurs qui peuvent se parler par l’évocation spontanée de ces bribes qui tissent nos mondes. Pour que le plus merveilleux des motifs apparaissent d’une tapisserie il faut bien que régulièrement le fil se cache, passe par en dessous, se perde, se faufile ailleurs, traverse et disparaisse au profit du dessin. Qu’il se taise pour briller plus loin.

Longtemps j’ai cru qu’écrire me libérerait. Mais il n’y a aucun soulagement dans l’écriture, il n’y a rien dont se libérer il y a juste un tout à aimer, c’est juste un instant plus ou moins durable, qui nous permet de redonner du réel à tout ce que nous contenons et qui tends, par peur ou par nécessité, à ressembler aux rêves. Et j’ai appris que l’écriture ouvre à l’amour, qu’écrire c’est aimer. Il y a des instants où l’on ressent le devoir, d’autres où l’on perçoit le défi, l’un et l’autre se fondent et deviennent une aventure, un paysage aux couleurs de l’ami au goût de l’amant. Ecrire c’est se souvenir, et le souvenir est plus fort que la mort. C’est mettre à l’abri ce qui est encore possible de contempler et de préserver. C’est une déchirure mais elle propage la lumière. On est seul quand on écrit et on a hâte de retrouver le monde pour abréger cette sensation qui à la fin des mots ressemble à un état de flottaison. C’est ainsi qu’on finit par accepter l’envie de partager les mots déposés, ces mystères révélés, la nostalgie du ravissement ou l’étreinte austère de la douleur.

Quand chaque soir je ferme ces pages, arrête ces mots qui s’écoulent maladroits et imparfaits de mes doigts, je sais le plus important: les saisons continueront de se succéder. Inévitables. Lorsque ces mots se disperseront, inconnus, même si la mort aura emporté ma présence, l’automne s’embrasera encore de rouge et de safran et l’odeur de la terre embaumera les vents frais. L’hiver courbera ses cieux gris et sourds sur les pavés trop froids pour les pieds nus du poète. Le printemps éclatera à nouveau, en un instant, fleurissant le bois sec et endormi, portant dans la brise le parfum sucré des premiers éclats de cerisiers. L’été relèvera encore les cieux les perçant de cette lumière incroyable caressée par le vent qui s’habille des rires de félicité.
Quand je fermerai ces pages pour de bon et les confirai aux mains inconnues du temps, la lune le soir venu ne cessera pas de se mirer dans toutes les rivières du monde, et le soleil aux aurores n’en sera pas moins rassurant et éblouissant.
J’écris pour tenir vivante la flamme de ma foi, la flamme de soeur vacuité.

Que sui-je ?
Assis sur un banc au fond de l’église Saint Paul-Saint Louis, ce matin j’arrête ces mots.
Les cloches carillonnent ces dernières ponctuations.
Je dois acheter un nouveau cahier.
Le temps n’a pas besoin de moi.
C’est pour cela que je suis bien vivant.

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23/01/2025

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